jeudi 21 avril 2011

Mon nombril et moi


Parfois, j’ai l’impression,
que mon nombril et moi,
on se suffit à nous même.

Je peux alors croiser cinquante personnes différentes dans la journée,
Passer 10 coups de fils,
Tenir des débats enflammés durant des heures,
Déjeuner avec une amie,
Éclater de rire à la moindre blague,
Jouer avec mon enfant au retour du travail,
Raconter vaguement ma journée à mon mari.

Mais je n’attends qu’un chose.
Que l’on se retrouve,
mon nombril et moi,
sous la couette.
Je veux me blottir dans mon lit, dans mes rêves,
dans mes peurs et mes rires.
Je ne veux les raconter à personne.

Parfois, une douce pensée m’effleure dans la journée;
Mais je parviens à me la mettre de côté
comme on met de côté un bon livre.
Je retrouve le fil de ma réflexion au moment où je ferme la porte de ma chambre.
J’éteins la lumière et je profite.

J’ai passé l’âge de mettre un panneau «interdit de rentrer».
Alors, comme un enfant qui se fabrique une cabane sous la table
pour se créer un monde à lui, à son image,
Je me crée une pièce virtuelle sous mon oreiller.
Une pièce où mon nombril et moi
on peut s’échanger des confidences à l’abri des oreilles indiscrètes.

Je me délecte de ce moment de solitude volée à la turpitude de ma vie de jeune mère.
Et l'avantage avec mon nombril c'est qu'il est très souvent d'accord avec moi...

3 commentaires:

  1. Le délice, quand, lumière juste éteinte, oreiller moelleux, on se "raconte une histoire", juste pour son nombril. Douillettement enfoncée petit à petit dans le sommeil. L'histoire a toujours des points de suspension, mais que c'est bon, ce dialogue avec son nombril.
    On se retrouve. On s'aime. On s'invente une autre vie. Rien que pour soi. Même que si c'est pas vrai.

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  2. La femme qui murmurait à l'oreille de son nombril21 avril 2011 à 22:21

    Dis Rose, tu accompagnes ta bière du soir par un gros pétard maintenant? Bonne soirée à toi et à ton nombril...

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  3. Bonne journée à tous vos nombril!

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