jeudi 31 mars 2011

Mauvaise mère


J’ai vraiment l’impression d’être une mauvaise mère en ce moment.
Yoko est dans une période difficile et je ne trouve pas la patience d’y faire face.
Je la couche en pleurs.
Je la berce lorsqu’elle crie trop fort.
Elle me tape, se débat, ne veut pas de mes câlins.

J’abandonne, je la laisse pleurer.
Lorsqu’enfin je ne l’entends plus se battre contre le sommeil,
Je me rends compte que je ne l’ai pas regardé dans le fond des yeux de toute la soirée.
Je me suis occupée d’elle sans jamais vraiment me connecter.
J’ai pensé à la réunion de demain et pas à l’instant que je vivais avec ma fille.
Je n’avais que deux heures à passer avec Yoko avant qu’elle ne s’endorme.

C’est trop tard c’est gâché.
Je me jure que demain je ferais mieux.

Je suis pleine d’espoir quand je la croise le matin,
Je l’enlace en lui disant que ce soir on passera toutes les deux un moment de tendre complicité.

Ma journée de travail commence.
Je ne pense qu’à elle, à son sourire.
Mais l’ambiance est si lourde à l’agence,
les dossiers s’accumulent,
les réunions s’enchainent.
Son odeur sur ma peau se dissipe petit à petit.
Je ne pense plus à elle.

Puis je dois partir à toute vitesse pour la récupérer

Je la prends dans mes bras mais je ne suis pas vraiment là.
C’est trop tard, je suis trop stressée.
Je m’efforce de jouer mais au moindre grognement je m’énerve, je m’épuise.

Il est huit heure,
Je la couche en pleurs.
Je la berce lorsqu’elle crie trop fort.
Elle me tape, se débat, ne veut pas de mes câlins.

Je me jure que demain je ferais mieux...

mardi 29 mars 2011

Journalistes mais blondes




En lisant les nouvelles sur internet,
J’ai appris que Claire Chazal et Laurence Ferrari se tiraient la bourre pour le JT de 20h.
C’est absolument inintéressant, je ne vous le fais pas dire.

Mais ce que j’ai trouvé de très choquant, c’est la façon dont les articles titraient cette non-information:

«LA GUERRE DES BLONDES n'aura pas lieu»

J’imagine que ces deux femmes doivent avoir une intelligence plutôt hors norme pour être là où elles se trouvent.
Elles ont surement du se battre dix fois plus que les hommes pour faire leur métier.
Et là, en une seule phrase, les journalistes leur balancent à la gueule qu’elles ne sont à cette place que parce qu’elles sont blondes.
Ils n’auraient pas pu titrer:

«La guerre des journalistes»?
ou
«La guerre des personnalités phares de la chaine»?

Pensez-vous que ce journal aurait caricaturé cette situation de la même façon s’il avait s’agit d’autres similitudes comme:

«La guerre des noirs»?

«La guerre des jaunes»?

«La guerre des juifs»?

«La guerre des pédés»?

Ah non, le CSA aurait crié au scandale!

Mais «LA GUERRE DES BLONDES» pas de problème, ce n’est pas du tout réducteur ni humiliant!
Insulter les femmes c’est pas trop grave, elles ont l’habitude, elles courbent l’échine!
SCANDALEUX!!!


Article "la guerre des blondes"

lundi 28 mars 2011

Placard


Ça fait longtemps que je n'ai pas daubé sur le monde de l’entreprise non?
Alors je propose une soirée «cassage de boite» juste comme ça, histoire de ne pas se faire un ulcère.

Ah, quelqu’un lève la main au fond de la salle?
Oui? un idée?
On me propose un thème:
«un salarié au placard...»
Ah c’est bon ça, je prends!

En effet, je viens de découvrir que cela n’arrive pas que dans les films de se retrouver au placard.
A l’agence, un collègue de cinquante ans a été mis au placard du jour au lendemain.
Cela signifie tout simplement qu’on a arrêté de lui donner du travail.
Quand il est allé réclamer un dossier, on lui a gentiment fait comprendre qu’il n’en aurait plus.
Les blaireaux ne veulent plus travailler avec lui mais ils ne veulent pas le licencier pour autant.
Ils désirent une «rupture à l’amiable», qui leur coute bien moins cher.
Le cinquantenaire a évidemment refusé sachant bien le monde cruel qui l’attendait à la sortie...

Qu’un employeur veuille se séparer d’un salarié, soit,
on ne vit pas au pays des Bisounours, cela arrive.
Mais qu’ils ASSUMENT nom d’un p’tit bonhomme, qu’ils prennent leurs RESPONSABILITÉS!
Ils doivent aligner un paquet de fric et puis c’est tout!
Ils savent très bien que de licencier un cinquantenaire, c’est le propulser dans le monde du chômage des seniors.

On en est là.
Une guerre psychologique est déclarée.
Nous ne sommes pas une grosse structure, on travaille tous sur le même plateau.
Je peux vous dire que l’ambiance qui y règne est tout simplement NAUSÉABONDE.

C’est dans ces moments là qu’on se sent pire qu’une merde,
C’est presque comme de passer à côté de quelqu’un qui se fait agresser dans le métro sans rien dire.
On assiste, impuissant à la mise à mort d’un collègue.

Mais qu’est ce qu’on peut faire.
Franchement?
A part démissionner pour refuser de travailler pour ses blaireaux...
C’est faux de dire que l’on a ce pouvoir là,
les factures de cette fin de mois me le renvoient en plein dans la gueule.

Je suis bloquée.
Je suis bloquée pour l’instant mais je sais qu’un jour je dirais adieu au monde terrifiant de l’entreprise.
Je garde ça dans un coin de ma tête,
Et l’écriture me permet de rêver à d’autres horizons....


Le petit plus du lundi parce que le lundi c’est la loose.
Ça commence doucement mais c’est trop bôôôô!!!!



Around the world in 2000 pictures by Suchablog

dimanche 27 mars 2011

Mea Culpa

Quand j’ai proposé une immersion dans une semaine sans café ou sans alcool,
je me suis dit que si c’était tombé sur l’alcool,
tout le monde aurait fini par me croire enceinte.
Mais comme vous aviez décidé de me priver de caféine je pensais être tranquille.

Mais en arrivant lundi matin au boulot,
lorsque l’on me proposa un premier café
(que j’ai évidemment mais courageusement refusé),
tout le monde m’est tombé dessus:
«oooh, Rose elle est en cloque!
- heu je ne vois pas le rapport là les gars...
- bah si quand on est enceinte on boit pas de café...»

J’ai eu l’air aussi étonnée que lorsque l’ on m’a annoncé que le père-Noël n’existait pas:
«Dites moi pas que c’est pas vrai...????
mais j’ai PAS DU TOUT arrêté le café quand j’étais enceinte de Yoko...
Vous croyez que ça a lien avec le fait que ma fille danse le smurf tout les matins à 5h00 dans son lit?....
ah oui?...j’me disais aussi»


Une réunion était programmée à 9h00 avec un collègue.
On s’était donnés rendez-vous au café avant pour faire le point sur notre présentation.
Au moment de passer la commande, le réflexe m’a fait choisir un café.
Je me rattrapai de justesse, je regardai la carte des tarifs:
1,20 euros le café et 2,50 euros le thé...
«2,50 euros pour de l’eau chaude et un sachet jaune????
Ça ne va pas bien la tête??...
A ce prix là, j’prends une bière!»
Mon collègue a eu l’air surpris, embêté même.
Il était à deux doigts de me prendre dans ses bras en me donnant l’adresse des alcooliques anonymes...
Je regardai ma montre 9h15, en effet, ça ne faisait pas très sérieux......
Oulàlà la journée s’annonçait très très longue....

A la fin du repas de midi,
Au moment fatidique où tout le monde tend le bras pour commander sa dose de caféine,
J’ai commencé à vraiment perdre pied...
Il fallait que je fasse quelque chose de mes mains...
Si je prenais un digo, mon collègue qui m’avait déjà vu prendre une bière à 9h15 du matin aurait finit par me dénoncer aux services sociaux...
Alors du coup bah,
dans la précipitation,
je me suis précipitée sur une cloppe...

Plus tard dans l’après-midi,
à la pause café,
la même sensation de vide m’envahit...
alors du coup bah,
dans la précipitation,
je me suis précipitée sur une autre cloppe...
Et comme ça n’a pas suffit à calmer mes nerfs,
je me suis enfilée un paquet entier de Granola....


Alors voilà,
je ne vais pas vous mentir,
Cette immersion a été un échec total.
J’ai fait la grande gueule...
Mais quand je me suis rendue compte que j’allais finir alcoolique,
que je m’étais remise à fumer en un coup de cuillère à pot,
et que j’avais pris 3 kilos en 12 heures...
J’avoue,
j’ai re-bu du café dès le lendemain matin....
J’ai donc honteusement échoué.
Je calmerais mes ardeurs sur la prochaine immersion...
Bouh...j’ai honte....

jeudi 24 mars 2011

Pot de colle



Oh punaise, on est tombé sur des boulets hier soir.
Vous savez le genre de couples qui hurlent sous tous les toits à tout bout de champ:

«Oulàlà non, on est pas un couple pot de colle,
On a nos vies chacun de notre côté, NOUS»

A chaque fois, ils disent ça sur un ton ultra méprisant.
Ça m’éééénerve!!!

C’est vrai que pour le coup,
NOUS on aime faire des choses ensemble
et d’un seul coup, face à ses gens, ça devient une tare.
Ça devient ringard.

Ils mettent un point d’honneur à ne rien faire à deux.
Ils en tirent une fierté que je ne comprends pas mais qui arrive à me faire culpabiliser.
C’est comme s’ils réveillaient chez moi un orgueil ancestrale où j’imagine être TOTALY indépendante de mon mari.

Dès que l’on raconte nos vacances, on est sur d’entendre:
«Oooooh, mais vous faites tout ensemble VOUS, c’est miiiignon.
Mais vous étouffez pas un peu des fois?»
Toujours avec leur ton ULTRA méprisant.

Alors si c’est pour se taper 40 euros de baby-sitter pour se faire humilier de la sorte,
c’est décidé j'arrête de culpabiliser.
Et merde alors, y a trois ans j’suis quand même partie toute seule avec quatre copines à Budapest, c’est pas rien!
Nous aussi on a nos vies chacun de notre côté...des fois...enfin...une fois tous les trois ans pour être exacte...

mardi 22 mars 2011

Fraise



Le temps a été sublime aujourd’hui,
je quitte le boulot le coeur léger pour récupérer ma fille chez la nounou.
Elle m’attend dehors avec toute une tripotée de joyeux bambins qui s’esclaffent dans les rayons printaniers du soleil.
Yoko a bien mangé, bien joué, bien dormi me dit-la nounou.
J'attrape ma fille, je la hisse sur mes épaules et je m'apprête, sautillante, à rejoindre mon jardin à moi.

Mais la nounou me rattrape:
«Ah j’ai oublié de vous dire, il y aura un petit carnaval organisé avec d’autres nounous, le thème c’est le potager et Yoko doit être déguisée en ...fraise...!
Bonne soirée! A demain.»

Et elle me laisse là, estomaquée par ce que je viens d’entendre:
Je dois fabriquer un déguisement de F-R-A-I-S-E....

Ma vie défile devant mes yeux:
Cette fameuse kermesse,
où ma mère n’avait pas pris le temps de fabriquer un déguisement de papillon.
Je me suis retrouvée au fond de la scène pour ne pas trop jurer au milieu de toutes ses petites filles qui déployaient leurs ailes sublimes.
Leur maman avait du passer des mois et des mois à les confectionner.
Elles aimaient surement bien plus leur enfant que la mienne ne m’aimait...

J’ai du faire une psychothérapie uniquement pour régler ce problème de papillon avec ma mère.
...
Comme je la comprends aujourd’hui, ce n’était pas une question d’amour...
Les déguisements fait main ne sont là que pour permettre aux mamans qui ont le temps de culpabiliser les maman qui en ont moins ou que la couture n'intéresse pas.
Et même si j’en avais de l’envie, je ne sais même pas coudre un bouton alors une fraise.

Je suis repartie toute penaude, j’ai couché ma fille.
Je me suis servie une Vodka Tagada
Et pour l'instant je noie mon désarroi dans ce délicieux gout de fraise chimique.
C’est toujours ça de pris.

lundi 21 mars 2011

Sommeil


Le sommeil est une sensation fabuleuse.
Elle peut être une souffrance atroce à un moment donné
Et une jouissance intense la minute d'après.

Souffrance atroce lorsque le réveil sonne,
Que des enclumes campent sur mes paupières.
Le sommeil laisse alors place à une colère démentielle
que seul le premier café de la journée parvient à dissiper.
Mais pourquoi, doit-on, tous les matins, subir une torture pareille?!!!...

Souffrance atroce lorsque l’on se remet derrière son poste après le déjeuner,
et que les enclumes sont de retour.
J’hésite à glisser discrètement sous mon bureau pour piquer une petite sieste dans les pieds de mon patron qui travail en face de moi.

Souffrance atroce quand je sors diner en ville pour la première fois depuis des semaines,
il n’est que 21h00, on n’ a même pas commencé les entrées...
Mais que je ne rêve que d’une chose:
Rejoindre mon plumard!!!
Et dire qu’il va falloir tenir des conversations dont je me fiche éperdument jusqu’à une heure raisonnable pour rentrer...

Mais en même temps,

Jouissance intense lorsqu’après un déjeuner estivale chargé,
Je déroule ma serviette sous un olivier
et que je plonge dans la douceur odorante des siestes du sud.

Jouissance intense lorsque sur la route, aux côtés de mon mari qui conduit,
La radio tourne sur France inter,
Je sens mes yeux papillonner, ma tête vaciller.
Lorsque je me réveillerais,
Des heures de route sans intérêt se seront écoulées et je serais reposée...

Jouissance intense lorsque l’on se faufile sous la couette
et que l’on a rien d’autre à faire que de succomber à la tentation du sommeil.
On sent chaque muscle se détendre,
Les pensées deviennent plus poétiques, moins réalistes,
Et on glisse enfin dans l’inconscience.

La jouissance est d’autant plus intense que la souffrance pour l’obtenir a été atroce.
Et vice et versa.



Et le petit plus du lundi parce que le lundi c'est la loose...
Et celui-ci encore plus que les autres...

http://tsunami.cfsl.net/

dimanche 20 mars 2011

Carton rouge


Un article de Elle a attiré mon attention:
«Ai-je un problème avec l’alcool?»
L’article fut en soi, peu intéressant.
Quelle ne fut ma surprise de tomber sur la phrase qui suit:

«(...)Mais j’ai constaté que la grande majorité de mes patientes que je vois en consultation présentent des traits de caractère dits ‘‘féminins’’ très prononcés»

Attention roulement de tambour, quels vont être ces caractères dits ‘‘féminins’’...

«hypersensibilité, estime de soi fragile, dépendance affective....»

!!!!!!!!!!!!!!!!
...

Non mais je crois rêver!
Depuis quand se sont des caractères ''féminins'',
C’est aussi insultant pour les hommes que pour les femmes.
Un homme qui doute serait donc à moitié une femme?
Une femme forte serait donc un garçon manqué?

Ça ne va pas bien de dire des conneries pareilles comme si de rien n’était.
J’appelle ça le pet qui pue.
Hop on le lâche discrètement sans bruit et on part vite.
Il ne reste plus que l’odeur nauséabonde.

Tout ça au milieu d’un numéro spécial régime à la con...
Tu me déçois Ô toi mon magazine préféré.
Ce sera un CARTON ROUGE bien mérité.

ps: propos du docteur Fatma Bouvet, p118

Sinon, les résultats du vote de mon immersion:
26 votes pour l'abstinence d'alcool et
28 votes pour l'abstinence de caféine...
Soit,
je commence demain matin...
Je vais faire de sacrées économies à la machine à café...habituellement je tourne à 5 cafés /jour minimum....

vendredi 18 mars 2011

Doute


Avant d’être moi même mère,
Je me sentais très mal à l’aise avec les enfants.
Quand je suis tombée enceinte, j’étais perplexe.
J’allais être la «maman» de quelqu’un...
J’étais angoissée à l’idée que cet enfant puisse ne pas m’aimer....

L’instinct maternel est passé de mode,
on le sait maintenant il n’existe pas,
L’amour maternel, quant à lui, se construit doucement depuis le jour de la naissance de notre enfant.
Alors peut être qu’il est de même pour l’attachement d’une enfant pour sa maman...

Les premiers mois d’un bébé sont particulièrement ingrats pour les parents.
On donne TOUT et le bébé ne nous rend pas grand chose.
Parfois un regard au moment de l’allaitement ou du biberon,
Mais à peine plus.

Alors quand mon enfant a grandi,
Et que de véritables échanges se sont établis
J’ai guetté tous les signes d’affection
Et évidemment, il y en a eu tant et tant.

Mais régulièrement,
Au détour d’un rêve angoissant,
d’une question métaphysique
je doute.
Et si elle ne m’aimait pas vraiment...

Je pars au travail le corps lourd.
Je rumine toute la journée.
J’ai le cœur au bord des larmes
Je rentre le plus vite possible.

Et lorsque je passe le portail,
Que je vois un nez et deux petites mains collées à la vitre qui m’attendent,
Que Yoko me guette depuis plus d’une heure juste pour me montrer son nouveau pas de danse.
Je suis rassurée,
Je sais qu’elle m’aime.

mardi 15 mars 2011

Patisseries

Lors de mon passage à Lyon, au détour d’une ruelle de la vieille ville, je suis tombée sur ÇA:


Tant de beauté ne peut rester ignorée.

Je craque...
Mais que choisir....

Il y a ce gros choux à la crème qui me fait de l’oeil dans le coin de la vitrine.
C’était mon dessert préféré étant enfant...
Mon père m’appelait «boule de crème» tant je boullotais de choux à la crème.
Il faut décrocher le chapeau et partager la crème pour qu’elle soit toujours accompagnée d’un bout de choux;
c’est presque mathématique.
Et ce petit gout légerement salé du choux ramolli par la crème....mmmm

Ou alors je prends un succès.
le gâteau des adultes,
Celui qui ne fait pas de miette, bien construit, net et précis.
Mais pas très généreux le succès...

Les tartes aux fruits ont beau essayer de se faire remarquer,
jamais je ne choisirais ce sage dessert avant un gâteau au chocolat ou à la crème.
Le baba au rhum n’ a aucune chance lui non plus.
Je déteste l’alcool dans les gâteaux, je trouve ça écoeurant au possible;
alors que de boire une petite chartreuse après un bon dessert c’est idéal...

Il y a cette Tropézienne,
le péché à l’état pur,
Le gâteau qui ne fait même pas semblant d’être raisonnable,
La part est toujours ENORME et dégoulinante.
Une ode à la crème et au sucre!
Mmmmmm

Sinon, je fais confiance au classique et j’achète un éclair au chocolat....
C’est jamais vraiment mauvais un éclair au chocolat ...
Mais c’est jamais vraiment surprenant...

Je vais peut être bien encore craquer pour ce délice chocolat,
avec sa mousse légère, le fondant de sa génoise et le croquant de la nougatine.
Je me rapproche très souvent de l’orgasme culinaire quand je goute à cette merveille...

Allez c’est décidé, je prends la tarte à la praline, je ne suis pas souvent de passage à Lyon, je me la joue tradition.

En plus, je me souviens que mon mari n’avait pas du tout aimé ça quand je lui avais fait gouter, j’vais pouvoir me la boulloter tranquille ma tarte à la praline.
MMmmmmm

lundi 14 mars 2011

Un samedi soir sur la Terre


Mon mari et moi,
Lorsque se présente un samedi soir sans programme,
On finit toujours par s’engueuler
Et je dois l’avouer, c’est en grosse partie à cause de moi.

Je lui prends la tête dès le début de la soirée,
Je lui dis qu’on a une vie de merde
Qu’on a pas d’amis
Qu’on est pire que des vieux,
Je refuse de m’habiller en prétextant que je ne vois pas l'intérêt.
Je ne me connecte surtout pas à mon Facebook ni à mon Gmail
De peur d’être repérée sur la toile,
Être devant son ordinateur un samedi soir...c’te honte!!!!

Et justement, samedi était un soir sans programme...
Alors que j’étais en train de manger mon BigMac devant la télé,
Emmitouflée dans une couverture avec mon nouveau numéro de Elle à proximité,
Mon téléphone se mit à sonner.
Une «bringueFriends» me proposait un plan jusqu’au bout de la nuit...

Je lui répondis sans hésitation:
«Nan j’suis désolée mais j’suis déjà overbookée ce soir,
j’sais déjà pas comment j’vais faire,
ouais j’ sais, j’suis trop funky,
Prévoie longtemps à l’avance parce que tu sais avec moi pour avoir un créneau...»


Mon mari à qui j‘avais pris la tête toute la journée et qui rêvait de me voir déguerpir, me dévisageait complètement HALLUCINE...

Avant même de le laisser cracher son venin:
«Tu croyais quand même pas que j’allais dire à cette fille que j’avais pas de programme à 20h30 un samedi soir???? J’étais trop GRILLEE...

- Sérieusement Rose, tu ne peux pas ENFIN assumer qu’une bonne soirée à la maison de temps en temps c’est trop bon?

- JAMAIS!!!!Plutôt mourir!!!»
Dis-je en me dirigeant dans la salle de bain où mon bain mousseux m’attendait avec mon verre de vin.
Chienne de vie!


Et le petit plus du lundi parce que le lundi c'est la loose...

http://madame.lefigaro.fr/societe/femme-homme-comme-autres-080311-142741

dimanche 13 mars 2011

En immersion n°2

Allez c’est parti pour une nouvelle immersion.
La difficulté de celle-ci vous prouvera tout le sérieux que je mets à ma tâche de grand reporter pour explorer des zones qui me sont totalement inconnues.
Cette semaine, je vous propose donc à nouveau, de choisir parmi deux propositions.

1. Je dois passer 7 jours sans boire une goutte de café.
ou alors,
2. Je dois passer 7 jours sans boire une goutte d’alcool.

Non non, vous ne rêvez pas j’suis une tarée moi!
Croyez moi, je ne sais laquelle des deux je préférais que vous choisissiez...

Pour voter c’est en haut à droite du blog.
Résultats Dimanche prochain.

vendredi 11 mars 2011

Nouveau cycle



Ce matin,
Avant même de réaliser que j’étais réveillée,
Je sentis que quelque chose d’important était en train de se passer.
Je me redressai, le cœur à la dérive, les yeux pleins de sommeil.

Le réveil n’avait pas encore sonné,
Yoko n’avait pas encore pleuré
Mon mari dormait près de moi.

Le temps d’émerger de mon coma nocturne,
J'entrebâillai une paupière
Il faisait jour dans la chambre,
Je pouvais apercevoir la lumière moelleuse à travers les persiennes mal fermées.

L’aube faisait sa belle, s’étirait tranquillement
Elle se croyait seule
Je me suis délectée de ce moment volé,
Je me suis faite toute petite sous ma couette pour ne pas me faire repérer.

Un oiseau s’est mit à chanter et j’ai alors réalisé que cela faisait des mois qu’ils avaient mis les voiles.
Quel plaisir de les savoir de retour...

Il régnait dans notre chambre, l’atmosphère indescriptible d’un début de nouveau cycle.
Oui, ce matin,
malgré le froid,
le printemps s’installait discrètement derrière mes volets, dans mon jardin.

mercredi 9 mars 2011

Surprise



On a tous une cousine que l’on déteste viscéralement non?
Moi, oui.
Elle s’appelle Corinne et ça ne rime pas vraiment avec coquine...
On a strictement rien en commun
Elle connait les anniversaires de tout le monde,
Elle offre des calendriers incrustés des photos de ses enfants aux grand-parents.
Elle est HYPER tolérante
Elle va à la messe le dimanche et trouve ça vraiment cool.
Et le pire de tout, elle est toujours gentille et souriante....

Avec son mari, ils forment un couple que l’on imagine, comment dire, assez...traditionnel...

Dimanche, je passe faire une bise aux grands -parents et évidemment, ELLE est là.
Corinne est en train de leur montrer le Diaporama de ses vacances à l’ile de Ré (what else?)!
Je dois me taper le récit de ses vacances parfaites,
dans son monde parfait,
avec ses enfants parfaits.
On passe plus de 10 mn sur chaque photo,
«Oooooh que c’est beau
Aaahhh que vous avez l’air heureux»

Je commence à mourir d’ennui
mais l’impensable se produit:
Apparait une photo de son mari,
qui s’amuse à se faire de la moustache avec les poils pubiens de Corinne!!!...
Corinne devait être couchée nue sur le lit,
et a pris une photo de son homme, entre ses cuisses, jouant le sergent Garcia...
Et elle n’est pas vraiment du genre a opter pour l’épilation définitive si vous voyez ce que je veux dire....

Mes grands parents plissent les yeux et tournent la tête pour comprendre le sens de la photo,
Corinne s’est à peine raidie,
Elle ne tourne surtout pas la tête dans ma direction
Elle est calmement passée à la photo suivante et a continué son récit comme si de rien n’était...

Quelle maitrise de soi...
Un véritable moine shaolin.

Elle m’apparait nettement plus sympathique tout d’un coup cette coquine de Corinne.

Et comme les secrets de famille c’est dévastateur pour les générations futures,
Dès mon retour à la maison,
je me jette sur mon téléphone pour raconter aux autres cousins-cousines le «it» événement du jour, que dis-je, de l’année!!!!

mardi 8 mars 2011

Un monde moins con


En arrivant au travail ce matin,


« Tiens v’là la fille du Che et de Simone Veil, me lança le beauf de l’agence,
j’ sens qu’elle va nous prendre la tête toute la journée avec son combat de merde »…


J’ai eu un soupir de plaisir.

Ce con a du se réveiller avec la radio annonçant la journée du droit des femmes.
Ce con a du, instantanément, penser à moi et se dire que ma grande gueule allait fêter ça !

Quelle fierté de faire chier ce misogyne récidiviste jusque dans son lit!



Je suis féministe depuis mon adolescence,
je ne me souviens pas de l’événement qui a déclenché cela.

Autant ma révolte contre mes parents s’est apaisée,
Autant ma révolte contre l’école est devenue inutile,
Autant ma révolte contre la politique s’est étiolée,

Autant ma révolte contre les injustices faites aux femmes s’est enracinée chaque jour plus encore.

Je me souviens des regards attendris des uns,
lorsque déjà à 16 ans,
j’étais la sentinelle des femmes.

Je me souviens de ma mère, désespérée,
me suppliant de mettre mon combat de côté dans l’entreprise, pour éviter les claques.

Je me souviens, en effet, de mes collègues perplexes quant à l’utilité de reprendre le boss sur ses propos misogynes.

Mais je ne lâche rien, JAMAIS.

J’espère être une terre d’accueil pour toutes les femmes autour de moi qui se sentent malmenées.
Mes amies se précipitent sur mon épaule pour me raconter leur souci de femmes,
et c’est aussi cela qui me fait tenir le cap.

D’adolescente en ébullition hormonale,
J’espère être devenue une féministe crédible et cohérente.

Je souhaite du plus profond de mon corps de femme,
que cette année,
Notre monde,
Soit moins
con.
Que les révolutions du monde arabe rentrent dans l’histoire de l’émancipation de la femme musulmane.

lundi 7 mars 2011

Retour d'immersion, "Pause Poussette"

Ce soir, je fais mon mea culpa.

Je voulais vous faire,
une fois de plus,
un billet caricaturant le monde merveilleux des parents qui s’éclatent dans les jardins d’enfants et qui ne boivent que du bébé rose.
C’était un peu le but de cette immersion me semble-t-il.

J’imaginais que,
Môi,
J’étais une maman plus funky qu’eux et que j’allais me moquer méchamment des consommateurs du "Pause Poussette".

Mais cette immersion,
m’a redonnée confiance en la nature humaine,
J’ai réalisé que la terre était peuplée de gens sensés et funky...
En voilà la preuve:

pause-poussette from Rose in Progress on Vimeo.



Et oui, le pause poussette était complètement vide!!!!!

Ça m’a mis du baume au cœur grave de grave,
D’autant plus quand j’ai vu que dans "le bar à huitre" en face,
plein comme une huitre justement,
le vin blanc coulait à flot à 11h00 du matin,
Et les gamins s’éclataient avec une crotte de chien sur le trottoir,
La vraie vie quoi!


ps: pour ceux qui ne lisent pas le blog au taf et qui peuvent donc mettre du son, admirez l’incrustation sonore sur la vidéo...ouais ouais y a de la maitrise sonique grave!

dimanche 6 mars 2011

Pulsion



Et merde, j’ai encore recommencé...

J’ai des pulsions que je ne peux pas contrôler.

Quand ça commence à faire un moment que je ne suis pas allée chez le coiffeur,
Je passe devant le miroir,
J’aime pas ma tête...
Je réessaie un peu plus tard,
Pareil.
Il faudrait que je retourne me faire couper les cheveux...

Mais c’est à ce moment là,
dans un instant de folie dévastatrice,
Que je commets l'irréparable,
Je prends mes ciseaux et
je me coupe
...
la frange
...

Et systématiquement,
c’est une CATASTROPHE.

Je me retrouve avec
La tête toute bizarre,
La tête toute tordue,
comme si on m’avait coupée les sourcils,

Je me jure de ne plus jamais recommencer,
Je passe trois mois à attendre que les cheveux repoussent en pestant contre mes pulsions destructrices...

Et systématiquement,
Comme un poisson rouge qui, toute sa vie, a l’impression de découvrir son bocal pour la première fois,
Comme un bouton sur le nez que l’on triture jusqu’au sang,
Je me re-persuade que c’est à ma portée,
que c’est un geste anodin...

Et systématiquement,
je replonge....


et le petit plus du presque lundi parce que le dimanche soir aussi c'est la loose....
Mon actrice préférée dirigé par ma réalisatrice préférée...c'est court mais c'est si bon...

jeudi 3 mars 2011

Qui a peur du point G?



Aujourd’hui, sur France inter, dans «la tête au carré»,
Odile Buisson, gynécologue obstétricienne, présentait son livre:
«Qui a peur du point G, le plaisir féminin, une angoisse masculine.»
Cela m’a vraiment interpellé.
Cette femme est une militante féministe qui étudie le plaisir d’un point de vue scientifique.
Plus particulièrement, elle a été la première à réaliser des échographies du ...clitoris...

Elle expliquait le tabou que représentait le plaisir sexuel des femmes dans notre société.
En effet, je me souviens bien de mes cours d’éducation sexuelle,
on avait des schémas de notre appareil génital, mais à aucun moment, le clitoris n’était mentionné.
Et pourtant, c’est difficile de le rater...

L’orgasme chez l’homme a une utilité reproductive, pas de plaisir, pas de semence.
Alors que notre plaisir à nous ne sert à rien de ce point de vue.

Le viagra existe depuis maintenant bien longtemps alors qu’il n’y a aucune recherche de faite pour régler le problème de libido chez la femme.
La société règle les faiblesses érectiles mais aider les femmes en manque de désir...à quoi bon...

Tous les grands chercheurs sont des hommes, la faute à la misogynie du monde du travail, c’est pour cela qu’il y a si peu de recherche de notre côté.

Nous les femmes, on doit tout comprendre toutes seules.
Personne ne nous a jamais expliqué les zones du plaisir.
Jamais je n’ai rencontré de gynécologue qui a pris le temps de m’expliquer les transformations de mon corps d'adolescente d’abord, puis de femme et encore moins de future mère.
La sexualité est tellement complexe, angoissante et frustrante quand cela ne fonctionne pas...

C’est évident, on progresse dans le bon sens, les sex toy en sont une preuve tangible
mais combien d’hommes ne tolèrent pas la masturbation féminine,
combien de femmes n'osent pas dire qu'elles ne connaissent pas la jouissance avec leur homme...
Alors que la masturbation masculine, c’est une question de santé publique bien sur, les pauvres, ils ont des pulsions eux...

Le stéréotype de la femme migraineuse tient encore bon...quand ces messieurs (sauf vous bien sur lecteurs clairsemés) réaliseront que c’est eux qui nous filent la migraine, on aura fait un grand pas...

Plus sérieusement, j'espère que ma fille aura une éducation sexuelle moins culpabilisante que celle que l’on nous délivrait...

http://sites.radiofrance.fr/franceinter/em/lateteaucarre/index.php?id=101429

mardi 1 mars 2011

Poil



Je ne peux plus continuer à garder ce secret juste pour moi.
Je me dois d’évangéliser la bonne parole.

J’ai passé le pas.
C’est irréversible.
Je ne peux plus reculer
Et c’est ça qui est bon.

J’ai fait l’épilation définitive du maillot!!!!!

Oui, je ne vais pas vous mentir,
ça coute la peau de la chatte,
Mais je viens de finir les cinq séances nécessaires à "l’abolition du poil pubien qui dépasse de la culotte."
Une nouvelle ère s’ouvre à moi.

Au début, il faut avouer,
ce n’est pas facile,
c’est une vie à ré-inventer;
un deuil à faire,
Tout ce temps de gagné qu’il faut combler...

Imaginez un peu,
Plus de boutons purulents dans l’entrejambe,
Plus de poil qui pousse à l’envers,
Plus de séance de torture chez l'esthéticienne
Plus de contorsions invraisemblables pour atteindre le poil rebelle.

Quand vous êtes sur la plage;
vous ne craignez plus de bronzer jambes relevées.
Au hammam,
vous vous asseyez en tailleur sans la moindre hésitation.
Pour les célibataires,
plus besoin de se précipiter dans la salle de bain pour faire un rasage d’urgence quand le plan cul patiente dans le salon...

Mes bien chers soeurs; mes biens chers frères,
Mon message est clair,
Offrez-vous ce cadeau quitte à taper dans les économies réservées aux bonnes oeuvres...
C’est de la balle!!!!