dimanche 1 mai 2011

Avec Yoko



Avec Yoko,
Il y a une chose que j’aime plus encore que le reste.
J’aime lui raconter la poésie de la vie comme Boris Vian le faisait tout autour de son écriture.

Mais ma fille est un livre qui n’a pas encore de mots.
Un livre de coloriage où certains dessins sont encore abstraits,
ils ont finalement plutôt la force des toiles de Chagall.

Mon rôle est de mettre des mots sur toutes ces couleurs.
Je prends ce rôle très au sérieux,
Le regard incroyable que Yoko me lance quand je lui donne une explication ne me permet pas de lui mentir.
Elle me surveille.

Planter un bulbe,
Lui promettre qu’il se transformera en fleur.
Lui apprendre à se servir de son tout petit arrosoir,
Passer tous les matins devant la petite motte de terre,

Sentir son impatience,
Son incompréhension.

Et puis voir son regard s’illuminer quand enfin,
un matin en partant pour l’école,
Elle comprend pourquoi je m'arrêtais toujours à cet endroit là en parlant beaucoup.

J’aime lui expliquer que les glaçons fondent
Que la lune est belle
Que les étoiles sont très très loin...

Ré-expliquer.
Re-découvrir avec son enfant tout ce que les adultes ne voient plus...
Re-vivre.

3 commentaires:

  1. ça donnerait envie d'avoir des enfants :-)! encore un beau texte. Merci rose!

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  2. Tu ne tomberais pas forcément sur une Yoko...et ça c'est vraiment pas de bol...lol

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  3. c'est sûr mais ça donne envie de prendre le risque...

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