dimanche 22 mai 2011

jeudi 19 mai 2011

Sécheresse




J’ai un tout nouveau coup de gueule à passer.
Attention, je préviens les ultra-hygiénistes de s’asseoir pour le lire.
Parce que mon coup de gueule de ce soir s’adresse à tous ceux qui hurlent au scandale lorsque quelqu'un ose sortir de toilettes ....
«sans se laver les mains!!!!!».

AAAAhhhhhhhhhhhhhhhh (cris d’épouvantes dignes de Psychose).

Le pauvre bougre devient la risée de toute l’entreprise.
C’est celui que l’on appellera le «gros cradeau» dans son dos.

Mais ce qui m’irrite,
C’est que souvent,
ceux qui se sont gravement offusqués,
Te serrent chaleureusement la main en ajoutant que ça fait trois jours qu’ils ont la gastro.

C’est ceux là même qui ont les épaules couvertes de pellicules qu’ils secouent au dessus de ta tasse à café en y ajoutant un ou deux postillons.

C’est ceux là même qui éternuent dans leur main et se la lèchent parce qu’ils n’ont pas de mouchoir.

Toujours les mêmes qui laissent des traces de merde au fond des chiottes sans nettoyer,
qui ne se lèvent jamais pour aider quand une livraison arrive,
qui ne répondent jamais au téléphone quand l’assistante n’est pas là.....
J’en passe et des meilleurs.

Et bien moi, je le dis haut et fort,
JE NE ME LAVE PAS TOUJOURS LES MAINS
quand je sors des toilettes.

Personnellement, je ne me touche rien de particulier quand je fais pipi et la peau d’un zizi propre me dégoute moins qu’un bouton blanc pas pété.

Sous couvert de lavage de main systématique,
nombre de blaireaux se permettent d’agir comme des porcs sur tout le reste.

Je déclare donc ce vendredi 20 mai journée internationale du NON lavage de mains en sortant des toilettes.
Et par ce temps de sécheresse, c’est en plus faire un cadeau à la planète!

mercredi 18 mai 2011

Comment DSK a gaché mes quelques jours de vacances...

devant notre hôtel: à votre avis c'est laquelle la notre?...

Ce ne fut finalement pas Lisbonne mais Torino.
Qu’importe, tout ce qui comptait c’était de partir dans un autre pays juste tous les deux.
Enfin tous les deux un tiers.
J’ai comme l'impression d’être suivie par quelqu’un partout où je me rends...

C’était en fait tout à fait surprenant de se retrouver à l’hôtel tandis que l'affaire DSK éclatait.
Nous avons entendu la nouvelle alors que nous pénétrions juste dans le tunnel de Fréjus.
On était sonné,
on ne s’est pas échangé un mot tant que la fréquence radio n’était pas revenue.
Nos oreilles restaient incrédules.

La nouvelle faisait aussi les gros titres des journaux italiens.
Quand les gens découvraient que l’on était français, ils prenaient un air offusqué.
C’était de plus très étrange de se retrouver dans une chambre d’hôtel à cet instant précis.

Un matin, alors que nous commencions à envisager le câlin du matin,
la femme de chambre a frappé à notre porte.
Mon mari a sauté hors du lit, nu comme un vers, l’ œil hagard:

«Non non, c’est bon, on ne veut rien, partez madame, partez vite.»

Plus tard dans la journée,
On a bien essayé de tourner cette histoire en dérision;
Je lui proposais donc de jouer la soubrette qui surprend un client sortant de sa douche...
Mais non vraiment, le cœur n’y était pas.

On s’est blotti l’un contre l’autre et on a suivi le procès en direct sur Twitter depuis mon Ipad.
Surréaliste...

DSK a traumatisé notre sexualité pour le weekend.

Blague à part, je suis profondément bouleversée par cette histoire.
Je crois que je m’étais faite à l’idée de voter pour cet homme.
Oui, il y a la présomption d’innocence mais soyons honnêtes,
il s’est passé quelque chose de grave dans cette chambre.

La violence de la justice américaine est intolérable.
Je ne suis pas sure que Kennedy fut plus recommandable d’un point de vue des mœurs.
Mais il faut reconnaitre que c’est un vrai progrès que cela ne se passe plus sous silence.

Quand je pense que la France s'apprêtait à mettre à la tête du pouvoir un probable maniaque sexuel...
...

lundi 16 mai 2011

Tapis rouge


Suite de l’article d'hier.

L’accès à LA MONTEE des MARCHES du festival de Cannes reste un sésame difficile à obtenir pour tout «badgé».

Nous avions la chance en général de la faire deux fois dans la semaine.
On nous prévenait au dernier moment,
et pour monter les marches,
il faut être un minimum «habillée».

Comme on avait pas le temps de retourner au camping,
on se promenait alors à longueur de journée avec une robe noire de chez Zara dans le sac à main, on avait caché une paire de chaussures à talons dans un toilette proche du palais.
Si on nous appelait pour nous dire qu’on avait les places, on fonçait aux anitaires pour se changer.
On était loin d’être élégantes mais les vigiles nous laissaient passer.

Quand on était accompagné de nos hommes, c’était nettement plus compliqué car le smoking est exigé.
On se retrouvait alors au magasin de Farces et Attrapes pour louer un costume de James Bond pour passer la barrière.
J’ai même monté les marches avec ma trousse de toilette dorée en guise de sac à main...
Mais ça valait VRAIMENT le coup...

Il faut tout de même avoir le cœur bien accroché;
les photographes agglutinés autour des marches ne sont pas tendres...
Combien de fois on a entendu:

«Hey les romanos; bougez de là, y a Pénélope qui arrive juste derrière! Circulez les sacs à patates on voit plus Nathalie Portman...».

Quand le lendemain on regardait les photos dans Voici, on s’apercevait bien vite que l’on avait été gommé au montage...

Mais on s’en foutait,
on profitait de cet instant où l’on avait l’impression d’être au centre de la planète pendant quelques secondes...

J'étais juste derrière Sophie Marceau quand son superbe sein est sorti de son décolleté (!!!),
Je me pâmais de croiser Gwyneth Paltrow dans les toilettes...
«j’ai posé mes fesses nues au même endroit qu’elle!!!!»
De voir Spielberg en grande conversation avec Micheal Moore.
De voir Elodie Bouchez faire du gringue à Joachim Phoenix...

Car ils se connaissent tous.
On se rend compte que l'extraordinaire de ces gens est totalement relatif,
c’est un tout petit microcosme.
Quelques centaines de personnes qui font rêver des milliards d’autres êtres humains...

Mais ce qu’il y a de très fort quand on monte les marches,
c’est surtout qu’on a le privilège de partager la séance avec toute l’équipe du film.
c’est en général la première projection à laquelle assiste les acteurs...

Je me souviens des gens huant le dernier Louis Garrel alors que la lumière se rallumaient sur eux...
Je me souviens des frères Dardenne en larmes à la fin de la projection de l’ «Enfant».
Je me souviens des enfants acteurs tellement agités pour la projection de «Entre les murs».
Je me souviens de Tarantino hurlant Vive le cinéma à la fin de «Inglorious Basterds»...

Cela donne une dimension au film complètement différente.
Vraiment très très émouvante.
Nous rejoignions notre tente Décathlon la tête dans les étoiles...

Nous avions le privilège d’être invitées au festival mais quand même pas d’assister à la remise des prix...
Le retour en voiture était toujours programmé à l’heure de la cérémonie de clôture.
Nous étions collées au poste de radio bloqué sur «le masque et la plume» et nous commentions bruyamment le palmarès toujours trop «intellectuel» à notre gout...

Quand j'arrêterais de pondre, je retournerais passer une semaine dans ma tente Décathlon toute pourrie avec ma petite robe noir roulée en boule dans ma trousse de toilette dorée...
Et avec toujours plus d'enthousiasme!
Vive le cinéma!!!!

dimanche 15 mai 2011

Inside Cannes



J’ai eu la chance de me rendre au festival de Cannes de nombreuses fois grâce aux combines de ma sœur.
Je n’y suis pas cette année mais il me semble que cette période est tout à fait appropriée pour vous raconter les coulisses de THE événement du cinéma mondial.


Je n’ai jamais trop su quelle attitude avoir par rapport à ma chance de participer au festival.
Si je le dis sur un ton normal,
on me trouve blasée et péteuse.
Si je le raconte avec de la surexcitation dans la voix,
on me trouve arrogante et péteuse.

Vu que là je ne vous vois pas réagir, je me lance quand même...

La fameuse montée des marches que l’on voit à la télé n’est qu’un micro grain de sable dans ce qui est en train de se jouer là bas.
Il y a en fait plus de 100 films projetés par jour à Cannes.
Certains le sont dans le cadre de la compétition officielle, d’autres de festivals parallèles comme «la quinzaine des réalisateurs» mais la plupart des films sont diffusés dans le cadre du marché du film.
Le badge que l’on nous remettait en début de festival nous permettait un accès illimité et gratuit aux films.
C'était un véritable casse tête de s’y retrouver et de faire son choix.

Je suis une passionnée de cinéma, mon objectif en allant là bas était d’y voir le plus de films possible.
Je repartais en général au bout d’une semaine en ayant vu près de 4 séances par jour.
Nous logions dans un camping 1 étoile à 45 mn de la croisette;
pas vraiment glamour pour le coup...
On se levait à 6h30 pour ne pas rater la première séance et on s’endormait épuisées à minuit alors que les folles soirées Cannoises commençaient tout juste.

Les milliers d’accrédités de Cannes se reconnaissent par leur badge de couleurs différentes et leur pas pressé.
Pour la plupart d’entre eux, cette semaine là et la plus intensive de l’année en terme de travail.
Le palais des festivals grouille de toutes ces fourmis pressées qui semblent jouer leur vie.
Tous se retrouvent au point Nespresso «What else» pour
noter,
commenter,
acheter,
vendre
les films qu’ils viennent de voir.

Il n’y a aucun People dans ses endroits là.
Les People ne montrent leur nez que pour la montée des marches et les soirées.
Et oui,
il y a le côté pile de Cannes avec tous ces films d’une dureté incroyable,
d’un intellectualisme parfois insupportable,
d’une subtilité bouleversante.

Et il y a le côté face, le côté faste.
Nombre de fois après avoir été émue aux larmes par un chef d’ œuvre,
je ressortais du palais des festivals en ayant l’impression d’être plus intelligente,
d’avoir grandie dans mon cœur.
Mais quand soleil de l’extérieur nous sautait à la gueule,
nous étions projetées dans la futilité du festival.
Des centaines de badauds se promènent habillés en tenue de soirée pour faire croire qu’ils font partie de la haute, pour pouvoir dire «Yes I was there».
Des centaines de gens s'installent des 6 heure du matin devant le Palais pour espérer apercevoir une starlette douze heure plus tard...
Des badauds qui traquent la star et se fichent éperdument de ce qui se joue derrière les portes des salles de cinéma.


Je ne vais pas vous dire que lorsque je croisais Antoine De Caunes dans l’ascenseur, je parvenais à garder mon calme, je kiffe voir de la star de près moi aussi...
Je me permets de faire un peu de teasing en vous annonçant que demain, je vous raconterais la MONTEE DES MARCHES du festival de Cannes... Va y avoir de la star, moi j’vous l’dis!

samedi 14 mai 2011

Meetic épisode 2


Je re-publie cet article car Blogger est complètement parti en couille et a sauvagement supprimer ma dernière publication...
Il s'agissait donc de la suite des aventures de ma collègue de travail à la recherche du grand...?... sur Meetic.


Meetic épisode 2 :
où l'on parle du syndrome Homer Simpson et toujours un peu de l'estime de soi.



Malgré l'échec retentissant de Monsieur «3 minutes montre en main » , tu continues ton surf sentimental.

Te revoilà partie à la recherche DU garçon.
Tu tombes sur une fiche intéressante avec une tête pas trop mal,
S'en suit une conversation hautement intéressante qui se déroule généralement de la même manière :
« ça va?
Tu fais quoi comme boulot?
Tu es une vraie parisienne?»
Et la question très importante
« alors pourquoi tu es sur ce site?»

Cette question en apparence totalement innocente
(je rappelle qu'on a tous payé pour se trouver un mec/ une fille)
permet en fait de savoir si tu cherches un plan cul ou une « vraie» histoire.
Tu précises donc pour ne pas refaire les mêmes erreurs, que bien sûr tu cherches une vraie histoire (quand on dit « vraie », c'est pour dire qu'on couchera pas le premier soir).

Tu attends patiemment, en racontant des choses tout à fait passionnantes sur tes «hobbies» (franchement qui utilise encore le mot hobbie), qu'il propose de te voir.
Tu tournes autour du pot, tu lances des perches et ouf enfin il se décide à te dire que
" Tiens , on pourrait se voir?
Ah oui, j'y avais pas pensé..."

La situation se complique un peu, il faut trouver une heure de rendez vous.
Si dans sa fiche c'est marqué dans la catégorie profession :
cadre supérieur,
il ne faut pas fixer trop tôt le rendez vous parce que
bon toi aussi t'as des responsabilités dans ton job.

Si c'est marqué profession sociale,
il ne faut pas fixer le rendez vous trop tard, parce que
faut pas déconner, y a pas que le boulot qui compte dans la vie, t'as plein d'autres passions.


Et enfin le sésame : échanger les numéros de téléphone.
Le lendemain, tu te réveilles en pensant:
« ben merde si ça se trouve ce soir, je dis au revoir au célibat,
si ça se trouve le we prochain je vais me réveiller dans ses bras avec les croissants.»
(bon c'est vrai que des fois ton cerveau resté un peu trop longtemps célibataire va un peu vite).

Tu choisis ta tenue avec soin :
un pantalon qui te fais un cul pas trop mal et un haut où tu peux cacher les bourrelets du ventre mais qui laisse apparaître un décolleté sans que ça soit pas non plus trop vulgaire.
Trouver le bon équilibre entre se trouver pas trop mal devant la glace et ne pas donner l'impression de s'être préparée pendant trois heures.

Tu arrives enfin,
Ouf (ou hélas...) tu le reconnais.
Tu t'approches pour le voir de près.
Ah ouais quand même, les photos sont pas hyper ressemblantes
(ton fantasme du dimanche matin, prend fin brutalement).
C'est comme si entre la photo et la réalité y avait à peu près 50 kilos de différence.
S'il a la même déception que toi en le voyant, c'est mal parti.

Bon, mais maintenant que tu es là, il faut bien que tu ailles boire un coup.
Tu t'assois
Tu en profites pour remonter ton décolleté qui n'a à ce moment plus aucun intérêt)
et...(il est environ 19H30-20H ) il commande un coca!!!.
Merde quoi un coca!

Il ouvre la bouche pour commencer à te parler et là
...
Oh mon Dieu,
...
il lui manque la moitié des dents et il a la voix d' Homer Simpson!

Alors, il faut bien faire un peu la conversation, hélas...
il commence avec des blagues machistes et que vraiment bon meetic c'est comme ça hein, mais qu'en fait il n'en as pas vraiment besoin.
Au bout d'une heure, tu joues la carte de tu sais je dois me lever très tôt demain matin, je crois que je vais pas tarder.

Et là vient le coup final :
y en a pour 10 euros,
tu fais mine de chercher ton porte-monnaie,
tu sors tes sous et il te dit qu'il n'a que sa carte bleue.
Il se lève et va payer en empochant tes 5 euros

(petite parenthèse « féministe » : le garçon doit il payer? Moi je dis oui pour un coup à boire, ben oui quoi toi t'as dû faire les magasins pour trouver un collier ou un haut qui te mettes en valeur que t'as sûrement payé plus que 5 euros, lui il a juste sorti son jean et son vieux tee shirt, ce n'est que justice)

Tu te carapates en n'osant rien dire d'autre que merci pour la soirée,
oui oui à la prochaine, sans problème.

Tu te dépêches de rentrer, d'allumer ton ordinateur, de te connecter sur meetic et te dire
Allez le prochain, c'est sûr c'est le bon.

mercredi 11 mai 2011

Respiration


Depuis mon retour de la mer,
J’ai l’impression d’avoir les pieds pris dans le béton,
D'avoir les poumons compressés.
J'ai l'impression d’être assise dans un train fou qui me mène à sa destination finale
quoi que j'en dise.

Quand je réfléchis à la marge de manœuvre,
D’imprévus ou de surprises
Que me réservent les années à venir,
J’étouffe.

Je suis une jeune maman
Enceinte de son deuxième enfant.

Je rêve de partir sur un coup de tête retrouver les odeurs de l’Asie qui me manquent tant,
Je rêve d’envoyer bouler mes chefs et de repartir sur une nouvelle aventure professionnelle,
Je voudrais me perdre dans une soirée électro et boire jusqu’à vomir,
Je voudrais être une jeune fille sexy et désirée par tous les hommes que je croise.

Je voudrais me sentir seule.
J’ai tellement besoin d’air…




Le lendemain matin:

Mon mari vient de me glisser deux billets d’avion pour Lisbonne pour ce weekend dans mon bol de céréales.

Yoko restera chez ses grands-parents et j’ai le droit de partir avec qui je veux…
Je l’ai choisi lui,

Évidemment,
Qui d’autre?...

mardi 10 mai 2011

Pigeon



J’ai eu une envie de vernis à ongles qui ressemble au kaki Chanel
Mais restrictions budgétaires obligent,
Un vernis de la marque Séphora.

Je me pointe donc au premier Sephora que je trouve pour faire un saut de puce et repartir aussi sec avec mon vernis dans la poche.
Hélas…

Hélas je suis tombée sur une sociopathe de l’esthétique.
En me voyant rentrer, elle se précipite sur moi épouvantée :

« Oulàlà Madame, qu’est-ce que c’est que cette vilaine peau ? Vous venez évidemment pour acheter un masque exfoliant ?...

- Heu non pas vraiment, je voulais juste du vernis à ongle…

- Ah non, Madame, je ne vous laisserais pas partir dans cet état là ! »

Ce qui est fou c’est que d’habitude je ne me démonte pas, j’envoie bouler la moindre vendeuse qui ose même me dire bonjour.
Mais là, je suis comme hypnotisée.

Elle me tire dans le fond de la boutique et fait un bilan complet de ma peau.
Moi qui aie toujours cru que j’avais la peau archi-sèche,
elle me persuade que je me trompe et que les tiraillements n’ont rien à voir avec la sècheresse.

Elle me propose alors THE masque,
je vais retrouver ma peau d’adolescente pour la modique somme de 85 euros.

« heu il n’y aurait pas la même chose dans une autre gamme ?

- Sinon, il y a ce gommage à 3.50 euros qui ne marche pas, c’est vous qui voyez »

Clairement, le masque qu’elle me propose doit être le produit du mois qu’il faut écouler.
Et je l’ai acheté…
Elle m’a en plus refourgué de l’anti-ride, du blush et du fond de teint :

Apparemment «Le masque ne peut pas TOUT réparer! »
Dur la sociopathe…

Je suis repartie avec une note à plus de 100 euros !

Je suis un pigeon si facilement pigeonnable quand il s’agit de cosmétique.

Mais franchement, je viens d’essayer THE masque,
Et cela m’a fait la peau plus douce que celle de ma fille…
Par contre, vu le temps que prend ce soin,
je pense que, plus jamais, je ne retrouverais un moment pour le faire ;
One shot Masque !

Je n’ose pas vous donner le nom du produit ;
cela signifierait vraiment que cette vendeuse mérite d’être élue employée du mois chez Séphora !

vendredi 6 mai 2011

Petites filles


En même temps que je vous annonçais que j’étais enceinte,
Un petite fille naissait la tête dans les étoiles.
Cette petite fille s’est blottie contre le sein de sa mère.

Les parents ont rejoint leur chambre avec leur bébé.
Ils se sont retrouvés seuls,
il se sont retrouvés seuls à trois pour la première fois.

La maman a posé son enfant dans le creux de son homme et a pris son téléphone.
J’ai alors eu la chance d’entendre les cris de cette petite fille qui avait à peine une heure.
J’ai eu la chance d’entendre ma meilleure amie devenir mère en un instant.

L’émotion que j’ai ressenti à cet instant a été presque violente.
C’est la première fois qu’une amie proche devient mère à son tour.
Je me suis rendue compte à quel point je me sentais seule depuis la naissance de Yoko.

Je me souviens de cette photo,
On ne devait pas avoir plus de dix ans,
On est si boueuses que l’on ne distingue plus qui est qui.

Je me souviens de cette promesse faite sous la toile de notre tente:
«En partageant ce Carambar, nous jurons solennellement de se choisir l’une et l’autre comme marraine de notre premier enfant...»

C’est donc avec la plus grande fierté que je vous annonce la naissance de ma filleule,
la jolie Manon.

jeudi 5 mai 2011

Nouvel Horizon


C’est le genre d’article qu’il ne faut pas rater.
Finalement, ça m’ allait bien de ne pas en parler.

Trois mois de silence,
Trois mois où l’on garde à l’intérieur de son couple le plus fou de tous les secrets.
Trois mois où le monde ne semble tout à coup, plus tourner exactement au même rythme qu’avant.
Trois mois où l’on peut faire semblant d’oublier ce qui est en train de se passer.

Et puis il y a ce premier rendez-vous avec la réalité.
On s’applique à de ne pas trop y attacher d’importance,
On y va comme on irait chez le dentiste,

Je m’installe,
mon mari près de moi,
Nos mains moites trahissent l’émotion qui nous envahit.

Quelque chose apparaît sur l’écran...
Il n’y a plus de doutes,
je vais être maman,
une deuxième fois.

J’ai appris que j’étais enceinte sur le coin de la table,
Je tenais Yoko dans un bras, les courses dans l’autre,
J’ai fait le test sur une intuition.

Je n’ai pas sauté de joie,
J’étais même plutôt déprimée les semaines qui suivirent.
L’angoisse d’avoir à revivre ces neufs mois si compliqués,
L’angoisse d’avoir à revivre tous ces rendez-vous médicaux, cette fatigue...

Faire le deuil de mon corps que je viens tout juste de retrouver,
Tirer un trait sur les apéros-rosé de cet été,
Laisser un projet professionnel me filer sous le nez,
Sentir que certains amis se feront plus discrets dans les mois à venir.

Alors oui,
La première échographie nous rappelle pourquoi on fait ce sacrifice et combien il en vaut la peine.
Aucun doute, je veux de ce deuxième enfant,
Je me sens immensément chanceuse d’abriter un petit bout de vie au creux de mon corps.

Je ne peux clore cet article sans penser à mes amies et aux autres hommes et femmes pour qui la procréation est source de souffrance et de frustration.
Vous êtes déjà toutes des mamans et des parents en puissance;
votre tour viendra, gardez confiance...

mardi 3 mai 2011

Chaud Froid



Il n’y a qu’une seule raison qui me fait regretter l’hiver...:
Les douches brûlantes.

Quand je rentre au mois de décembre sur mon scooter,
je pénètre dans l’appartement, je ne peux plus parler tant mon visage est engourdi.
Je suis frigorifiée, mon mari me propose un thé.
Je le refuse, je veux garder cette sensation jusqu’au moment où je vais me glisser sous la douche.

Je m'éclipse discrètement dans la salle de bain,
J’ouvre le robinet pour faire fuir l’eau froide des tuyaux,
Je me déshabille en laissant un tapis de fringue que je ne rangerais que le weekend suivant.

Et je me glisse sous l’eau déjà tiède.
J’expose d’abord mon dos à cette bienfaisante sensation,
Puis l’intérieur de mes mains, mes épaules, mon ventre...

Très rapidement, l’eau ne me semble plus assez chaude,
Je tourne un peu plus le mitigeur vers le rouge.

Je n’ai plus les seins qui pointent ni la chair de poule,
Toute cette crispation accumulée en résistant au froid commence à couler dans le siphon de la douche.
Je suis bien.

L’eau me semble tiède,
Je monte encore la température.
Je ferme les yeux et régulièrement je pousse le bouton vers le rouge.
Quand je les ouvre à nouveau,
La salle de bain est pleine de buée,
Je ne vois presque plus mes pieds.

La tête commence à me tourner mais je veux plus de chaleur encore.
Quand l’eau est devenue si chaude qu'elle me brule la peau,
je me décide seulement à sortir.
Je m’enroule dans mon peignoir et je traverse l’appartement pour rejoindre ma chambre.

Lorsque mon mari me voit passer les pieds rouge vif et le visage bouffi de chaleur,
je sens qu’il ne me comprend pas.
Au même titre qu’il croque ces tartines alors que moi je les trempe dans le thé,
Il prend des douches tiède de cinq minutes quelle que soit la saison.
Il ne peut pas comprendre.

Vivement l’hiver prochain!

J'ai pris la photo qui illustre mon article en Islande dans un de ces lagons magiques.
Il faisait 0°C extérieur et l'eau était à plus de 40°C...mon paradis sur Terre

lundi 2 mai 2011

Daube


Il y a des choses dans la vie sur lesquelles il faut être intransigeant.
Être excessif sans se poser de questions.
Faire preuve de mauvaise foi s’il le faut.

Pour certains, se serait les allocations, les connards en voitures, ou les poils de cul sur la cuvette...
Cela peut être tout et n'importe quoi.
Et bien moi, les deux choses qui me hérissent le plus les poils (de cul sur la cuvette),
C’est de regarder des séries américaines ou des films en VF;
Et les livres de Marc Lévy.

Ce n’est pas du snobisme car je n’ai aucun problème à avouer que je suis fan de «Gossip girl» et que lorsque je tombe sur un épisode des «Vacances de l’amour», je ne zappe pas toujours!

Mais cet espèce de connard qui fait croire à des millions de gens qu’ils sont en train de lire alors qu’en fait, ils sont en train de se faire aspirer le cerveau...
Ça me rend folle!

Quel ne fut mon plaisir lorsqu’en me promenant dans les librairies parisiennes,
j’ai rencontré un puriste qui m’a raconté la plus belle de toutes les histoires de Marc Lévy:

En fait, Marc Lévy n’existe pas vraiment,
Juste un mec plutôt beau gosse qui passe bien à la télé.
Le libraire m’explique qu’ils sont 14 auteurs différents à travailler sur ces livres.
C’est un pur objet de marketing.
Il y a plus de 10 relectures de l’ouvrage pour supprimer le moindre signe d'intelligence qui ferait fuir la fameuse ménagère de moins de 50 ans.

Il y a un canevas identique pour chaque livre.
L'élément modificateur doit toujours arriver en bas de page pour que le lecteur la tourne.
Chaque action se passe à des n° de pages précis lorsque le cerveau est le plus disponible pour en redemander encore un peu.
Surtout ne jamais donner à réfléchir, ne pas être subversif, pas de politique, pas de fond.

Et il en est évidemment de même pour son pot’ Guillaume MUSSO,
mais bon chacun son combat idéologique,
Moi je prends Lévy et je vous laisse l’autre naze!

Je file, y a une redif de Dawson Creek sur Arte...



Et le petit plus du lundi, parce que le lundi c'est la loose...

dimanche 1 mai 2011

Avec Yoko



Avec Yoko,
Il y a une chose que j’aime plus encore que le reste.
J’aime lui raconter la poésie de la vie comme Boris Vian le faisait tout autour de son écriture.

Mais ma fille est un livre qui n’a pas encore de mots.
Un livre de coloriage où certains dessins sont encore abstraits,
ils ont finalement plutôt la force des toiles de Chagall.

Mon rôle est de mettre des mots sur toutes ces couleurs.
Je prends ce rôle très au sérieux,
Le regard incroyable que Yoko me lance quand je lui donne une explication ne me permet pas de lui mentir.
Elle me surveille.

Planter un bulbe,
Lui promettre qu’il se transformera en fleur.
Lui apprendre à se servir de son tout petit arrosoir,
Passer tous les matins devant la petite motte de terre,

Sentir son impatience,
Son incompréhension.

Et puis voir son regard s’illuminer quand enfin,
un matin en partant pour l’école,
Elle comprend pourquoi je m'arrêtais toujours à cet endroit là en parlant beaucoup.

J’aime lui expliquer que les glaçons fondent
Que la lune est belle
Que les étoiles sont très très loin...

Ré-expliquer.
Re-découvrir avec son enfant tout ce que les adultes ne voient plus...
Re-vivre.

jeudi 28 avril 2011

Librairies


Durant mon passage à Paris,
Ma sœur m’a fait faire le tour de toutes les petites librairies.
Elle rêve d’ouvrir un jour la sienne.
Cela m’a replongé en enfance.

Elle a toujours été passionné par la lecture.
Elle passait des heures entières à lire seule dans sa chambre alors que je m’ennuyais à côté.
J’étais jalouse de ces livres qui me volaient ma sœur.
Elle écumait les romans de la bibliothèque municipale alors que moi je ne lisais que «Spirou magazine».

Quand on lui demandait ce qu’elle voudrait faire plus grande elle répondait,
«Liseuse de livres!»
Moi, j’ai voulu vendre des glaces, faire la choriste pour Patrick Bruel, être astronaute, biologiste...
j’ai changé de rêve chaque année.

C’est cette continuité dans la passion de ma soeur qui m’impressionne.
Comme un compagnon de route, un ami imaginaire, une valeur sure.
La vie nous a bien amoché, bien violenté
mais il reste toujours, au fond de ce corps de femme,
une petite fille qui rêve de tenir une librairie,

De devenir «Liseuse de Livre».
Comme une preuve que notre si douce enfance a vraiment existé,
Et c’est tellement apaisant.

mercredi 27 avril 2011

Citation


Après une journée infernale à tenir une réunion où tout le monde hurlait sans s'écouter, j'ai retrouvé cette citation:

" L'écriture est le seul moyen de parler sans être interrompu"

Jules Renard

J'm'en vais faire mon compte-rendu du coup moi...

mardi 26 avril 2011

Regards


Dans la salle d’attente chez le médecin, j’attendais mon tour en compagnie d’un couple de jeunes musulmans.
J’étais vraiment intriguée par ce couple mais je ne parvenais pas à comprendre pourquoi.

La femme portait un voile qui lui couvrait la totalité de la chevelure ainsi que son cou.
Je n’aime pas le voile, on pourrait en débattre durant des heures,
Au final, je n’y vois que le signe d’un pouvoir injuste de l’homme sur la femme.
Je sais que tout cela est beaucoup plus complexe, mais j’ai toujours une boule au ventre en voyant passer une jeune femme voilée.

Son foulard à elle, était turquoise.
Elle portait une sur-robe de la même couleur avec des bretelles grises et anis du meilleur effet.
Son pantalon type saroual était sublime aussi,
Elle avait la tenue traditionnelle des femmes du Maghreb.
On voyait dépasser ses doigts de pieds vernies de ses sandales dont les lacets semblaient monter le long de son mollet.

(Pourquoi a-t-elle le droit de nous montrer ses pieds mais pas ses cheveux?...)

Lui, était en jogging, avec l’écouteur de son ipod dressé sur le dessus de l’oreille.
La casquette «NTM» à peine posé sur le haut de son crâne, des air max aux pieds avec la chaussette qui remonte sur le jogging.

C’est souvent cela qui me dérange le plus;
la différence entre la tenue confortable du mari par rapport à la tenue lourde et engoncée de sa femme.
Et pourtant, ce couple ne me choquait pas.

Il y avait en fait énormément de tendresse entre ses deux jeunes gens,
il lui tenait délicatement une main et posait son autre main sur le ventre arrondie de sa si jeune femme.
Elle avait le sourire radieux de (certaines) femmes enceintes.

Elle soutenait fièrement mon regard voyant que je les observais puis elle regardait son mari droit dans les yeux en lui faisant sentir bouger leur enfant.
Et j’ai alors compris pourquoi je n’étais pas choqué par ce voile, par ce couple.

Cette jeune femme n’avait absolument pas l’air soumise.
Et c’est cela qui m'apaisait.
J’ai compris qu’au delà du voile, ce qui est le plus difficile c’est de voir certaines de ces femmes raser les murs, baisser le regard, parler tout doucement, être vêtues uniquement de noir ou de marron.

Mais comment faire..?
Il me semble que je suis pour la loi qui interdit le port du voile à l’école,
je suis plutôt fière de faire partie d’un pays qui ne tolère pas qu’une femme puisse vivre une vie entière sous un Niqhab...
Mais quand je vois ce petit couple dans la salle d’attente, je ne suis pas sure d’être la mieux placée pour avoir un avis pertinent sur cette question si complexe et si sensible.

La photo qui illustre mon article a été prise lors de mon voyage au Maroc.

lundi 25 avril 2011

Identité



J’ai toujours été surprise de recevoir des lettres de ma grand-mère paternelle adressée à sa belle fille, à ma mère donc.
Sur l’enveloppe, elle écrivait systématiquement Madame Jacques PROGRESS.
Ma grand-mère utilisait le prénom de mon père pour s’adresser à ma mère...
C’était une autre époque mais pas si lointaine...

Lorsque je me suis mariée,
Tout le monde me demandait si j’allais prendre le nom de mon mari.
On avait décidé un soir de se marier et un mois plus tard c’était fait,
Je n’avais donc pas eu le temps de me poser cette question.

La veille du D day, je me suis réveillée en sursaut en me disant que je n’avais toujours rien décidé sur ce sujet.
Qu’allais-je répondre à M le maire s’il me posait la question...
En fait la journée est passée sans que personne ne me demande rien sur ce sujet.

J’ai du refaire mes papiers quelques temps après,
J’ ai à nouveau pensé qu’on allait me demander si je voulais garder mon nom de jeune fille.
Mais une fois encore, personne ne m’ a rien demandé.
J’ai donc compris qu’il y avait eu un immense bouleversement dans notre société sans que personne ne le note vraiment.

Si je m’étais mariée à l’époque de mes parents et que le nom de mon mari était DUPOND,
ma carte d’identité se présenterait de la façon suivante:

Prénom: Rose
Nom: DUPOND
Née: PROGRESS.

Les femmes prenaient le nom de leur mari et on rappelait en second lieu quel avait été leur nom de naissance.

Tandis qu’aujourd’hui, il est inscrit sur ma carte:

prénom: Rose
Nom: PROGRESS
Épouse: DUPOND

On conserve en premier lieu notre nom de naissance!
Ça ne peut paraitre rien du tout mais moi je trouve que ça change tout.

Après le reste, c’est de l’usage, chacun fait comme il veut.
On n’a plus à choisir si l’on veut changer de nom ou pas.
Ça peut dépendre des jours,
et ça c’est cool!

Ne cherchez pas le rapport avec les œufs de Pâques, il y en a aucun...
et pas de petit plus du lundi, avec un soleil pareil, ce n’est pas du tout la loose!!!

jeudi 21 avril 2011

Mon nombril et moi


Parfois, j’ai l’impression,
que mon nombril et moi,
on se suffit à nous même.

Je peux alors croiser cinquante personnes différentes dans la journée,
Passer 10 coups de fils,
Tenir des débats enflammés durant des heures,
Déjeuner avec une amie,
Éclater de rire à la moindre blague,
Jouer avec mon enfant au retour du travail,
Raconter vaguement ma journée à mon mari.

Mais je n’attends qu’un chose.
Que l’on se retrouve,
mon nombril et moi,
sous la couette.
Je veux me blottir dans mon lit, dans mes rêves,
dans mes peurs et mes rires.
Je ne veux les raconter à personne.

Parfois, une douce pensée m’effleure dans la journée;
Mais je parviens à me la mettre de côté
comme on met de côté un bon livre.
Je retrouve le fil de ma réflexion au moment où je ferme la porte de ma chambre.
J’éteins la lumière et je profite.

J’ai passé l’âge de mettre un panneau «interdit de rentrer».
Alors, comme un enfant qui se fabrique une cabane sous la table
pour se créer un monde à lui, à son image,
Je me crée une pièce virtuelle sous mon oreiller.
Une pièce où mon nombril et moi
on peut s’échanger des confidences à l’abri des oreilles indiscrètes.

Je me délecte de ce moment de solitude volée à la turpitude de ma vie de jeune mère.
Et l'avantage avec mon nombril c'est qu'il est très souvent d'accord avec moi...

mardi 19 avril 2011

Banques



Je voudrais pousser un ÉNORME coup de gueule contre les banques!

Je suis aussi liée à ma banque qu’à mon mari étant donné que nous y avons prescrit un crédit pour au moins 20 ans.
Quand on est étudiant et maltraité par les banques, on se dit qu’une fois propriétaire d’un joli crédit, nos rapports avec eux devraient s’améliorer.

Ce n’est pas faux,
le jour où vous passez le pas de la porte pour demander un crédit, on vous lèche assez copieusement le cul!
On a même le droit d’utiliser les toilettes du personnel pour faire pipi!!!

Mais une fois le crédit signé, vous redevenez complètement insignifiants;
ils savent que vous ne pouvez plus vous dépêtrez d’eux à moins d’annuler le crédit mais c’est tellement fastidieux...

Tout ça pour dire que suite à notre crédit, la banque m’a généreusement offert une carte GOLD pour un an.
Depuis quelques jours, ma carte dorée est muette.

Au crédit agricole,
il est pratiquement impossible d’avoir quelqu’un de l’agence au téléphone.
On tombe sur des gens qui ne sont là que pour prendre des rendez-vous.
Je leur explique que ma carte ne marche plus, et que de toutes façons je veux l'arrêter car la gratuité doit toucher à sa fin...
Apparemment, je suis obligée de passer à l’agence pour régler ce problème...

J’ai HORREUR de perdre du temps à la banque, ça m’horripile mais je me dis que j’ai pas le choix.

Je prends donc sur mon temps du déjeuner pour aller refaire faire ma carte.
J’arrive à 12h30 et une stagiaire, qui a presque l’âge de Yoko, me dit qu’elle ne peut rien y faire,
qu’entre midi et deux y a personne de responsable
et que je dois prendre un rendez vous pour refaire ma carte
et un autre rendez vous une semaine plus tard pour récupérer cette fameuse carte!!!

Je lui demande si elle se fou de ma gueule
et si elle s’imagine que je vais perdre à nouveau deux fois deux heures juste pour ça?
Surtout que le but caché de ces rdv, c’est toujours de nous refourger les dernières offres de merdes qu’ils ont inventées....

«Par contre, m’annonce-t elle toute fière, je peux voir que le renouvellement automatique de la carte Gold a déjà été effectuée...on a du oublier de vous prévenir qu’il fallait prendre un rendez-vous pour arrêter l’offre...»

JE LES HAIS!!!

Je suis repartie exaspérée, en larmes d’énervement, sans carte et sans rendez-vous...
De toutes façons, d’ici que je me calme et que j’y retourne, les conseillers auront changé déjà trois fois,
Et oui, les politiques des banques c’est de faire tourner les salariés pour qu’ils ne s’attachent pas à la clientèle!!!!

SCANDALEUX!!!!

lundi 18 avril 2011

Supers mamans Supers déprimées

Hier, sur France Inter, l’émission «INTERCEPTION» traitait de la dépression dite «post-partum».
Cette maladie n’a rien à voir avec le fameux «baby blues».
Il s’agit d’une dépression profonde qui touche 1 femme sur 10 (!!!) à différents degrés.
Les témoignages de ces femmes en détresse face à la maternité m’a complètement bouleversée.

Certaines avaient vécues des événements très traumatiques durant leur grossesse.
Comme cette jeune mère qui a brutalement perdu la sienne au septième mois de grossesse.
Elle raconte que lorsque son bébé la réclamait,
elle n’arrivait pas à comprendre que ces pleurs s’adressaient à elle puisqu’elle même pleurait sa mère.

D’autres n’avaient rien vécu de spécial, mais se retrouvaient complètement ensevelies à l’arrivée de ce bébé (pas forcément leur premier enfant).
Elles racontent la difficulté de retourner à la maison trois jours après l’accouchement.
On demande aux femmes d’être complètement opérationnelles seulement trois jours après un accouchement!!!
Elles racontent cette sensation d’isolement,
se retrouver seule des journées entières avec un bébé tandis que le papa travaille et que tout le monde trouve ça normal.
Se sentir mauvaise mère parce que le plaisir n’est pas là et que le dépression s’installe petit à petit.
La culpabilité de ne pas se réjouir d’avoir un enfant en bonne santé.
Elles racontent le tremblement de terre que la maternité déclenche pour notre psychisme.

A la question de savoir si l’on peut sortir seule de cette dépression, la psychiatre de l’émission répond que «oui mais à quel prix?...»

«A quel prix du côté du bébé, du côté de la mère et du côté du couple»
Certaines femmes se rendent compte trop tard de l’état dans lequel elles ont été et ne serons plus jamais les mêmes.

Je pense avoir ressenti quelques miettes de chacun de ses symptômes à la naissance de Yoko mais les 10 années d’analyse derrière moi m’ont surement permis de renforcer les piliers branlants de mon psychisme.

Les super mamans ont si peu le droit à l'erreur dans notre société...
Je vous laisse découvrir par vous même cette émission.
Pour ceux et celles qui l’écoutent, je serais ravie d’avoir vos commentaires...

http://sites.radiofrance.fr/franceinter/em/interception/


Et le petit plus du lundi...
Cette formidable vidéo qui me donne envie de gerber et qui illustre parfaitement mon article «journalistes mais blondes»
«woua woua woua on est des gros beauff et qu’est-ce qu’on s’marre...»

dimanche 17 avril 2011

Chocos ou Courgette?


Je suis issue d’une famille qui a «des problèmes de bouffe».
Ma mère a fait ce qu’elle pouvait avec son bagage à elle,
mais on peut dire que sur l’apprentissage de la nourriture elle a raté son coup.
Ce sujet est LE boulet qui complique nos relations familiales.

Quand Yoko est née, je ne pensais pas qu’à mon tour j’allais devoir faire face à ces questions.
Mais avec un bébé, on se rend vite compte que la nourriture est le seul et unique intérêt de leur jeune vie.
Avant 6 mois, si l’on rate l’heure du repas ne serait-ce que d’une minute,
l’enfant hurle à la mort.
Il parait que la sensation de faim est une souffrance terrible pour eux.
C’est sur que, du coup, le rapport à la bouffe ne commence pas de façon très sereine.

Mais jusqu’à 6 mois, les bébés ne boivent que du lait, c’est encore plutôt simple à gérer pour les parents.

Dès que l’on passe à une autre nourriture, les choses se compliquent.
Les questions sur la façon dont il faut nourrir son enfant deviennent centrales.
Il y a des km de livres qui culpabilisent les parents qui ne cuisinent pas eux même du bio pour leur progéniture.
Ils nous font compter au gramme près la quantité de nourriture qu’il doit ingurgiter.
Les nutritionnistes hurlent au scandale si on ose donner du poisson avant 10 mois ou un œuf entier avant 12 mois...
C’est une véritable science qu'il faudrait ingurgiter.

En plus, un jour,
Quand vous avez l'impression de bien contrôler les choses,
l’enfant comprend que s’il veut faire chier ses parents, c’est au moment du repas qu’il y a une carte à jouer...

Le premier mot de Yoko n’a pas été Papa ou Maman ni même courgette...
mais ce fut le mot...GÂTEAU...
Yoko adore les frites et les Chocos mais détestent les soupes et les épinards.

Les questions s’amoncellent:

Faut-il forcer un enfant à manger?
Non évidemment!

Faut-il accepter qu’il ne fasse des repas qu’avec des boudoirs?
Non évidemment!

Faut-il leur proposer 10 plats différents à chaque repas en espérant qu’il mange au moins une demi cuillère de chaque?
Non évidemment!

Faut-il lui donner des gâteaux en dehors des heures de repas s’il réclame?
Non évidemment!

(oulàlà, je ne veux pas risquer de me retrouver avec les services sociaux sur le dos moi...)

Mais comment faire alors??????
Parfois pendant plusieurs jours d’affilés les repas sont le terrain d’affrontements avec Yoko,
et d’un seul coup, elle se régale avec les mêmes purées qu’elle nous a craché à la gueule la semaine précédente...

C’est vraiment un sujet compliqué et je ne voudrais pas me planter.

L’objectif a atteindre:
Que le repas soit un plaisir pour toute la famille et non une source de tension ou de conflit comme j’ai toujours connu.

Et pour cela tous les moyens sont bons!
La fin justifie les moyens,
Il faut c’qu’il faut,
Les femmes et les enfants d’abord!
Sauve qui peut...
...

jeudi 14 avril 2011

Régression




Je crois,
sans me faire trop mousser,
que je fais partie de cette catégorie de couples dit «modernes».
En effet,
Je ne peux pas m’extasier quand mon mari va chercher notre fille chez la nounou,
il y va autant que moi.
Je ne peux pas l’applaudir quand il fait les courses,
il les fait autant que moi.
Je ne peux pas être étonnée de le voir plier le linge,
il le range aussi souvent que moi.

Et pourtant...

Il suffit que je prenne le volant pour que la machine à remonter le temps nous renvoi aux hommes préhistoriques.

Je m’explique:
Hier, sur un malentendu, je me suis retrouvée au volant de la voiture avec mon mari comme passager...
Je conduis tous les jours toute seule mais il est vrai que je n’y trouve aucun plaisir, du coup quand on est tous les deux, c’est lui qui s’y colle.

Je démarre donc comme tous les jours,
j’ai une demi seconde d’hésitation et v’là le Neandertal qui pointe son nez:
«bon on va pas coucher là si? faudrait peut être passer la première»

Je me dis qu’il a du avoir une journée difficile , je ne relève pas.

Au premier croisement:
«bah vas-y c’est ça roule encore plus vite, on a un enfant à bord bordel!»

Du coup, au deuxième croisement, je ralentis franchement:
«Ah tiens, on a failli reculer tellement tu roulais doucement»
Ça commence à me monter légèrement au nez...

Quand une voiture freine 300 mètres devant nous, ils se met à beugler:
«mais freiiiiiiiiiiiiinnnnne putain, t’es complètement folle ou quoi, tu vois pas qu’il s'arrête?????»

Je le regarde droit dans les yeux et je lui demande s’il se rend compte qu’il est en train de se transformer en gros beauf des cavernes?

Il se ressaisit, s’excuse et il me jure qu’il ne dira plus rien.

Mais en fait c’est bien pire.
A chaque croisement, chaque feu, chaque piéton,
il se crispe à côté de moi,
il fait des bruits bizarres comme s’il essayait de ravaler son insulte déjà arrivé au bout de la langue.

J’hésite à stopper net la voiture et à lui laisser le volant.
Mais je tiens bon,
J’ouvre en grand toutes les fenêtres de la voiture, je mets RTL2 à fond les ballons et je chante plus fort qu’il ne gémit.
Yoko à l’arrière est ravie, elle tape des mains avec moi.

Quand on arrive à la maison, mon mari s’est liquéfié sur son siège.
Il s’est donc laissé couler jusqu’au salon,
il a attrapé une bière,
lâché un gros rot,
et seulement après tout ça,
il a rangé son copain le Neandertal dans son inconscient jusqu’à la prochaine fois.

Ah j’vous jure mesdemoiselles, c’qu’on est obligé de supporter sur le compte de l’amour...

mercredi 13 avril 2011

L'Atlantide?

Suite du billet d'hier...


Et c'est tout auréolée de cette fierté, que commence le côté obscur de la force.

Parce qu'à force de chercher,
tu tombes sur le mec qui a une tête pas trop mal,
qui voyage et qui lit même des livres de Jonathan Coe!

Je me prépare donc, je me creuse la tête pour envoyer un message drôle,
et surtout, un message pas «prise de tête» (visiblement c'est le critère n°1 des mecs).
Allez hop message envoyé!
Sa réponse ne s’est pas faite attendre : « oh mon dieu, tu me parles du dernier Joanthan Coe?
il était terrible!!!... par contre je préfère te prévenir, je sais que si certains de mes critères de recherche ne sont pas exactement remplis, ça ne marchera pas entre nous...».
Je crois que j’ai bien compris le message : « ta tronche ne me revient pas, j’me casse!»

Et là on peut pas dire le contraire, ça fait mal.
Parce que sur le papier, il y avait des points communs mais c'est le physique qui foire.
Tout à coup, tu te reprends le miroir en pleine face.

Les mails n’étant pas une réussite, tu essaies directement le Tchat.
Tu choisis évidemment un mec qui a une bonne tête, ça marche dans les deux sens cette discrimination par le faciès!

Au début, les conversations n’ont rien de très excitant :
«tu fais quoi, pourquoi t'es sur Meetic, t'habites où... »
Mais évidemment, rapidement, la discussion commence à tourner autour du cul,

Et c’est donc là, qu’un vieux fantasme commence à remonter à la surface:
« Existe-t-il un homme, inconnu qui plus est, capable de me faire grimper au rideau en un coup de langue ou de reins; est-ce que les vrais bon coup sont utopie?»

Il y a justement ce mec qui est en train de te chauffer sur le net,
il se vante d’être un sacré numéro au pieu...
si ça se trouve c’est lui «l’Atlantide du cul»!
Tu manques un peu de confiance en toi, alors tu te dis que c’est déjà pas mal s’il s'intéresse à toi.

Pendant encore un (court) instant, tu navigues entre ta conscience qui te dit que tu ne devrais pas faire ça et la curiosité.

Finalement, (ouh la c'est mal) le rendez-vous "plan cul" est fixé chez toi au lendemain.
Avant qu'il n’arrive, il vaut mieux s'envoyer un ou deux rhums histoire d'être décontractée du gland (enfin plutôt du clito en l'occurrence ).

En ouvrant la porte tu découvres qu’en fait la photo elle l'arrange bien.
il doit se dire a même chose de son côté...

Mais c’est trop tard, il a déjà ouvert la bouteille de vin!
Il faut bien parler un peu avant tout passage à l'acte, histoire de faire monter le désir.

Il se penche alors vers toi pour t’embrasser (si c'est pas mignon),
mais bien vite hop direction la chambre!
Ça y est, tu es aux portes de l’Atlantide, aux portes du paradis, tu vas l'avoir ton septième ciel...

C’est parti, ça monte un peu, ça monte vaguement, un peu mieux ....mais...
nan c'est pas possible... c’est déjà terminé...trois minutes montre en main!!!
Quelle déception!!!
Ce briseur de rêve est rentré bien vite chez lui, la queue entre les jambes,
il avait l’air tout de même un peu gêné de sa contre-performance...

Cette histoire m’a fait réaliser que les bons coups n’existaient pas vraiment.
Les garçons, ils ont beau faire les malins, te promettre la lune,
devant leurs émotions physiques ils ne sont pas bien doués, comme tout le monde quoi.

Après cette expérience me revoilà de nouveau devant mon écran.
Parce qu’avec Meetic, tu ne te sens plus seule, tu as l'impression tout à coup qu'un champ de possibilités s'ouvre devant toi.

Mais on a beau peaufiner son annonce pour montrer qu'on est drôle, intelligente,
c'est quand même ta tronche qui compte.
Je fais d’ailleurs exactement la même chose, si je reçois un mail et que la tête ne me revient pas, je ne vais pas plus loin.
Et en fait, tu continues à te faire du mal, à envoyer des mails qui n’ont pas de réponse, à recevoir des annonces « je croque la vie à pleine dents »auxquels tu ne répondras pas.
Meetic, ça te vend de l'espoir.

C'est étrange comme expérience, apprendre à se vendre, ravaler sa fierté.
Le pire dans tout ça c'est que tu aimerais que le « bon » ne soit pas sur ce site.....

mardi 12 avril 2011

Meetic ou comment perdre l’estime de soi




Une collègue de travail me racontait une mésaventure qu'elle a vécue sur Meetic.
Je lui demandai alors l'autorisation de la raconter sur mon blog.
Elle accepta, mais finalement j'ai reçu ce texte dans ma boite mail.

Première partie du récit, ce soir

Et la fin (avec du sexe du cul et de l'alcool) demain!



« Attends mais franchement moi si j'étais célibataire, j'hésiterai pas une seconde, si j'étais célibataire, je serais inscrite depuis longtemps! J'ai la copine d'une copine d'une copine qui est maintenant mariée avec un enfant avec un mec Meetic
Telle est la devise des filles non célibataires qui me rebattent les oreilles avec ce site.

Et un dimanche gris de pluie après avoir reçu
« 500 histoires ont commencé ici, pourquoi pas vous? » pour 5 euros par mois (avec évidemment renouvellement automatique pour 35 euros par mois ensuite),
je me suis laissée tentée.

Tout commence par la «fiche» à remplir :
- êtes vous prête à vous engager dans une relation maintenant?
- Profession
...
- ...Poids???!!!
Ah tiens, je croyais qu’on allait s'intéresser à mon cerveau et pas à mon physique.
Mais heureusement ils ont tout prévu chez Meetic,
tu n’es pas obligée de remplir toutes les cases.
Moi perso, je laisse un blanc mais après vient la question «silhouette» :
- Mince
- Normale
- Sportive
- Quelques kilos en trop
- Ronde
- Autre (mais qu'est ce que ça peut bien vouloir dire?)

Puis vient la question, le plus attirant chez moi?
- Mes yeux
- Mes fesses
- Le plus beau n'est pas dans la liste (celui-là c'est mon préféré).
Ben merde alors, je remplis une fiche pour une agence de mannequins ou quoi?

Vu que je ne compte pas remplir mes aspects physiques, je travaille mon «annonce» aux petits oignons,
J'essaie d'être originale...
J'hésite à mettre mes revenus, au moins je pourrais toujours me trouver un mec fauché!

Vient la rubrique « ce que vous recherchez »:
Encore plein de questions :
- un mec romantique ou pas,
- attentionné ou pas,
- pour ou contre le mariage,
- pour ou contre les enfants,
- pratiquant ou non pratiquant,
- je préfère ses fesses ou son sourire,
- je veux qu'il gagne moins de 10 000 euros par an ou plus de 100 000.

Après avoir rempli tout ça, une petite fenêtre apparaît «pour augmenter vos chances de faire des rencontres n'oubliez pas de mettre une photo!».

Donc là aussi t'as le choix entre:
- te prendre en photo avec ta webcam alors que t'as déjà enfilé ta robe de chambre,
- prendre une photo de vacances où l’on ne voit pas tes bras flasques et ton double menton.
Merci photoshop :-)!

Je me dis que c'est quand même de plus en plus bizarre ce truc...
Mais je suis officiellement INSCRITE!

Première étape : rechercher le « bon » célibataire.
Tu te prends la tête à rentrer tous tes critères de recherche, tu appuies sur calculer et là ...:
1 seul profil correspond à ta demande!
Bon ok, je revois mes exigences à la baisse.
Je mets juste 30-35 ans et à 10km autour de chez moi: 84 pages avec environ 10 profils par page s'affichent,
j'en ai pour la soirée à trouver le bon moi!

Tu commences alors à renier tous tes principes (mais bon parce que le site t'y pousse quand même), tu regardes les photos et quand tu as une tête qui te revient à peu près tu visites son profil et là ça fait mal:

En vrac:
«jeune homme simple et sincère, recherche relation d'amitié, voire plus si affinités ».

«Homme sportif aimant les choses simples et croquer la vie à plein dents, recherche jeune fille sympa sans prise de tête ».


« Je m'apel Bibi é je sherche une feme qui voudrai partagé des bons momants ».

« Je ne crois pas trop dans les rencontres par Internet, mais si mon profil t'intéresse, envoie
moi un message ça me fera plaisir ».

«Je suis une personne câline, si vous voulez le découvrir, parlez moi »

Version poème : « Si la vie te prête une chance, n'oublie pas de la rendre... Si elle t'offre une rose, garde la au plus profond de toi, fais en un rosier et fleuris ainsi le cœur des tiens »

J'essaye de ne pas m'arrêter aux premiers mots (maux?) mais certains remplissent le dernier livre qu'ils ont lus.
En tête des hits parades «l'alchimiste» de Paolo Coehlo ou «la route» de Kerouac Whaou!!!!!
Je tombe sur des intellos moi!

Pour les pseudos : la palme sans hésitation va à
«douxchaton75 » et
«appolon_260 »

Le mieux étant encore le critère de recherche des garçons:
« femme de 19 à 45 ans, petite, grande, cheveux courts, cheveux longs, avec enfants, sans enfants, mince, ronde... »
En gros tant que c'est une fille ça passe!

Le truc dans Meetic c'est que quand tu visites un profil, la personne dont tu visites le profil le voit.
Donc un petit jeu s'installe : « pretpourlaviea2 » est en train de visiter votre profil ,
chouette un mec s'intéresse à moi, donc je vais visiter son profil.
Comme c'est marrant comme jeu!

Jusque là tu te sens plutôt bien, même si ce n'est pas forcément celui que tu recherches, y a des garçons qui s'intéressent à toi, whaou!!! J'ai du potentiel alors.

Et c'est tout auréolée de cette fierté, que commence le côté obscur de la force.

(La suite demain...)

lundi 11 avril 2011

Paris

Au vu du temps qui était prévu à Paris ce weekend, nous avions déjà décidé de ne pas faire une seule exposition pendant ces trois jours.
C'était un challenge en soi étant donné le nombre d'événements artistiques sur la capitale.

Mission réussie!
Nous avons passé le weekend vautrées dans la futilité et la chaleur.
Nous avons marché des heures durant dans un Paris sublimissime,
le ciel était bleu, et non pas blanc comme habituellement dans cette ville,
Nous avons exposé notre peau blanchâtre aux rayons de ce doux soleil printanier.

Par contre, nous ne nous étions pas fixé comme objectif de ne pas trop claquer de tune dans le shopping...
Paris est un pousse au crime.
Il est tout à fait normal que les salaires soient plus élevés dans la capitale, les parisiennes sont FORCÉES de consommer,
les boutiques de fringues sont au top, le moindre coin de rue est propice à sortir la carte bleue.

Et franchement, les parisiennes, en terme de fringues, elles assurent grave de grave.
C’est vraiment la première chose qui saute aux yeux quand je prends le métro là bas.
Les filles sont sapées cent fois mieux qu’en «PROVINCE» (oh le gros mot que j’ai osé lâcher...).

Elles semblent négligemment porter une chemise à carreaux et en fait...
les chaussures sont assorties à un des carreaux, le sac à main au deuxième et le bandeau dans les cheveux (carré +frange) au troisième...
On a vraiment de quoi se sentir comme des clochardes par chez nous...

Heureusement qu’il y a les anglaises pour nous rassurer!
On les repère à 4 rames de distance dans les métro...
Pas au top les anglaises pour le coup...

On a donc fait un vide dressing de modeuses,
le tour des boutiques du marais, toutes les petites librairies géniales,
Mangé une glace place des Vosges.
Je suis toute courbaturée d’avoir tant marché!

Mon sac faisait le double de volume en rentrant...
Je me suis précipitée dans mon placard pour ranger mes achats au milieu du reste comme si de rien n’était.
C’est l’avantage avec les mecs, ils ne se rendent pas compte qu’on achète sans arrêt des trucs neufs.
Il suffit juste de ne pas oublier de couper l’étiquette...

Enfin bref, même si ça m’écorche la bouche de le dire,...Paris est vraiment magique...




Et le petit plus du lundi parce que le lundi c'est la loose..
Oui je sais ça fait deux fois que je fais de la pub pour ce parfum mais cela décrit si bien notre weekend parisien!
Et pis c'est encore Sofia Coppola la réalisatrice alors...



vendredi 8 avril 2011

Le pas de la porte



Je prends le train pour Paris dans une heure.

J’ai regardé partir mon mari au travail ce matin,
Je l’ai embrassé plus goulument que d’habitude.`
Il avait déjà la tête ailleurs.
Je ne le reverrais pas avant lundi.

J’ai déposé ma fille chez la nounou.
Je lui ai fait un câlin bien plus fort que d’habitude,
je lui ai expliqué que ce weekend elle serait chez sa grand-mère.
Elle n’a pas eu l’air de comprendre,
elle a couru rejoindre ses copines comme tous les matins.
Je ne la reverrais pas avant lundi.

Je suis rentrée et j’étais seule dans l’appartement.
Le silence.
C’est si rare.
Je me suis retrouvée un peu désemparée.

J’avais prévue de m’épiler, de me faire un masque,
De ranger mes habits d’hiver pour ressortir les teeshirts.
De faire mes papiers, de bricoler deux trois choses.
Je n’ai rien réussi à faire.

J’ai alors préparé les affaires de Yoko pour le weekend.
J’ai choisi ses habits avec patience, réflexion.
J’ai sorti le carnet de santé, le Doliprane et l’Arnica au cas où.
J’ai glissé dans son sac la peluche qu’elle aime tant, le biberon qu’elle préfère.

J’ai mis des bières au frais pour que mon mari soit content de rentrer,
Content de se retrouver seul à son tour.
J’ai glissé des mots doux sous l’oreiller pour qu’il pense à moi en se couchant.
J’ai rangé la cuisine, fait tourner une machine.

J’ai presque oublié de préparer ma valise,
Oublié l’heure de mon train.
En passant le pas de la porte, je laisserais ma vie de maman et d’amante pour le weekend.
Je vais pouvoir ne penser qu’à moi.
Vivre à mon rythme.
Je vais adorer ça.

Mais tant que je ne serais pas arrivée à Paris gare de Lyon,
j’aurais le cœur lourd de savoir que ma famille va se passer tout à fait de moi pendant ses deux jours,
que mon monde continuera à tourner sans moi.

jeudi 7 avril 2011

Porte de placard


Le temps d’un billet je vais ressortir de son placard mon collègue mis à l'écart.

Dans le bâtiment, vous vous doutez bien, que la proportion de femmes est bien inférieure à celle des hommes.

Mais pour le dossier sur lequel je travaille, j’ai la chance d’avoir unE ingénieur fluide et unE ingénieur HQE.
Du coup lors de nos réunions de travail, la parité est presque respectée.
C’est tout à fait agréable.
Il n’y a pas de meilleure équipe qu’une équipe mixte!

Je raccompagne tout le monde en fin de journée et retrouve mon poste pour faire le compte rendu.

Et c’est donc là que mon collègue passe la tête par la porte de son placard.

«Alors cette réunion Rose, ça c’est bien passé?»

Cela commençait plutôt bien.

«Oui merci, parfaitement,
- c’était une réunion sur la «Déco»? ajoute-t-il.
- Non pas du tout, c’était une réunion sur le désenfumage et la ventilation.
- Ah bon???, vu le nombre de filles présentes, j’étais PERSUADE que vous parliez Déco»

Et vlan, c‘est comme s’il envoyait un crachat immonde à la gueule de toutes les femmes de la terre.

Le ton est très rapidement monté.
Je lui explique que ces femmes sont ingénieurs et que je vois pas le rapport avec la Déco...

Il se fout pratiquement de ma gueule,

«Mais voyons Rose, c’est un fait, il y a beaucoup plus de femmes dans la déco...
A l’époque des hommes des cavernes, nous partions chasser tandis que vous vous occupiez de la grotte et des enfants.
C’est la sélection naturelle.
Vous avez des PRÉDISPOSITIONS...»
(PROPOS VÉRIDIQUES JE N AI RieN RAJOUTE)

Il le pensait vraiment, profondément, sincèrement.

J’étais complètement KO.
Horrifiée.
J’ai senti que tout ce qui allait être dit à ce moment là serait vain.

J’ai pris sa porte de placard et je lui ai refermé dans la gueule.

Dans des situations comme ça je me mets à croire au Karma,
Et si Dieu était une femme..
Et si elle l'avait mis au placard comme on met un enfant qui dit des bêtises au coin...

Sur ce, je tire ma révérence au monde de l’entreprise pour cette semaine.
Je prends mes clic et mes clacs,
je laisse fille et mari chez moi
et je monte à Paris pour un weekend 100%filles et 0% déco!!!
ou alors uniquement pour la déco des verres à cocktails...

mardi 5 avril 2011

L'art de la pause café


Étant donné que l’on ne peut plus fumer au restaurant, je crois que la tradition française la plus importante est maintenant: «La pause café».

Bien réussir sa pause café, ça n’est pas donné à tout le monde.
Voici quelques conseils bien avisés.

Tout d’abord ne jamais y aller à 10h30 ou 16h00 pétante.
Il faut attendre 10h33 ou 16h04 pour ne pas donner l’impression d’avoir les yeux rivés sur l’horloge de l’ordinateur; ça fait mauvais genre.

Ensuite, surveillez que le gros lourd de la boite a déjà pris sa dose de caféine.
Une pause café ratée à cause du récit ignoble de la colioscopie du collègue peut très très vite arriver.

Débordez, le plus discrètement possible, chaque jour un peu sur le temps imparti à cette décompression.
Mais attention, pas d’excès de zèle!
Si le patron est dans les parages, faites évidemment le fayot et retrouvez votre place le premier.

Vérifiez que la cafetière est pleine avant de vous lever car si vous devez vous taper à refaire le café pour tout le monde, ça fera 1mn30 de perdue pour la communauté et ce n’est pas rien...

Profitez de ce moment de détente pour faire volontairement valser votre tasse brulante sur les jambes du blaireau qui vous prend la tête,
ou sur le dossier de celui qui parle boulot pendant ce cessez le feu.
C’est gratuit, ça sert à rien mais c’est si bon....

Si vous avez envie de rallonger la pause, lancez un thème du genre
« vous trouvez pas que nos conditions de travail se détériorent de jour en jour dans cette boite?"
Et délectez vous de voir le ton monter et les langues se délier à la vitesse de l’éclair.

Et surtout, si les gens «cools» de la boite sortent à la pause café pour fumer leur cloppe...
Alors pas le choix, il faut fumer aussi.
Toutes les décisions importantes vont être prises à ce moment, tous les bons plans de bringues.
Allez, prenez une cloppe,
faut se forcer un peu!
C’est pour la bonne cause.

lundi 4 avril 2011

Retrouvailles

(suite de Nadia, article d'hier)

Je l’ai reconnue tout de suite.
Elle n’a pas changé mise à part qu’elle est résolument plus belle.

On a commencé par parler de Yoko.
Elle n’a pas encore d’enfant et elle est loin d’en avoir.
J’ai toujours l’impression que ma vie ne peut intéresser celle qui n’a pas encore pactisé avec les anges.
Du coup je l’ai fait courte,
et j’ai eu l’impression que ça lui convenait.

Je ne crois pas qu’elle a beaucoup fait la bringue dans sa vie.
Je ne crois pas qu’elle ait beaucoup voyagé.
Je n’ai pas réussi à lui raconter ses onze années de fêtes, de voyages, de douleurs, d’erreurs, de choix qui m’ont amenée à la situation dans laquelle je suis aujourd’hui.

Nadia vit à Paris dans un rythme de travail effréné.
C’est une passionnée.
Engagée dans le milieu associatif, elle sort ses tripes tous les matins sur son bureau.
Elle ne comprend pas que l’on puisse regarder sa montre dans la journée.
C’est une femme sérieuse.
Elle a du se battre pour élever son niveau social et pas moi.

Je me suis sentie paresseuse...
Je regarde ma montre au travail,
Mes tripes je les garde pour mes voyages, pour l’écriture, pour l’amour et maintenant pour Yoko...

Mais nous n’avions pas les mêmes choses a se prouver.
Quand on s’est laissées,
je devais me prouver que je pouvais à nouveau être heureuse.
Quant à elle, elle devait se prouver qu’elle était brillante et indépendante.

Finalement nous avons toutes deux atteint notre but.
Finalement notre avenir était surement prévisible...

Nous vivions une amitié profonde, sincère.
Une amitié d’adulte à l'âge de l'adolescence.
Notre maturité de l’époque présageait peut être les vies que nous menons aujourd’hui.

Que faire des ses retrouvailles?...
Nos vies ne nous permettent ni à l’une ni à l’autre d’accorder suffisamment de temps à la reconstruction de cette amitié.
On verra bien.
Je crois que la savoir heureuse me suffit.



Et le petit plus du lundi parce que le lundi c'est la loose:
Belle caresse...

dimanche 3 avril 2011

Nadia


J’ai reçu le mail d’une ancienne amie du lycée que je n’ai plus revue depuis le jour des résultats du bac.
Elle m’invite à boire un café pour se rappeler le bon vieux temps.

Nadia était ma «meilleure» amie au lycée.
Celle de qui je me mettais toujours à côté.
Celle qui me tenait la porte des toilettes quand celle-ci était cassée.
Celle qui me prenait les devoirs lorsque j’étais absente.

Et pourtant, à part le lycée on ne partageait rien.
Elle venait d’une famille kabyle assez stricte elle n’avait pas le droit de sortir après les cours ou le weekend.
Moi je découvrais les premières cuites, les premières vacances entre copains, les premières relations sexuelles.
Je ne crois pas que nous parlions de ça.
J’avais ma vie, elle avait la sienne.

Ses origines, son ramadan, cette langue magnifique qu’elle utilisait avec d’autres au lycée m'impressionnaient.
J’avais un immense respect pour Nadia.
Je découvrais la double culture.
Je trouvais qu’elle avait une vie plus compliquée mais infiniment plus riche que la mienne.

On ne se ressemblait donc en rien, mais on se complétait parfaitement.

Je me souviens des fous rires interminables lorsque l’on recevait nos notes catastrophiques de maths.
On ne comprenait pas comment notre voisine pouvait avoir 20/20 alors que l’on ne décrochait que des 2/20.
Il ne pouvait pas y avoir de tel décalage d’intelligence!
...

...
Je me souviens de ce long couloir que j’ai du traverser pour rejoindre la classe alors que ma vie venait de basculer.
Nadia a été la seule à ne pas baisser les yeux sur mon passage,
ma place était réservée à côté d’elle comme d’habitude, comme si rien n’avait changé.

Mais on s’est perdues de vue.
Peut être parce que «fut un temps», les téléphones portables, les mails et même Facebook (!!!)n’existaient pas.
Je suis partie faire mon école d’architecture, je ne me souviens même plus quelle voie elle avait choisie.

Cela fait aujourd'hui 11 ans.
J’ai hésité à lui répondre.
A quoi bon?...

Qui es-tu devenue Nadia?...
J’ai finalement accepté son invitation, je la retrouve demain soir.