jeudi 30 décembre 2010

Sur un coup de tête

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En me retrouvant ce matin déprimée devant mon poste, j'ai pris une grande décision.
Je suis allée voir mon blaireau de patron, j'ai gonflé mes poumons et j'ai hurlé:
"JE ME CAAAAASSE, je pars à la montagne de ce pas rejoindre mon mari.
Non, non non , je ne te permets pas, avec toutes les heures que j'ai accumulées vous me devez bien ça, et oui Môsieur le blaireau, quand je veux quelque chose, je l'obtiens!"

Je suis sortie de son bureau la tête haute, fière comme un paon, j'ai dit à mon chef de projet "t'es gentil, tu fermeras mon ordinateur avant de partir, tu n'oublieras pas de faire partir mon courrier, c'est bien t'es bien mignon"
Et là, je suis montée sur le toit de l'immeuble, j'ai pris mon hélicoptère et je suis arrivée en une heure au chalet luxueux perdu dans la foret.
Oui bon bah ça va on peut rêver...

En me retrouvant ce matin déprimée devant mon poste, j'ai pris une grande décision.
Je suis allée voir mon blaireau de patron, j'ai vidé mes poumons et j'ai murmuré:...
"Oh grand patron des patrons, te serait-il envisageable de me laisser prendre ces deux derniers jours de la semaine...je sais que c'est abusé, mais je rattraperais tout c'est promis juré, tu pourras m'enfiler sur le salaire, tu pourras te permettre des réflexions misogynes sans que je ne te dise rien...je t'en suuuupppppplllllllliiiiiiiiiiieeeeee....."
Je suis sortie la tête bien basse, consciente de ce que j'allais devoir accomplir pour rattraper ce signe de faiblesse....je passai devant mon chef de projet et je lui dit, "on fait comme d'habitude , je m'occupe de ton courrier,... tu veux un petit café avant que je ne sorte, que je nettoie ton écran ?....."
Je suis partie à la gare, j'ai pris un TER merdique qui a eu 45 mn de retard, bondé comme un oeuf et je suis arrivée dans les 10 m carrés du studio avec un mari affalé sur le canapé qui était tellement bourré qu'il a à peine senti que je me glissais dans ses bras.
M'en fou...j'suis trooooooop bien!!!!!!!!!!!!!

mardi 28 décembre 2010

Pourquoi ne faut-il pas travailler entre Noël et le jour de l’an


Pourquoi NE PAS partir la première quinzaine de décembre 

Parce que je n’ai même pas encore passé le réveillon que j’attends déjà les vacances d’été.
Parce que je me suis retrouvée toute seule à la machine à café, qu’il n’y avait plus de café et donc qu’il n’y en aura plus avant lundi prochain.
Parce que je dois me taper le Powerpoint pour les vœux de l’agence.
Parce qu’il n’y a même pas une sandwicherie d’ouverte entre midi et deux.
Parce que les cadeaux d’entreprises ont tous été reçus et dévorés la première quinzaine de décembre quand j’étais à l’autre bout du monde.
Parce qu’aucun de mes patrons n’est là pour voir comme je travaille bien…
Parce que Yoko est devenue un distributeur de morve alors que la nounou est en vacances…
Parce que tous mes pot’s (mari y compris) sont au ski et que j’ai même pas le droit de me plaindre parce que j’étais au soleil avant et gnagnagna.
Parce que j’en ai rien à foutre d’être une rebelle quand il s’agit d’être abandonnée de tous derrière mon poste.
Parce que je n’aurais pas la trace du masque cet hiver.
Parce que les plats Picard c’est moins bon que la tartiflette.
Parce que si tu me parles de noix de coco j’te botterais ton ananas…

lundi 27 décembre 2010

Ramollissement CHAP II

Il n’y a pas à dire, avoir un enfant ça ramolli...

Le premier symptôme de cette nouvelle maladie m’a horrifiée...je me suis retrouvée agenouillée devant un agneau qui venait de naitre, j’en avais presque la larme à l’ œil de ne pas le prendre avec moi...
Je déteste tous les animaux depuis toujours...que m’arrivait-il?
Le deuxième symptôme fut de me voir fondre en larme devant un épisode de Grey’s Anatomy où il était question d’un bébé miraculé...j’étais la seule à ne JAMAIS pleurer devant cette série...
Suivi notre voyage en Guadeloupe, genre de destination sur laquelle je daubais autant que possible...

Mais là où je me suis dit que j’étais perdue, que mon cas était désespéré c’est quand je me suis rendue compte que j’attendais Noël avec impatience....
J’étais surexcitée à l‘idée que Yoko s'apprêtât à voir son premier père Noël.

Et le pire du pire, c’est que j’ai kiffé la soirée du réveillon de Noël!!
Je me suis fait la totale:
Les chants de Noël, les cris d’exclamation après l’ouverture de chaque cadeau, je n’ai été désagréable avec aucun des membres de ma famille, même pas auprès de mon oncle misogyne, j’ai ri de mon cœur en voyant mon cousin faire le père Noël, j’ai trouvé la déco géniale, les enfants adorables, la bouffe délicieuse...
D’habitude, tout le monde sait que je suis la personne à éviter lors de ce genre de cérémonie, celle qui prend la tête à tout le monde en montrant du doigt tous les stéréotypes ridicules que rassemble cette fête; celle qui a un air méprisant, qui regarde les gens du coin de l’ œil en ce disant, «ah non, moi je ne m’amuse pas à faire ce genre de singerie».

Je pense que pour la première fois j’ai délaissé l’enfant en moi pour qui Noël est vraiment trop douloureux et je me suis tournée vers ma petite fille.
C’est vraiment cela qui est émouvant, avoir une seconde chance d‘aimer Noël; on repart avec une feuille blanche et on sert les fesses en espérant que cette innocence durera le plus longtemps possible.

Et le petit plus du lundi parce que le lundi c’est la loose (surtout pour ceux qui travaillent entre Noël et le jour de l’an)
http://www.elle.fr/elle/Societe/Les-femmes-de-la-semaine/Les-femmes-qui-ont-marque-2010

jeudi 23 décembre 2010

Colère


Parmi tous les stéréotypes misogynes qui existent dans notre pays, il y en a un qui me hérisse particulièrement les poils.
Et devinez qui me l’a servi sur un plateau entre une tranche de foie gras et une papillote pendant le repas de Noël?...
Mon blaireau de chef of course!
Il a apparemment eu un temps, une expérience professionnelle entouré uniquement de femmes...vous le sentez venir le stéréotype?...allez un petit effort...sentez comme ça pue déjà...

«Ah bah ça, une boite où il n’y a que des filles, c’est I-N-V-I-V-A-B-L-E...se sont les PIRES PÉTASSES entre elles... c’est crêpage de chignon assurée, c’est bataille rangée de Tuperware, c’est pipelettes party, (j’en passe et des meilleurs)»

AAAAARRRRRRRGGGGGG je déteste ce putain de stéréotype.

C’est encore un coup de super connard, le chef d’entreprise typique français qui a frappé.
C’est tellement plus facile de faire croire que les filles ne sont pas solidaires entre elles.

Alors que les hommes, c’est bien connu, ils vivent dans le plus pur respect de leurs collègues.
Ils n’essaient pas de tirer dans les pattes de leur confrère pour leur piquer leur projet, ils ne se moquent pas du physique du petit nouveau, ils ne sont pas prêt à faire preuve d’une mauvaise foi renversante pour prendre un minuscule bout de pouvoir...
Il y a une solidarité entre les hommes dans une entreprise, c’est si beau à voir que cela ressemble au pays des Bisounours....

Ça me rappelle la saison de Kho Lanta de cette année où ils avaient séparés les hommes et les femmes...
TF1 s’était fait un plaisir de mettre des maçons, des ingénieurs, des acrobates, des sportifs de hauts niveaux, des profs, des menuisiers du côté des hommes.
Tandis que les femmes étaient «styliste ongulaires» (ça ne s’invente pas), coiffeuse, caissière, prof de fitness...
Il n’y a pas de sous métier, mais forcement sur une ile déserte c’est plus facile d’être maçon que styliste ongulaire...
Et TF1 qui en rajoutait des couches et des couches, on voyait les femmes qui s'étripaient et les hommes qui construisaient des cabanes...
Pour la première fois de ma vie, j’ai BOYCOTTE kho Lanta...c’est dire...

Et le pire du pire, c’est qu’il y a plein de femmes qui répandent ce stéréotype, c’est de la même veine que ces femmes qui jurent à leur patron que la maternité ne changera rien à leur disponibilité, elle sont formatées pour plaire à super connard...

Et bien moi, je suis amoureuse de toutes les filles de la terre (sauf les super connasses bien sur), notre complexité me passionne plus que tout, quand j’ai une femme dans mon équipe, je respire, je sais que je vais trouver une solidarité apaisante, que les hommes ne se permettront pas autant de blagues graveleuses...

L’amitié entre femmes est l’une des choses les plus importantes, les plus émouvantes, les plus excitantes de ma vie.

J’ai en tout cas senti une bouffée de colère monter instantanément en moi, ça m’a réchauffé le corps de me dire que j’étais toujours aussi allergique aux blaireaux...
No passeran!!!!!

mercredi 22 décembre 2010

Lacher prise

Ma belle tourterelle,

Depuis notre retour je n’ai pas pris une minute pour t’envoyer un mail.
Avoir été tout prêt de vous m’a apporté une chaleur bienfaisante.
Partir pendant un an, juste pour le plaisir, c’est en fait très courageux.
Je n’imagine pas ne pas le faire une fois dans ma vie.

Depuis la première année de maternelle, on est jugé, jaugé, noté.
Il faut passer le brevet en troisième, il faut obtenir son bac en Terminale, il faut se taper cinq ans d’études pour obtenir un diplôme.
Quand on arrive dans le monde du travail, cela ne s’arrange pas vraiment...nos patrons nous évaluent sans arrêt, primes, pas de primes, augmentation, pas d’augmentation.

Alors là, pendant une année, personne ne va émettre le moindre jugement sur votre vie.
Vous pouvez pour la première fois depuis si longtemps, LACHER PRISE.
Tu répètes sans cesse que tu ne ressens pas le fabuleux de ce grand voyage et c’est justement parce que tu as lâché prise.
Votre voyage n‘a plus le caractère extraordinaire des vacances où il faut que tout soit génial parce que si on rate une semaine, ça fait déjà 1/5 ème des vacances à la poubelle.

Vous vous êtes installés dans un bout de vie, dans une normalité éphémère, une parenthèse qui dure.
Il y a des jours où il ne se passe rien, mais c’est tant pis, c’est tant mieux, vous n’êtes pas assujettis au rythme des congés payés ou des RTT pour les plus chanceux.

C’est ce que j’ai ressenti pendant mon année de congé parental.
J’ai vécu un an sans être jugé par quiconque.
Ce fut très apaisant.
Cela replace la valeur travail à sa juste et belle place, au milieu de beaucoup d’autres choses et non plus au centre de tout.

En tout cas ne te fais pas de souci, il ne se passe pas grand chose par chez nous.
Tu vas rentrer, trouver un job, taper Ctrl Alt Suppr/mot de passe/Enter et ce sera reparti!
Et le pire, c’est que tu vas aimer ça...

Je t’embrasse
Rose

mardi 21 décembre 2010

Actes manqués


J’ai laissé Yoko à ma belle mère ce matin et j’ai oublié de lui donner le Doudou...
Wouarf wouarf wouarf, elle va en chier grave la belldoche!
J’vous jure que je n’ai pas fait exprès, j’suis pas sadique à ce point...
Mais c’est vrai qu’ils ont bon dos les actes manqués parfois...

lundi 20 décembre 2010

Cougars


Y a des moments dans la vie d’une jeune mère où l’on a besoin d’aller tester ce qui nous reste comme pouvoir de séduction.
Je sentais ce moment venu; rendez-vous pris avec les cop’s, ce fut samedi soir.
Je sortis le grand jeu, cheveux propres, maquillage, décolleté, bottes.
Mon mari me voyant partir toute apprêtée se permit une remarque désobligeante:
«C’est bien de vouloir plaire mais encore faudrait-il y arriver wouarf wouarf wouarf (c’est le bruit du rire sadique)»
Parfait, s’il est méchant c’est que je suis AU TOP de ma séduction.

Nous avions décidé d’aller dans une boite où nous avions l’habitude de nous rendre avant tout ça...
Petit resto sympa pour commencer, on se mit quelques shooters sur le coin d’un bar pour se chauffer, tout se présentait pour le mieux.
On se pointa au LOFT, persuadées d’avoir attendu suffisamment pour ne pas être les premières.
Mais apparemment minuit tente c'était encore vraiment trop tôt...on était les quatre premières...l’avantage c’est qu’il y avait de la place autour des tables.
On commanda un mojito, deux mojitos, trois mojitos, quatre mojitos.
Vu les prix des consommations on venait de dépenser près de 150 euros.
Sans que l’on s’en rende vraiment compte, la boite s’était remplie, on était bien contentes de pouvoir avoir cette table à notre disposition pour s’assoir entre deux danses.
On était ivres, détendues prêtes à aller jusqu’au bout de la nuit!

Mais un videur me tapota doucement l’épaule.
«Dis donc les filles va falloir vous lever parce que les gens derrières ont acheté une bouteille et ils sont donc prioritaires sur les tables.»
Je crois à une blague.
«Mais Monsieur le super baraqué, une bouteille s’est même pas le prix de la moitié de ce que l’on vient de consommer...vous allez quand même pas nous forcer à nous lever?...»
Je vois aux yeux du videur que c’est exactement ce qu’il s'apprêtait à faire.
Et là, une connasse d’à peine 17 ans vient vers moi,
«dis donc MADAME, ça se voit que ça fait longtemps que t’es pas sortie, j’vais t’expliquer un truc, les seniors c’est la boite d’à côté»
Oh la connasse, ivres comme on était on a essayé de se lever d’un bond mais on a a peine réussi à soulever nos fesses.

On a fait un baroud d’honneur en restant collées à nos sièges quelques instants encore (on avait en fait pas bien le choix, dès que je tentais de me lever, je manquais de m’écrouler).
Du coup, quatre videurs arrivèrent à la rescousse...on s’est fait VIRER nom d’un petit bonhomme!!!!Foutues dehors comme des clochardes!!! Après avoir dépensé 150 euros!!!
Heureusement qu’on était trop saoules pour se rendre compte qu’en plus, absolument aucun mec n’étaient venu tenter une approche ou même un semblant de drague...

On chercha alors une autre boite pour s’y terminer.
Mais une bande de mec avec des chaussures à roulettes (des chaussures à roulettes!!!!!!!!!!!!) nous accostèrent.
«Dis donc les Cougars, ça vous dit de nous apprendre deux ou trois choses....»
Là on s’est dit que ça suffisait, on s’est jurées de ne jamais retourner dans ce coin où les plus de 25 ans sont considérés comme des fossiles...on est rentrées bien penaudes.
On a juste eu le temps de mettre au point un plan MENSONGES D’URGENCE pour ne pas dévoiler la triste vérité à nos mecs.

Une chose est sure, vu ma gueule au réveil, j’ai enfin accepté que je n’avais plus vingt ans.
Je suis retournée me pelotonner dans les bras de mon mari qui m’a susurré à l’oreille:
«tu étais vraiment belle hier soir mon amour...»
Dans une vie normale, cela se serait terminé en galipettes dominicales mais dans la mienne il a fallu se lever pour torcher le cul de Yoko.

Le petit plus du lundi parce que le lundi c'est la loose...

http://www.youtube.com/watch?v=dJGusn5xfh4&feature=player_embedded

vendredi 17 décembre 2010

Conseil cadeau

Dites, est-ce que c’est considéré comme de la prostitution si j’offre un «Weekend Baise» à mon mari pour Noël?
Parce que là j’ai plus un rond et j’ai surtout la super flemme d’aller lui acheter un pull (bleu à col en V comme chaque année)...
Un«Weeke
nd Baise» c’est original non? pis ça coute rien du tout...avec moi la baise bien sur...j'vous vois venir...

jeudi 16 décembre 2010

Ctrl Alt Suppr/ mot de passe/ Enter


Chaque voyage, facile ou non, me transforme un peu.
Je reviens avec un nouveau bout de notre planète dans le sang.
C’est à chaque fois un événement, un bouleversement.
En rentrant de vacances, j’ai donc le corps plein d’émotions, j’ai l’impression que j’irradie de chaleur et d’apaisement.

En franchissant le pas de la porte de l’agence j’imagine que cela se voit comme la tranche de citron au milieu du Ti’ punch.
Je m'apprête à tout raconter en détail, à partager mes souvenirs avec ces personnes que je vois cent fois plus que mon enfant.
Mais un trop mou «ah salut, t’es déjà là...» me ramène à la réalité en un millième de seconde.
«t’es même pas tellement bronzée...t’étais où déjà?»
Bienvenue dans le chaleureux monde de l’entreprise...
Je ravale tous mes sourires, tous mes enthousiasmes, toutes mes sur-excitations, toute ma lumière et tout mon apaisement.
Je rejoins mon poste; marche/ Ctrl Alt Suppr/ mot de passe/ Enter, et c’est reparti...
Je me dis que je les emmerde tous, qu’ils ne profiteront pas de mes bonnes énergies et qu’il peuvent crever pour que je paie mon Ti’ punch.

En bougonnant, je vois passer ma collègue enceinte jusqu’au yeux...ah oui c’est vrai, elle doit vivre une sacré transformation elle...je n' ai pas pris de ses nouvelles depuis si longtemps, ...et puis lui, il était en vacances en même temps que moi je crois...il est même pas tellement bronzé, il est parti où déjà...

Quel monde bizarre cette jungle, où l’on se côtoient plus encore que dans Loft Story mais où les liens ne se tissent jamais vraiment.
Quelle énergie il faut déployer pour conserver cette pudeur bureaucratique...et dire que j’y ai rencontré mon mari...on devait vraiment être à l’affut de chair fraiche.

mercredi 15 décembre 2010

Blocage

Comme beaucoup je voulais mettre ma fille à la crèche et comme beaucoup on m’a dit d’aller rêver ailleurs.
J’ai donc trouvé une nounou.
Je dirais même plus, j’ai trouvé une super nounou.
Elle veut toujours faire plein d’activités avec les enfants, et c’est tant mieux!
Mais ce soir, elle a eu une drôle d’idée...
« Avec le relai, on est allé voir un spectacle de contorsionniste, les enfants ont adoré!!!
-  ah oui, c’est bien ça les contorsionnistes.
-  Et après on est allé à la bibliothèque, ils ont trop kiffé!
-  Ah oui, c’est bien ça la bibliothèque.
-  Demain c’est atelier gommettes, on va s’éclater!
-  Ah oui c’est bien ça les gommettes.
-  Et puis on va aller faire une rencontre avec des petits vieux à la maison de retraite...
-  Ah oui, c’est bien ça les ....hein quoi??....où ça?...
Mais y aura des vrais vieux?...ceux qui puent?...ceux qui bavent?...
C’est pas que ça me dérange moi je vote à gauche vous savez, j’fais dans le social moi...mais elle va avoir peur non?...sont quand même souvent très très moches...pis ils sont malades non?... faut qu’ils se reposent les vieux non?...»
Vu la tête de la nounou, j’ai bien compris qu’elle ne comprenait pas...
Vu la tête de mon mari, j’ai bien compris que j’avais deux trois trucs à régler avant de vieillir...

lundi 13 décembre 2010

Courber l'échine

J’ai discuté avec mon oncle qui a été chef d’entreprise pendant plus de 30 ans (l’entreprise de son papounet...).
J’avoue que cette conversation m’a complètement déprimée.
Il m’expliquait qu’il n’embauchait pas de femmes de moins de 35 ans pour éviter les congés maternités...
Je sais qu’il n’y a rien d'extraordinaire là dedans et c’est bien cela qui me déprime.
Mon oncle est père de trois enfants, et pourtant, il me disait limite avec la larme à l’oeil que ce n’est pas rentable pour une entreprise d’embaucher des jeunes mères. 
En effet, il partait du principe que ses salariés devaient travailler bien plus qu’il ne les payait pour survivre.
Selon lui, la société ne permet pas aux patrons de payer toutes les heures de travail effectif à ses salariés et chaque fois qu’une femme partait en congé mat, «ça le faisait profondément chier».
C'est sur, une maman qui part pour aller chercher son gamin le soir, c’est moins rentable qu’un mec qui se fait enfiler à sec pour le même prix.
Pfou...
Qu’est-ce qu’on fait nous au milieu de tout ça?..., parce qu’il ne faut pas rêver 95% des patrons sont des mecs et 95% de ces mecs pensent comme mon oncle.
Quand je vois tous mes blaireaux de chef qui se mettent un paquet de clopes par jour dans le gosier, qui passe leur temps à comparer la taille de leur bite et à remuer de l’air... moi pendant ce temps, je travaille messieurs, j’envoie du cassoulet comme on dit.
C’est désespérant de savoir que ses boss, même gros blaireaux, vous considèrent au mieux comme un boulet,  au pire comme une petite chose attendrissante.
Trois solutions:
  • leur prouver qu’ils ont tort en laissant son gamin jusqu’à 21h chez la nounou, bosser comme une malade le weekend et tendre l’autre fesse quand on reçoit sa merdique fiche de paie de maman au 4/5ème qui fait plus de 50h.
  • accepter cette situation, accepter ce regard exaspéré quand vous filez à 17h30, accepter tout cela par amour de notre profession...
  • ou alors monter sa boite...
Je n’ai pas encore choisi,mais j’ai l’impression de la jouer petit bras sur ce coup là; je courbe l’échine, prostrée dans une culpabilité dont je peine à me défaire.
Je ne me sens absolument pas en positon de négocier quoi que se soit, la féministe en moi est parfois horrifiée de voir ce que je tolère...
Est -ce que c’est excessif de dire qu’une entreprise qui exploite ses salariés pour maintenir la tête hors de l’eau est une entreprise de merde?...
Est-ce que c’est déplacé de dire que mon oncle est un connard?
Peut être mais ça soulage grave...
Connard, connard, connard...ah ça va mieux, je me détends là...t’es qu’un connard, un gros connard....
Et le petit plus du lundi parce que le lundi c’est la loose:
D’une part en montrant ça à vos hommes, vous passez pour une femme ouverte aux fantasmes de l’autre...et puis surtout ouvertes à vos propres fantasmes...ah Nathalie, elle me ferait bien virer ma cuti celle là...
http://next.liberation.fr/cinema/06012809-natalie-portman-retire-sa-robe-pour-le-new-york-times

dimanche 12 décembre 2010

Boudoirs


Il a bien fallu qu'on finisse par rentrer... 
Le retour semblait se dérouler mieux que le départ; on avait même eu le droit de garder la poussette cette fois-ci.
Hélas..., en pénétrant dans l’avion, des hurlements de bébé percutèrent nos oreilles.
On pria pour ne pas être à côté du chiard pendant tout le vol.
    «Mais que font ses parents bordel? Qu’ils le fassent taire!»
On essayait de se réfugier au fond de l’avion mais les cris semblaient nous suivre.
Je me rendis compte en baissant les yeux, que c'était en fait Yoko qui hurlait dans mes bras...
Je plaignis mes voisins...
Je m’assis un peu honteuse à côté d’un couple avec un autre enfant, ma boite à cri sur les genoux.
Le regard qu’ils nous lancèrent fut d’un immense mépris.
Yoko continuait de pleurer bruyamment...le décollage n'arrangea rien, j’attrapai un gâteau dans le sac et je le fourrai dans la bouche de ma fille qui se tut instantanément.
Le gamin d’à côté tomba alors comme amoureux du boudoir...
Je proposai gentiment à la maman de donner un autre gâteau à son enfant...
Elle me lança des regards horrifiés:
     «ah non Môdame, mon enfant ne mange pas de b-o-u-d-o-i-r-s (elle semblait vomir en prononçant ce mot) et surtout pas pour le faire taire, nous lui expliquons les choses clairement (le gamin avait 12 mois tout au plus) et il a l’intelligence de se calmer tout seul»

Sauf que le gamin , il le voulait vraiment son gâteau...
Sa mère a eu beau lui expliquer tous les problèmes gravissimes et irrémédiables qu’entrainait un boudoir non étiqueté Agriculture Biologique, pris en dehors des heures réglementaires des repas qui plus est, mais il se mit à brailler comme un fou.
Yoko suça le plus calmement du monde son boudoir, puis tous les boudoirs puis le carton du paquet de boudoirs.
Elle regardait le gamin beugler avec étonnement et même amusement.
Elle s’endormit sur la dernière miette qui trainait.
Elle se réveilla tout de même une ou deux fois pendant le vol à cause du chiard d’à côté qui, quant à lui, a passé le vol à hurler de colère en montrant du doigt les miettes de gâteaux.
Les parents devenaient hystériques, ils étaient même prêt à lui donner un boudoir mais Yoko les avaient tous mâchouillés et avalés goulument.
J’entendais les gens derrière:
    «Mais que font ses parents bordel? Qu’ils le fassent taire!»
Je me permis de rajouter un long soupir qui pouvait passer pour de l'exaspération mais en fait, c'était bel et bien un soupir de cruelle satisfaction....hé hé hé chacun sa merde...

vendredi 10 décembre 2010

Le fil

Mes tour-tereaux du monde sont des faiseurs d'émotions.
Arrivés au commencement de la période des grandes décisions de la trentaine, ils décidèrent avant toutes choses, de faire ce grand voyage.
Mais presque instantanément, ils se retrouvèrent sur un fil.
La vie leur joua un de ses plus terrible tour.
Des mois durant ils se transformèrent en funambules, main dans la main ils marchaient prudemment sans jamais regarder le vide, toujours les yeux rivés sur le lointain bout du monde.
Ils firent face à des tempêtes terribles, le vide les tirait vers le bas, ils chancelaient d'un côté ou de l'autre, la corde s'étiolait par endroit puis s'épaississait à nouveau.
Ils se sont unis sur ce fil, ils ont à peine lâché leur étreinte pour se passer la bague au doigt.
Nous étions impuissants face à ce numéro de cirque qui ne semblait jamais se finir.
Jamais ils n'ont douté que le bout du monde leur appartenait, jamais ils ne se sont lâchés la main.
Le départ fut reporté, mais toujours rêvé.
Ils étaient comme des pantins qui attendaient impuissants le verdict.
A force de courage, les ténèbres se sont lassées, elles ont lâché prise.
Les tourtereaux se sont alors presque instantanément envolés vers ce rêve devenu pour une année entière leur réalité.
Quand je les ai vu main dans la main, suspendus au câble de cette passerelle dans la jungle, le sourire leur bouffant le visage, je me suis dit que vraiment, il n'y avait rien à apprendre de l'injustice et de la maladie.
Personne n'a besoin de ça pour comprendre la valeur de la vie, surtout pas eux.
Que je ne te re-croise pas sur leur chemin Ténèbres de mon cul, bouge de là, va faire chier les vieux grabataires et laisse mes tourtereaux roucouler en paix.    

Envoyé de mon iPad

mardi 7 décembre 2010

D-E-T-E-N-D-U-E.


Je suis détendue.
Ca n'aura pas été facile j'ai résisté vaillamment.
Tous les matins je me faisais un point d'honneur à être stressée.
Je trouvais toujours une bonne raison. La petite qui se levait trop tôt, le soleil qui tapait trop fort, la mer qui était trop chaude.
Au boulot, on est pratiquement payé pour être sous tension permanente; c'est dur de changer ses habitudes.
Et puis ce matin, je me suis réveillée différente, je ne comprenais pas trop ce qui m'arrivait; un début de gastro? Un Ti punch de trop hier soir?
Non, rien de tout ça, je suis enfin et simplement D-E-T-E-N-D-U-E.
Ça m'a pris du temps pour me défaire de ses nœuds de stress accumulés.
Je sens que ce n'est qu'ici, à l'autre bout du monde que j'ai enfin pu me poser et prendre du recul sur ces deux années écoulées trop fortes en émotions.
Yoko a mis du temps elle aussi à s'adapter aux Antilles mais depuis trois jours, elle a l'air aussi détendue que moi.
Quant au papa, il est sous perfusion de Ti punch depuis qu'on est arrivé, alors son bilan il le fera dans l'avion...ou pas.
Il est huit heure du mat', je suis au bord de l'eau avec Yoko dans mon dos et  je vais m'en coller un Ti' pour fêter tout ça!

Envoyé de mon iPad

Where the hell is Brad?

Je me permets de faire ma Gossip Girl, avant de bouquiner le Houellebecq...
Nos tourtereaux du monde ont fait du "couch surfing" (squatter gratos le canapé d'un inconnu) à Los Angeles.
Ils sont tombés sur un couple de prof de l'école française de LA.
Il n'y a pas plus hype que l'école française de LA pour les fortunes américaines.
Et devinez qui utilise la moitié des bancs de cette école?, les enfants Jolie-Pitt!!!!
Ils leur ont alors raconté qu'Angelina se présente à toutes les réunions parents-professeurs limite en jogging, toujours à l'heure.
Elle est très sympa, très nature et pas du tout psychopathe.
Elle se galère avec sa tribu de marmots qui sont quant à eux insupportables!!!!
Tout le temps au coin ou en salle de punition, elle ne remet pourtant jamais en doute les décisions des maitresses.
La plupart du temps c'est la nounou avec un Enorme 4x4 qui récupère la marmaille.
Mais là où le bât blesse mesdames, c'est que Monsieur Parfait, Monsieur je plaque tout pour toi à la seconde où tu me le demandes, Monsieur déshabilles-moi et fais de moi ton esclave, Monsieur Brad Pitt ne s'occupe absolument pas des enfants, personne n'a vu l'ombre de son sublime corps aux environs de l'école.
Allez rêvons un peu, disons-nous que c'est parce que c'est l'heure où il prépare la liste des courses, le diner ou les valises des enfants pour le prochain voyage...
Ah Brad...Brad...Brad...

Envoyé de mon iPad

dimanche 5 décembre 2010

Ti paquet de clopes

Ti paquet de clopes.
Nous avons retrouvé nos tour-tereaux du monde.
Nous avions imaginé faire des soirées endiablées avec eux mais Yoko
nous a bien remis les pieds sur terre.
Avec un réveil fixé à 4h30 tous les matins, les soirées sont plutôt
réduites à rien du tout.
Nos tour-tereaux du monde sont indulgents et essaie de se mettre à notre rythme.
Du coup, hier, ils sont venus prendre l'apéro à 17h15 pétante.
Ils avaient un litre et demi du meilleur planteur de Guadeloupe sous le bras.
Nous décidons d'aller acheter des pizzas entre filles à la bicoque de la plage.
Yoko dormait depuis une heure, le planteur faisait son effet, j'étais
détendue, je me sentais presque en vacances!
Nous marchions avec ma tourterelle du monde le long de la plage, le
soleil s'était couché, elle me racontait le bouleversement psychique
que son tour du monde provoquait en elle...
Et paf.
Il me faut une clope!!!!!
Cinq mois et demi de sevrage pour craquer maintenant c'est dommage...
Allez je vais plutôt reprendre un planteur avec ma cop's avant de
remonter les pizzas.
Pis un deuxième finalement, pis on va s'attaquer au ti'punch.

"Ouais la vie tout ça c'est du gâchis, la vérité est ailleurs, plus
près des tropiques, et pis le monde de capitalistes de merde dans
lequel on vit, et pis t'as vu la dernière collection H et M? nan?
Lanvin, sérieux? Truc de ouf, et pis je t'ai pas dit, Olivier, il est
super cocu et Alfred c'est fait attraper avec une combinaison en
latex, et Sophie, elle s'habille vraiment comme une vieille depuis
qu'elle est maman, ouais la vie putain, c'est quand même un truc de
ouf, et pis nos mecs putain ils sont quand même bien chanceux de nous
avoir, on est marié ma poule, ça craint grave, et toi t'es une maman
j'te rappelle, oh et tu te souviens la soirée mousse qu'on avait faite
avec Alfred...
IL ME FAUT UNE PUTAIN DE CLOPE!!!

Je trouve un Ti'bar ouvert et je m'achète un Putain de paquet de Clopes!
Je peux vous dire que je lui ai fait honneur à ce paquet, on se l'ai
fumé face à la mer jusqu'au bout du bout.
Chaque bouffée je l'ai aspirée avec un plaisir de collégienne qui fume
pour la première fois.
On a refait le monde et on a refait le bout du monde.
On est remontées tant bien que mal à domicile, bourrées comme des
colibris et sans les pizzas.
Évidemment mon homme a immédiatement senti le cendrier caché dans ma bouche...
J'ai menti effrontément, sans ménagement, "mais pas du tout, c'est
quelqu'un qui fumait à côté de moi, tu peux me croire, je suis plus
forte que ça."
On a finit par rouler sous la table, on a acheté un deuxième paquet de
clopes, une deuxième bouteille de rhum et on a même gouté l'herbe
locale.
La soirée la plus longue depuis bien longtemps.
En allant me coucher, je m'attendais presque à voir le lever de
soleil...je regarde ma montre...il était 22h31...

Envoyé de mon iPad

samedi 4 décembre 2010

Journalisme

Alors comme ça il fait un sale temps en France.
On dit que la neige ça excite.
Mais y en a un qui a du être plus particulièrement excité en ouvrant ses rideaux sur le décor enneigé de Paris.
Y en a un qui doit se frotter les mains, qui se dit que pour lui c'est la journée de l'année.
Surtout que ça fait un moment qu'on l'emmerde à parler de sujets compliqués.
Les changements ministériels?
Il s'en balance complètement lui.
La guerre entre les deux Corées?
Il savait même pas qu'il y en avait deux.
L'affaire karachi?
Il pensait que c'était le dernier block-buster américain.
Alors, oui vraiment, quand Jean-Pierre Pernaud a ouvert ses fenêtres ce matin, il s'est dit qu'enfin il allait pouvoir faire du bon journalisme.
Les idées fusaient dans sa tête, il ne s'était pas senti aussi inspiré depuis la dernière fête du boudin de Bourg Argental.
Rapidement, le journal de 13h prend forme:
Tout d'abord Dédé le boucher qui est obligé de livrer ses clients en skis tout en gardant le crayon derrière l'oreille.
Puis Yvette qui fourre de la neige dans le cul de ces canards pour les congeler écolos.
Suivra Jean Marie, le ramoneur qui se retrouve au chômage technique et qui du coup est obligé de ramoner sa femme qu'il n'avait plus sauté depuis les dernières neiges en Janvier.
Et enfin, il fera un appel aux dons pour les enfants de saint Tropez, leur Yacht Club a du rester fermé deux jours pour cause de neige, on s'inquiète pour les bilans financiers.
Il soupire de plaisir le Jean-Pierre, peut-être même qu'il recevra enfin la médaille des arts et des lettres dont il rêve tant cette année...


Envoyé de mon iPad

vendredi 3 décembre 2010

Coup de pouce

http://www.lenuagedesfilles.com/style/zoom-sur-rose-in-progress

Juste un test pour voir si ça marche avec l'IIiiiiiipad

Ah oui, c'est juste la vue qu'on a depuis la terrasse...Admirez le vol du colibri...
Et chez vous il neige toujours?

jeudi 2 décembre 2010

Pourquoi partir la première quinzaine de Décembre?



Toujours sans relecture...
Pourquoi partir la première quinzaine de Décembre?
Parce que le mois de Novembre passe comme une lettre à la poste, l'objectif du bout du mois est anti-dépressif.
Parce que ça me fait une bonne excuse pour ne pas faire de powerpoint pour l'anniversaire de ma mère mi-décembre.
Parce que l'organisation de Noël nous passe à 5300km plus à l'Est.
Parce qu'on va rapporter des épices et des teeshirts moches pour les cadeaux, ultra-économique.
Parce que ça évite de prendre les 2 kilos annuels d'avant les fêtes, (tellement on est content de retrouver les raclettes et les fondues...).
Parce que ça fait une bonne raison de ne pas poser les vacances de Noël, de toutes façons les patrons ne sont jamais là et on se la coule douce à la machine à café.
Parce que le soleil c'est encore meilleur quand les autres se caillent les miches.
Parce qu'on a l'impression d'être des rebelles à partir en décalé.
Parce que Yoko aura passé 15 jours sans avoir de rhume, un miracle pour un enfant de 14 mois en Décembre.
Parce que j'aurais la trace du maillot de bain en Février.
Parce que j'aurais pas besoin de fond de teint cet hiver.
Parce que j'aime mieux me rouler dans le sable chaud que dans la neige.
Parce que la goyave c'est quand même bien meilleur que les navets.
Parce que si je te montre mes noix de coco, tu me montreras ton ananas !


Envoyé de mon iPad

Bout du monde

Bout du monde
Je suis au bout du monde.
Ça ne veut plus rien dire.
On vit dans un drôle de monde, où les deux bouts ne sont pas si difficiles à joindre.
Il y a quelques jours j'étais affalée dans mon canapé, aujourd'hui je suis attablée sur une terrasse en Guadeloupe.
Et le pire c'est que ce n'est même pas bizarre.
Les distances n'ont vraiment plus aucun sens.

Certains bouts du monde se ressemblent
Je pourrais très bien être en Thaïlande, à part la couleur des locaux, les décors sont très similaires.
Par contre le touriste a toujours la même gueule lui...
C'est somme toute, un pays bien bringuebalant.
Pas tellement paradisiaque au sens "voyage de noce" du terme.
Mais du coup plus authentique que je n'espérais.
Il pleut soudainement des cordes, et il y a cette odeur caractéristique des pays proches de l'équateur.
On a l'air de moins bien y manger qu'en Asie, mais de bien mieux y boire.
On est dans un petit village où l'on imagine mal que certains y passent leur vie.
Voyager c'est forcément mettre le doute dans son esprit.
Comment ne pas se demander si on s'est pas complètement planté de vie.
Si la vérité ne se trouve pas tout près de ces bateaux de pêcheurs.
Pour avoir entendu une description de la vie des expat' ici, évidemment que non.
La maison dans laquelle on loge est parfaite, pas de portes, pas de fenêtres, juste des jalousies du sol au plafond qui s'ouvrent et se ferment au gré du soleil et de la pluie.
On dort sous une moustiquaire, oui oui, c'est presque roots!
Des arbres a colibri avec des grosses fleurs rouges bordent la terrasse qui donne sur la mer des caraïbes.
Là tout de suite Yoko dort et mon homme lit "L Equipe" dans un hamac.
"L Equipe" ça casse un peu le cote glamour de ma description.
Mais il y a pire.
Le premier matin, nous cherchions à faire des courses pour nous sustenter, nous imaginions que seule la petite épicerie du coin pourrait nous a provisionner mais après avoir interrogé une grosse mama sur le bord de la route:
"bah dis donc Doudou, pourquoi tu vas pas plutôt au Leader Price?"
On s'est retrouvé à neuf heur du mat' au Leader Price...l'autre bout du monde me laisse songeuse tout à coup...

mardi 30 novembre 2010

Demi-teinte

En vrac sans relecture depuis le départ.
Les hurlements de Yoko au bout de vingt minutes de TGV…la journée s’annonce longue.
Un déjeuner aux petits oignons avec les parisiens, depuis que C. ne nous reçoit plus qu’en talons hauts, ils sont en effet estampillés parisiens.
Des taxis qui se foutent de notre gueule parce qu’on demande un siège bébé pour aller à Orly.
Un trajet sans encombre jusqu’à l’aéroport.
On nous annonce qu’on ne sera pas à côté dans l’avion.
Pas de poussette autorisée dans la salle d’embarquement.
Du coup, Yoko dans nos bras pendant deux heures alors qu’elle n’a pas dormie depuis ce matin.
Des énormes câlins de mon puceron pendant les huit heures de vol.
Pas de repas pour les enfants, pas de jeu pour les enfants, pas de pitié pour les enfants chez Air France.
Arrivées à l’heure, il fait 28°C.
Notre valise est la dernière à sortir.
Notre voiture de location est la première à démarrer.
Un réveil miraculeux de Yoko à 6h30 heure locale !!!
Deuxième miracle de la journée elle se rendort dans nos draps jusqu’à 7h30…
Mais le calme avant la tempête…
Deuxième matin, réveil à 4h30….
Plus de sieste.
Plus de câlin.
Une conjonctivite aiguë.
Un rendez-vous chez le médecin.
Un repas de midi jeté à la gueule.
Une micro sieste du puceron.
Une micro galipette face à la mer avec mon homme.
Un résumé de nos activités pour l’instant proche du néant.
Pas de baignade aujourd’hui, à force d’attendre la sieste de Yoko on est resté figé sur la terrasse.
Une journée difficile même sous le soleil des Antilles…
Mais quand je vois les images de la France sous la neige, je me dis que malgré le départ en demi-teinte, la petite sera calée demain mais vous, vous serez toujours dans l’hiver glacial…wouarf wouarf (c’est le bruit du rire sadique.)

Ces petits riens qui ne changent rien.



Dans la vie d'une femme, il y a des choses que l'on attend avec une grande impatience.
On se dit qu'il y a des moments clés, des instants T qui resteront gravés dans nos mémoires.

(Je ne reviendrais pas sur la première fois que l'on fait l'amour...le feu d'artifice est plus dans le slip de notre partenaire qu'entre nos cuisses et ce n' est pas faute d'avoir été impatiente...).

Parlons plutôt des instants T de la vie d'une mère...

Quand je suis tombée enceinte, je n’attendais qu'une seule chose, sentir le bébé bouger, je me disais que ma vie allait basculer à cet instant.
A quatre mois de grossesse, j'ai senti un gargouillis bizarre, j'ai rougi, j'ai versé ma petite larme, je l'ai raconté à tout le monde mais cinq minutes plus tard je me suis rendue compte que ce n’était qu'un pet...
Rien n'avait encore basculé.

J'imaginais alors la rencontre avec mon enfant comme une évidente vague d'amour maternelle, mais une fois l'accouchement passé, je pleurais tous les matins en me disant que je ne l'aimais pas autant que je l'avais imaginé.
Rien n'avait encore basculé.

Yoko grandissant, je guettais ses premiers pas caméra à la main, un matin elle en a fait un tout petit, les copains ont débarqué pour voir le miracle mais elle n' a plus fait un seul pas pendant deux mois.
Rien n'avait encore basculé.

Je rêvais du moment où Yoko prononcerait le mot « maman », j'ai attendu, oreille tendue, j'ai fini par l' entendre ce mot magique mais en me retournant, j'ai vu qu'elle parlait à sa couche sale...
Rien n'avait encore basculé.

Et puis un jour, j'ai ri de voir mon homme ému en sentant bouger mon ventre, je ne m'étais même pas rendu compte que c'était devenu mon quotidien,
Et puis un jour, je me suis rendu compte que mon corps explosait d'amour pour mon enfant à chaque seconde.
Et puis un jour Yoko a cavalé comme une folle pour me sauter dans les bras, elle ne marchait plus, elle courait déjà!
Et puis un jour j'ai prié pour qu'elle arrête d'appeler « maman !!!!!» uniquement à 3h00 du matin...

Tous ces petits rien qui ne changent rien mis bout à bout...
Et on se rend compte qu'elle n'est déjà plus dans notre ventre, que le cordon est coupé et que c'est une personne à part entière qui se fiche éperdument des moments clés et des instant T.

On se rend compte que tout a basculé en douceur, en bonheur.

samedi 27 novembre 2010

Y a-t-il un pilote dans l'avion?



Je prends l'avion ce soir, mes vacances ne commenceront qu'une fois cet engin de la mort posé sur la piste de la Guadeloupe, je suis complètement phobique...

L'ambiance à l'intérieur de l'avion compte énormément dans ma capacité à me détendre ou pas pendant un vol.
J'ai plutôt pris des avions qui m'emmenaient en Asie.
Les compagnies aériennes du genre Singapore Airlines ou Cathay Pacific, sont des « pousse à la détente ».
L’hôtesse de l'air qui vous accueille est sublime, moulée dans un uniforme élégant et traditionnel.
L'avion est toujours flambant neuf (vous vous demandez quelle compagnie récupère leurs avions usagers).
Il y a un écran par personne avec des dizaines de films, de jeux, de séries tv.
Les repas sont servis toutes les 3 heures, ils sont délicieux, raffinés et servis avec un sourire qui vous assure que le vol se passe pour le mieux.
On vous prête des chaussettes, des boules Quies, des nicorrettes.
Je suis sure qu'en insistant un peu vous pourriez obtenir un massage thaï personnalisé voir une petite pipe.
Enfin bref, un petit bout de paradis dans les nuages.

Hélas, trois fois hélas...J'ai eu la mauvaise idée un jour, de vouloir découvrir la Bolivie...
Je peux vous assurer qu'en montant dans l'avion, j'ai tout de suite compris où ils étaient passé les avions usagers de Singapore Airlines...ils sont tout simplement...chez Iberia!
Un seule télé pour tout l'avion, elle est plus petite que l'écran d'un Ipad .., du maïs en boite toutes les 6 heures, un seul verre d’alcool par personne...même pas de Bloody Mary... et surtout...l’hôtesse est un gros moustachu bourré de tics qui hurle du fond de l'avion, « Vamos, Vamos, faut partir avant l'orage on sait jamais...wouarf wouarf wouarf »...
La Guadeloupe c'est en direction de l'Amérique du sud ou de la Thaïlande? J'ai un doute là...

PS: la photo c'est juste pour me rassurer, un crash d'avion peut être l'occasion de faire une rencontre comment dire...érotiquement insoutenable?...

jeudi 25 novembre 2010

L'esprit de Noël

http://www.lesbobodessins.f

J'aurais du m'en douter, je n'aurais pas du répondre à cet appel, chaque année c'est pareil.
Il est vrai que Botanic a déjà sorti ses boules et ses guirlandes, mais tout de même!L'automne semble à peine installé, il ne fait pas si froid que ça.
ll me reste même un peu la trace du maillot de bain sur les fesses.
Je bouquinais tranquillement mon ELLE enfin non, j'étais concentrée sur le Houellebecq....

Coup de fil de ma mère.
« Je ne veux pas te stresser ma chérie, tu me connais, mais ….comment on s'organise pour Noël cette année....tu fais comme tu veux mais ça me ferait vraiment mal au coeur si on ne le passait pas tous ensemble. »
PAF, l'hiver s'installe définitivement.

La galère des réveillons de Noël.
Mon mari DETESTE Noël comme 90% des français mais c'est une question de principe:
« il n'y a pas de raison qu'on fasse tout le temps le réveillon dans TA famille. 
- On peut quand même essayer de le décaler de ton côte?...
- bah non, mon frère repart le lendemain matin,
- Mais personne ne fait de cadeaux dans ta famille, à 19h30 tout le monde est couché et à jeun en plus...
- ah, voilà, on y est, ta petite famille de bobo capitalistes qui dépense une tune folle dans des cadeaux choisis sur la liste de Télérama, et puis c'est sur que chez moi on ne carbure pas au champagne Môdame...
- Sympa, en mémoire de l’esprit de Noël je ne relèverais pas... Et si on le faisait le 23 dans ta famille?
- bah il faudrait que je demande à ma belle soeur si son frère peut s'organiser avec les grands-parents de son ex qui récupèrent leur petit fils et son demi frère le 24 au matin pour permettre à mon cousin de décaler de son côté le Noël du frère de son oncle pour se libérer un jour plus tôt... »

Oulàlà, j'ai mal à la tête, je vais ouvrir une bouteille de rosé, m'enfiler des olives aux anchois et me la couler douce en attendant mon départ pour la Guadeloupe.



lundi 22 novembre 2010

Ramollissement



 Le but central de ma vie a été pendant très longtemps, les voyages.
Je faisais des CDD par-ci par-là et je partais par-ci par-là avec l’argent que j'avais économisé.
C'était un véritable « way of Life ».
Les destinations n'étaient pas choisies par hasard; il fallait qu'elles répondent à plusieurs critères:
  • Pas de pays francophones, trop fastoche.
  • Pas de pays à moins de huit heures de vol de la France, fallait que ça fasse exotique.
  • Pas d' «easy travelling», fallait en chier un max!
  • Si il n'y avait pas l'eau courante, ni l’électricité et qu'on était en période de mousson, c’était le top!
  • Si je ne me payais pas une bonne Tourista ou une conjonctivite pendant le séjour, j'avais l'impression d'avoir raté quelque chose.
  • Le top du top, c’était les dictatures ou les pays qui n'ont pas encore le Lonely Planet (de plus en plus rare).
J'ai appris que j'étais enceinte la veille d'un départ pour l'Indonésie, j'ai du annuler pour des raisons de santé et depuis ...pas grand chose.
Nos amis les tour-tereaux du monde sont alors partis faire le tour de la planète.
Ils nous ont conviés à partager un bout de leur trip tout en comprenant bien qu'avec Yoko c'était peut être trop compliqué.
Ah ça non, il fallait pas me titiller sur le sujet;
« Mais bien sur qu'on peut voyager comme avant, dans les mêmes conditions, avoir un enfant, ÇA CHANGE RIEN(dis-je en rentrant le vente).
- Vous nous rejoignez en Inde au mois de septembre alors?
- Je reprends le travail fin aout, ça fait un peu tôt.
- On sera en Sibérie en octobre, si cela vous dit?
- Ah non, question de principe pas chez Poutine.
- Bon et bien au Kazakhstan en novembre?
- Heu ce mois là je crois que j'ai piscine...
- Dommage, il ne reste plus que la Guadeloupe en décembre, mais ce n'est pas un voyage pour vous ça, c'est pour les touristes de base!
- …

J'ai posé mes vacances, la tête bien basse, auprès de mon patron que j'avais bassiné des heures durant sur le funky de mes voyages « en dehors des sentiers battus »; il a hurlé de plaisir:
« Ah et bien je vois qu'on se ramolli chez les Rose,
Et les copains, vous avez entendu ça? Rose part en Guadeloupe!!! »
Et le pire c'est quand ce blaireau a rajouté:
« J'y vais chaque année avec ma belle mère, je t’amènerais mon album de photos demain... »
AAAAAAAAAAAAArrrrrrrrrrrrgggggggggggg, il m'a collé pendant toute la pause café, genre on a ENFIN quelque chose en commun toi et moi...
 
C'est promis Dieu des Roots, je ne prendrais pas trop de plaisir à siroter les Ti'punch sous le cocotier boursouflé le cul dans l'eau à 28°C (28°C!!!!!!!!!!) et j'enregistre les « Pékin Express » (pour ma fille bien sur).


Le plus du lundi parce que le lundi c'est la loose:

dimanche 21 novembre 2010

Le lapin qui pue


Tous les parents le savent, un doudou pue très vite.
Tous les parents le savent il faut donc deux doudous identiques pour pouvoir intervertir les lavages.
Nous, on n' a pas fait ça.
On a choisi de lui donner un doudou d'une créatrice qui ne fait que des pièces uniques...la grosse connerie.
Du coup, on ne le lave pas très souvent.

Hier soir, après avoir cherché pendant une heure où le rat crevé s'était caché, je me suis rendu compte qu'en fait c’était le lapin rose qui puait.
Je couche Yoko, elle s'endort paisiblement.
Je substitue alors le tissu malodorant qu'elle sert contre elle pour le laver pendant la nuit.
Parfait, elle ne bouge pas d'un pouce.
Du coup je choisis le programme le plus long de la machine à laver, double dose de lessive et hop c'est parti.
Je me pose dans le canapé contre mon doudou à moi (qui peut aussi puer parfois), mon homme.
Des hurlements nous parviennent tout à coup de la chambre de Yoko, j'ai cru qu'elle s'était fait attaquer par un monstre de sous son lit ou qu'elle s'était cassée la jambe entre les barreaux de son lit.
Je me précipite.
Elle est debout dans son lit, complètement apeurée, le visage ruisselant de grosses larmes, elle hurle de désespoir...DOUUUUUUUUUUDOUUUUUUUUUUUUUU!!!
Je comprends tout de suite que je n'ai rien compris.

Ce n'est ni une colère, ni un caprice, c'est inexplicable.
Je retourne vers la machine à laver qui m'indique encore deux heures de programme...impossible d'attendre jusque là.
Je pars à la recherche du manuel de la machine pour savoir comment procéder en cas d'extrême urgence.
Son papa essaie de la calmer mais rien n'y fait, jamais elle n'avait pleuré si fort.
Je trouve comment purger cet engin de malheur, il faudra attendre encore 30 mn...
Je retourne dans la chambre, j'attrape ma fille sous le bras et je l'emmène devant la machine à laver...
L'apaisement immédiat de Yoko qui aperçoit le doudou tourner dans cette drôle de boite est bouleversant.
C'est pour elle, à cet instant là, la chose la plus importante du monde, ça le devient instantanément pour moi aussi...
Je ne pense plus au stress du boulot, au temps de cochon qu'il fait depuis des jours, aux kilos que je n'arrive pas à perdre...
Je m'assoie en tailleur avec mon puceron qui se tient bien droit contre moi et on regarde le lapin tourner.
La machine s’arrête parfois et doudou à la tête plaquée contre le hublot; Yoko soupire de plaisir et de bien être.

Le programme finit par s’arrêter mais il n'y a pas eu d'essorage.
Je lui tends le tissu dégoulinant, elle n'ose même pas le toucher tant elle croit rêver...il est revenu...
Elle ne me regarde plus, elle se dirige toute seule dans son lit et on l'entendra chuchoter un long moment à l'oreille de doudou avant de trouver le sommeil.
Il a bien de la chance ce lapin qui pue...

samedi 20 novembre 2010

La dame de Rangoon

Le dame de Rangoon est libre.
Aung San Suu Kyi a pu sortir de chez elle il y a quelques jours.
Un miracle presque oublié...

J'ai découvert cette femme à travers le Film, « Beyond Rangoon » sorti en 1995, j'avais 13 ans.
J'étais en crise d'adolescence, révoltée à mon petit niveau d'occidentale boutonneuse.
J'avais des images d'elle dans ma chambre comme certains avaient le Che, c'était ma révolutionnaire à moi.
Et depuis ce jour, j'ai suivi son histoire, parfois de loin, parfois de très près.

Il y a deux ans, je suis allée en Birmanie, me rapprocher encore un peu plus.
Ce voyage a marqué ma vie comme aucun autre.
C'est un pays sublime, il est d'une subtilité déroutante.
Elle était alors en résidence surveillée, nous avions pu nous approcher de sa demeure mais pas moins de dix gardes armés barraient la route aux curieux.
C'est une héroïne de tragédie grecque.
Elle est évidemment Bouddhiste, comment supporter cette vie si on ne se détache pas spirituellement de la réalité...?

Le combat de Aung San Suu Kyi ne se situe absolument pas au niveau du féminisme.
L'horreur de la junte au pouvoir ne fait pas de différence entre hommes et femmes.

(Une femme mondialement reconnue pour autre chose que du féminisme, c'est tellement rare...c'est un autre sujet.)

Je suis en tout cas très émue aujourd'hui de la savoir dans les rues de Rangoon, libre...

L'illustration de mon billet est une photo de mon voyage là bas...

jeudi 18 novembre 2010

Absolument INDISPENSABLE


Ahhhhhhhhh, j'ai craqué!!!!!!!!!
Je vais avoir un IiiiiiiiiiiiiiPAD!!!!!!
Un IiiiiiiiiiiiiiiiPAD!!!!!
Le plus bel objet du monde qui tient dans un sac à main!!!!

Oulàlà c'est vraiment pas raisonnable...
Je voulais pas, vraiment, c'est un truc blingbling...
Mais les tour-tereaux du monde sont aux Etats-Unis, et c'est presque gratuit là bas, c'est le cadeau qu'ils mettent dans les paquets de céréales...ou presque...
Du coup mon Iiiiiiiiiiiiipad, a été acheté sur Lincoln boulevard à Miami!!!!!!

Va falloir qu'il marche mon blog, c'est la seule excuse que j'ai trouvé pour que cette merveille devienne absolument INDISPENSABLE.
Je me vois déjà, au feu rouge sur mon scooter, dégainer mon Iiiiiiipad pour faire comme dans la pub, et puis me le coller derrière l'oreille quand le feu passe au vert.

Oui, je sais, l'Ipad c'est un ordinateur sans clavier ni programme; L'ipad c'est l'iphone sans le téléphone...
M'en fou il va être trop beau mon IPAD...Jaloux... Lincoln boulevard à Miami quand même...aux usa..truc de ouf...