dimanche 22 mai 2011

jeudi 19 mai 2011

Sécheresse




J’ai un tout nouveau coup de gueule à passer.
Attention, je préviens les ultra-hygiénistes de s’asseoir pour le lire.
Parce que mon coup de gueule de ce soir s’adresse à tous ceux qui hurlent au scandale lorsque quelqu'un ose sortir de toilettes ....
«sans se laver les mains!!!!!».

AAAAhhhhhhhhhhhhhhhh (cris d’épouvantes dignes de Psychose).

Le pauvre bougre devient la risée de toute l’entreprise.
C’est celui que l’on appellera le «gros cradeau» dans son dos.

Mais ce qui m’irrite,
C’est que souvent,
ceux qui se sont gravement offusqués,
Te serrent chaleureusement la main en ajoutant que ça fait trois jours qu’ils ont la gastro.

C’est ceux là même qui ont les épaules couvertes de pellicules qu’ils secouent au dessus de ta tasse à café en y ajoutant un ou deux postillons.

C’est ceux là même qui éternuent dans leur main et se la lèchent parce qu’ils n’ont pas de mouchoir.

Toujours les mêmes qui laissent des traces de merde au fond des chiottes sans nettoyer,
qui ne se lèvent jamais pour aider quand une livraison arrive,
qui ne répondent jamais au téléphone quand l’assistante n’est pas là.....
J’en passe et des meilleurs.

Et bien moi, je le dis haut et fort,
JE NE ME LAVE PAS TOUJOURS LES MAINS
quand je sors des toilettes.

Personnellement, je ne me touche rien de particulier quand je fais pipi et la peau d’un zizi propre me dégoute moins qu’un bouton blanc pas pété.

Sous couvert de lavage de main systématique,
nombre de blaireaux se permettent d’agir comme des porcs sur tout le reste.

Je déclare donc ce vendredi 20 mai journée internationale du NON lavage de mains en sortant des toilettes.
Et par ce temps de sécheresse, c’est en plus faire un cadeau à la planète!

mercredi 18 mai 2011

Comment DSK a gaché mes quelques jours de vacances...

devant notre hôtel: à votre avis c'est laquelle la notre?...

Ce ne fut finalement pas Lisbonne mais Torino.
Qu’importe, tout ce qui comptait c’était de partir dans un autre pays juste tous les deux.
Enfin tous les deux un tiers.
J’ai comme l'impression d’être suivie par quelqu’un partout où je me rends...

C’était en fait tout à fait surprenant de se retrouver à l’hôtel tandis que l'affaire DSK éclatait.
Nous avons entendu la nouvelle alors que nous pénétrions juste dans le tunnel de Fréjus.
On était sonné,
on ne s’est pas échangé un mot tant que la fréquence radio n’était pas revenue.
Nos oreilles restaient incrédules.

La nouvelle faisait aussi les gros titres des journaux italiens.
Quand les gens découvraient que l’on était français, ils prenaient un air offusqué.
C’était de plus très étrange de se retrouver dans une chambre d’hôtel à cet instant précis.

Un matin, alors que nous commencions à envisager le câlin du matin,
la femme de chambre a frappé à notre porte.
Mon mari a sauté hors du lit, nu comme un vers, l’ œil hagard:

«Non non, c’est bon, on ne veut rien, partez madame, partez vite.»

Plus tard dans la journée,
On a bien essayé de tourner cette histoire en dérision;
Je lui proposais donc de jouer la soubrette qui surprend un client sortant de sa douche...
Mais non vraiment, le cœur n’y était pas.

On s’est blotti l’un contre l’autre et on a suivi le procès en direct sur Twitter depuis mon Ipad.
Surréaliste...

DSK a traumatisé notre sexualité pour le weekend.

Blague à part, je suis profondément bouleversée par cette histoire.
Je crois que je m’étais faite à l’idée de voter pour cet homme.
Oui, il y a la présomption d’innocence mais soyons honnêtes,
il s’est passé quelque chose de grave dans cette chambre.

La violence de la justice américaine est intolérable.
Je ne suis pas sure que Kennedy fut plus recommandable d’un point de vue des mœurs.
Mais il faut reconnaitre que c’est un vrai progrès que cela ne se passe plus sous silence.

Quand je pense que la France s'apprêtait à mettre à la tête du pouvoir un probable maniaque sexuel...
...

lundi 16 mai 2011

Tapis rouge


Suite de l’article d'hier.

L’accès à LA MONTEE des MARCHES du festival de Cannes reste un sésame difficile à obtenir pour tout «badgé».

Nous avions la chance en général de la faire deux fois dans la semaine.
On nous prévenait au dernier moment,
et pour monter les marches,
il faut être un minimum «habillée».

Comme on avait pas le temps de retourner au camping,
on se promenait alors à longueur de journée avec une robe noire de chez Zara dans le sac à main, on avait caché une paire de chaussures à talons dans un toilette proche du palais.
Si on nous appelait pour nous dire qu’on avait les places, on fonçait aux anitaires pour se changer.
On était loin d’être élégantes mais les vigiles nous laissaient passer.

Quand on était accompagné de nos hommes, c’était nettement plus compliqué car le smoking est exigé.
On se retrouvait alors au magasin de Farces et Attrapes pour louer un costume de James Bond pour passer la barrière.
J’ai même monté les marches avec ma trousse de toilette dorée en guise de sac à main...
Mais ça valait VRAIMENT le coup...

Il faut tout de même avoir le cœur bien accroché;
les photographes agglutinés autour des marches ne sont pas tendres...
Combien de fois on a entendu:

«Hey les romanos; bougez de là, y a Pénélope qui arrive juste derrière! Circulez les sacs à patates on voit plus Nathalie Portman...».

Quand le lendemain on regardait les photos dans Voici, on s’apercevait bien vite que l’on avait été gommé au montage...

Mais on s’en foutait,
on profitait de cet instant où l’on avait l’impression d’être au centre de la planète pendant quelques secondes...

J'étais juste derrière Sophie Marceau quand son superbe sein est sorti de son décolleté (!!!),
Je me pâmais de croiser Gwyneth Paltrow dans les toilettes...
«j’ai posé mes fesses nues au même endroit qu’elle!!!!»
De voir Spielberg en grande conversation avec Micheal Moore.
De voir Elodie Bouchez faire du gringue à Joachim Phoenix...

Car ils se connaissent tous.
On se rend compte que l'extraordinaire de ces gens est totalement relatif,
c’est un tout petit microcosme.
Quelques centaines de personnes qui font rêver des milliards d’autres êtres humains...

Mais ce qu’il y a de très fort quand on monte les marches,
c’est surtout qu’on a le privilège de partager la séance avec toute l’équipe du film.
c’est en général la première projection à laquelle assiste les acteurs...

Je me souviens des gens huant le dernier Louis Garrel alors que la lumière se rallumaient sur eux...
Je me souviens des frères Dardenne en larmes à la fin de la projection de l’ «Enfant».
Je me souviens des enfants acteurs tellement agités pour la projection de «Entre les murs».
Je me souviens de Tarantino hurlant Vive le cinéma à la fin de «Inglorious Basterds»...

Cela donne une dimension au film complètement différente.
Vraiment très très émouvante.
Nous rejoignions notre tente Décathlon la tête dans les étoiles...

Nous avions le privilège d’être invitées au festival mais quand même pas d’assister à la remise des prix...
Le retour en voiture était toujours programmé à l’heure de la cérémonie de clôture.
Nous étions collées au poste de radio bloqué sur «le masque et la plume» et nous commentions bruyamment le palmarès toujours trop «intellectuel» à notre gout...

Quand j'arrêterais de pondre, je retournerais passer une semaine dans ma tente Décathlon toute pourrie avec ma petite robe noir roulée en boule dans ma trousse de toilette dorée...
Et avec toujours plus d'enthousiasme!
Vive le cinéma!!!!

dimanche 15 mai 2011

Inside Cannes



J’ai eu la chance de me rendre au festival de Cannes de nombreuses fois grâce aux combines de ma sœur.
Je n’y suis pas cette année mais il me semble que cette période est tout à fait appropriée pour vous raconter les coulisses de THE événement du cinéma mondial.


Je n’ai jamais trop su quelle attitude avoir par rapport à ma chance de participer au festival.
Si je le dis sur un ton normal,
on me trouve blasée et péteuse.
Si je le raconte avec de la surexcitation dans la voix,
on me trouve arrogante et péteuse.

Vu que là je ne vous vois pas réagir, je me lance quand même...

La fameuse montée des marches que l’on voit à la télé n’est qu’un micro grain de sable dans ce qui est en train de se jouer là bas.
Il y a en fait plus de 100 films projetés par jour à Cannes.
Certains le sont dans le cadre de la compétition officielle, d’autres de festivals parallèles comme «la quinzaine des réalisateurs» mais la plupart des films sont diffusés dans le cadre du marché du film.
Le badge que l’on nous remettait en début de festival nous permettait un accès illimité et gratuit aux films.
C'était un véritable casse tête de s’y retrouver et de faire son choix.

Je suis une passionnée de cinéma, mon objectif en allant là bas était d’y voir le plus de films possible.
Je repartais en général au bout d’une semaine en ayant vu près de 4 séances par jour.
Nous logions dans un camping 1 étoile à 45 mn de la croisette;
pas vraiment glamour pour le coup...
On se levait à 6h30 pour ne pas rater la première séance et on s’endormait épuisées à minuit alors que les folles soirées Cannoises commençaient tout juste.

Les milliers d’accrédités de Cannes se reconnaissent par leur badge de couleurs différentes et leur pas pressé.
Pour la plupart d’entre eux, cette semaine là et la plus intensive de l’année en terme de travail.
Le palais des festivals grouille de toutes ces fourmis pressées qui semblent jouer leur vie.
Tous se retrouvent au point Nespresso «What else» pour
noter,
commenter,
acheter,
vendre
les films qu’ils viennent de voir.

Il n’y a aucun People dans ses endroits là.
Les People ne montrent leur nez que pour la montée des marches et les soirées.
Et oui,
il y a le côté pile de Cannes avec tous ces films d’une dureté incroyable,
d’un intellectualisme parfois insupportable,
d’une subtilité bouleversante.

Et il y a le côté face, le côté faste.
Nombre de fois après avoir été émue aux larmes par un chef d’ œuvre,
je ressortais du palais des festivals en ayant l’impression d’être plus intelligente,
d’avoir grandie dans mon cœur.
Mais quand soleil de l’extérieur nous sautait à la gueule,
nous étions projetées dans la futilité du festival.
Des centaines de badauds se promènent habillés en tenue de soirée pour faire croire qu’ils font partie de la haute, pour pouvoir dire «Yes I was there».
Des centaines de gens s'installent des 6 heure du matin devant le Palais pour espérer apercevoir une starlette douze heure plus tard...
Des badauds qui traquent la star et se fichent éperdument de ce qui se joue derrière les portes des salles de cinéma.


Je ne vais pas vous dire que lorsque je croisais Antoine De Caunes dans l’ascenseur, je parvenais à garder mon calme, je kiffe voir de la star de près moi aussi...
Je me permets de faire un peu de teasing en vous annonçant que demain, je vous raconterais la MONTEE DES MARCHES du festival de Cannes... Va y avoir de la star, moi j’vous l’dis!

samedi 14 mai 2011

Meetic épisode 2


Je re-publie cet article car Blogger est complètement parti en couille et a sauvagement supprimer ma dernière publication...
Il s'agissait donc de la suite des aventures de ma collègue de travail à la recherche du grand...?... sur Meetic.


Meetic épisode 2 :
où l'on parle du syndrome Homer Simpson et toujours un peu de l'estime de soi.



Malgré l'échec retentissant de Monsieur «3 minutes montre en main » , tu continues ton surf sentimental.

Te revoilà partie à la recherche DU garçon.
Tu tombes sur une fiche intéressante avec une tête pas trop mal,
S'en suit une conversation hautement intéressante qui se déroule généralement de la même manière :
« ça va?
Tu fais quoi comme boulot?
Tu es une vraie parisienne?»
Et la question très importante
« alors pourquoi tu es sur ce site?»

Cette question en apparence totalement innocente
(je rappelle qu'on a tous payé pour se trouver un mec/ une fille)
permet en fait de savoir si tu cherches un plan cul ou une « vraie» histoire.
Tu précises donc pour ne pas refaire les mêmes erreurs, que bien sûr tu cherches une vraie histoire (quand on dit « vraie », c'est pour dire qu'on couchera pas le premier soir).

Tu attends patiemment, en racontant des choses tout à fait passionnantes sur tes «hobbies» (franchement qui utilise encore le mot hobbie), qu'il propose de te voir.
Tu tournes autour du pot, tu lances des perches et ouf enfin il se décide à te dire que
" Tiens , on pourrait se voir?
Ah oui, j'y avais pas pensé..."

La situation se complique un peu, il faut trouver une heure de rendez vous.
Si dans sa fiche c'est marqué dans la catégorie profession :
cadre supérieur,
il ne faut pas fixer trop tôt le rendez vous parce que
bon toi aussi t'as des responsabilités dans ton job.

Si c'est marqué profession sociale,
il ne faut pas fixer le rendez vous trop tard, parce que
faut pas déconner, y a pas que le boulot qui compte dans la vie, t'as plein d'autres passions.


Et enfin le sésame : échanger les numéros de téléphone.
Le lendemain, tu te réveilles en pensant:
« ben merde si ça se trouve ce soir, je dis au revoir au célibat,
si ça se trouve le we prochain je vais me réveiller dans ses bras avec les croissants.»
(bon c'est vrai que des fois ton cerveau resté un peu trop longtemps célibataire va un peu vite).

Tu choisis ta tenue avec soin :
un pantalon qui te fais un cul pas trop mal et un haut où tu peux cacher les bourrelets du ventre mais qui laisse apparaître un décolleté sans que ça soit pas non plus trop vulgaire.
Trouver le bon équilibre entre se trouver pas trop mal devant la glace et ne pas donner l'impression de s'être préparée pendant trois heures.

Tu arrives enfin,
Ouf (ou hélas...) tu le reconnais.
Tu t'approches pour le voir de près.
Ah ouais quand même, les photos sont pas hyper ressemblantes
(ton fantasme du dimanche matin, prend fin brutalement).
C'est comme si entre la photo et la réalité y avait à peu près 50 kilos de différence.
S'il a la même déception que toi en le voyant, c'est mal parti.

Bon, mais maintenant que tu es là, il faut bien que tu ailles boire un coup.
Tu t'assois
Tu en profites pour remonter ton décolleté qui n'a à ce moment plus aucun intérêt)
et...(il est environ 19H30-20H ) il commande un coca!!!.
Merde quoi un coca!

Il ouvre la bouche pour commencer à te parler et là
...
Oh mon Dieu,
...
il lui manque la moitié des dents et il a la voix d' Homer Simpson!

Alors, il faut bien faire un peu la conversation, hélas...
il commence avec des blagues machistes et que vraiment bon meetic c'est comme ça hein, mais qu'en fait il n'en as pas vraiment besoin.
Au bout d'une heure, tu joues la carte de tu sais je dois me lever très tôt demain matin, je crois que je vais pas tarder.

Et là vient le coup final :
y en a pour 10 euros,
tu fais mine de chercher ton porte-monnaie,
tu sors tes sous et il te dit qu'il n'a que sa carte bleue.
Il se lève et va payer en empochant tes 5 euros

(petite parenthèse « féministe » : le garçon doit il payer? Moi je dis oui pour un coup à boire, ben oui quoi toi t'as dû faire les magasins pour trouver un collier ou un haut qui te mettes en valeur que t'as sûrement payé plus que 5 euros, lui il a juste sorti son jean et son vieux tee shirt, ce n'est que justice)

Tu te carapates en n'osant rien dire d'autre que merci pour la soirée,
oui oui à la prochaine, sans problème.

Tu te dépêches de rentrer, d'allumer ton ordinateur, de te connecter sur meetic et te dire
Allez le prochain, c'est sûr c'est le bon.

mercredi 11 mai 2011

Respiration


Depuis mon retour de la mer,
J’ai l’impression d’avoir les pieds pris dans le béton,
D'avoir les poumons compressés.
J'ai l'impression d’être assise dans un train fou qui me mène à sa destination finale
quoi que j'en dise.

Quand je réfléchis à la marge de manœuvre,
D’imprévus ou de surprises
Que me réservent les années à venir,
J’étouffe.

Je suis une jeune maman
Enceinte de son deuxième enfant.

Je rêve de partir sur un coup de tête retrouver les odeurs de l’Asie qui me manquent tant,
Je rêve d’envoyer bouler mes chefs et de repartir sur une nouvelle aventure professionnelle,
Je voudrais me perdre dans une soirée électro et boire jusqu’à vomir,
Je voudrais être une jeune fille sexy et désirée par tous les hommes que je croise.

Je voudrais me sentir seule.
J’ai tellement besoin d’air…




Le lendemain matin:

Mon mari vient de me glisser deux billets d’avion pour Lisbonne pour ce weekend dans mon bol de céréales.

Yoko restera chez ses grands-parents et j’ai le droit de partir avec qui je veux…
Je l’ai choisi lui,

Évidemment,
Qui d’autre?...

mardi 10 mai 2011

Pigeon



J’ai eu une envie de vernis à ongles qui ressemble au kaki Chanel
Mais restrictions budgétaires obligent,
Un vernis de la marque Séphora.

Je me pointe donc au premier Sephora que je trouve pour faire un saut de puce et repartir aussi sec avec mon vernis dans la poche.
Hélas…

Hélas je suis tombée sur une sociopathe de l’esthétique.
En me voyant rentrer, elle se précipite sur moi épouvantée :

« Oulàlà Madame, qu’est-ce que c’est que cette vilaine peau ? Vous venez évidemment pour acheter un masque exfoliant ?...

- Heu non pas vraiment, je voulais juste du vernis à ongle…

- Ah non, Madame, je ne vous laisserais pas partir dans cet état là ! »

Ce qui est fou c’est que d’habitude je ne me démonte pas, j’envoie bouler la moindre vendeuse qui ose même me dire bonjour.
Mais là, je suis comme hypnotisée.

Elle me tire dans le fond de la boutique et fait un bilan complet de ma peau.
Moi qui aie toujours cru que j’avais la peau archi-sèche,
elle me persuade que je me trompe et que les tiraillements n’ont rien à voir avec la sècheresse.

Elle me propose alors THE masque,
je vais retrouver ma peau d’adolescente pour la modique somme de 85 euros.

« heu il n’y aurait pas la même chose dans une autre gamme ?

- Sinon, il y a ce gommage à 3.50 euros qui ne marche pas, c’est vous qui voyez »

Clairement, le masque qu’elle me propose doit être le produit du mois qu’il faut écouler.
Et je l’ai acheté…
Elle m’a en plus refourgué de l’anti-ride, du blush et du fond de teint :

Apparemment «Le masque ne peut pas TOUT réparer! »
Dur la sociopathe…

Je suis repartie avec une note à plus de 100 euros !

Je suis un pigeon si facilement pigeonnable quand il s’agit de cosmétique.

Mais franchement, je viens d’essayer THE masque,
Et cela m’a fait la peau plus douce que celle de ma fille…
Par contre, vu le temps que prend ce soin,
je pense que, plus jamais, je ne retrouverais un moment pour le faire ;
One shot Masque !

Je n’ose pas vous donner le nom du produit ;
cela signifierait vraiment que cette vendeuse mérite d’être élue employée du mois chez Séphora !

vendredi 6 mai 2011

Petites filles


En même temps que je vous annonçais que j’étais enceinte,
Un petite fille naissait la tête dans les étoiles.
Cette petite fille s’est blottie contre le sein de sa mère.

Les parents ont rejoint leur chambre avec leur bébé.
Ils se sont retrouvés seuls,
il se sont retrouvés seuls à trois pour la première fois.

La maman a posé son enfant dans le creux de son homme et a pris son téléphone.
J’ai alors eu la chance d’entendre les cris de cette petite fille qui avait à peine une heure.
J’ai eu la chance d’entendre ma meilleure amie devenir mère en un instant.

L’émotion que j’ai ressenti à cet instant a été presque violente.
C’est la première fois qu’une amie proche devient mère à son tour.
Je me suis rendue compte à quel point je me sentais seule depuis la naissance de Yoko.

Je me souviens de cette photo,
On ne devait pas avoir plus de dix ans,
On est si boueuses que l’on ne distingue plus qui est qui.

Je me souviens de cette promesse faite sous la toile de notre tente:
«En partageant ce Carambar, nous jurons solennellement de se choisir l’une et l’autre comme marraine de notre premier enfant...»

C’est donc avec la plus grande fierté que je vous annonce la naissance de ma filleule,
la jolie Manon.

jeudi 5 mai 2011

Nouvel Horizon


C’est le genre d’article qu’il ne faut pas rater.
Finalement, ça m’ allait bien de ne pas en parler.

Trois mois de silence,
Trois mois où l’on garde à l’intérieur de son couple le plus fou de tous les secrets.
Trois mois où le monde ne semble tout à coup, plus tourner exactement au même rythme qu’avant.
Trois mois où l’on peut faire semblant d’oublier ce qui est en train de se passer.

Et puis il y a ce premier rendez-vous avec la réalité.
On s’applique à de ne pas trop y attacher d’importance,
On y va comme on irait chez le dentiste,

Je m’installe,
mon mari près de moi,
Nos mains moites trahissent l’émotion qui nous envahit.

Quelque chose apparaît sur l’écran...
Il n’y a plus de doutes,
je vais être maman,
une deuxième fois.

J’ai appris que j’étais enceinte sur le coin de la table,
Je tenais Yoko dans un bras, les courses dans l’autre,
J’ai fait le test sur une intuition.

Je n’ai pas sauté de joie,
J’étais même plutôt déprimée les semaines qui suivirent.
L’angoisse d’avoir à revivre ces neufs mois si compliqués,
L’angoisse d’avoir à revivre tous ces rendez-vous médicaux, cette fatigue...

Faire le deuil de mon corps que je viens tout juste de retrouver,
Tirer un trait sur les apéros-rosé de cet été,
Laisser un projet professionnel me filer sous le nez,
Sentir que certains amis se feront plus discrets dans les mois à venir.

Alors oui,
La première échographie nous rappelle pourquoi on fait ce sacrifice et combien il en vaut la peine.
Aucun doute, je veux de ce deuxième enfant,
Je me sens immensément chanceuse d’abriter un petit bout de vie au creux de mon corps.

Je ne peux clore cet article sans penser à mes amies et aux autres hommes et femmes pour qui la procréation est source de souffrance et de frustration.
Vous êtes déjà toutes des mamans et des parents en puissance;
votre tour viendra, gardez confiance...

mardi 3 mai 2011

Chaud Froid



Il n’y a qu’une seule raison qui me fait regretter l’hiver...:
Les douches brûlantes.

Quand je rentre au mois de décembre sur mon scooter,
je pénètre dans l’appartement, je ne peux plus parler tant mon visage est engourdi.
Je suis frigorifiée, mon mari me propose un thé.
Je le refuse, je veux garder cette sensation jusqu’au moment où je vais me glisser sous la douche.

Je m'éclipse discrètement dans la salle de bain,
J’ouvre le robinet pour faire fuir l’eau froide des tuyaux,
Je me déshabille en laissant un tapis de fringue que je ne rangerais que le weekend suivant.

Et je me glisse sous l’eau déjà tiède.
J’expose d’abord mon dos à cette bienfaisante sensation,
Puis l’intérieur de mes mains, mes épaules, mon ventre...

Très rapidement, l’eau ne me semble plus assez chaude,
Je tourne un peu plus le mitigeur vers le rouge.

Je n’ai plus les seins qui pointent ni la chair de poule,
Toute cette crispation accumulée en résistant au froid commence à couler dans le siphon de la douche.
Je suis bien.

L’eau me semble tiède,
Je monte encore la température.
Je ferme les yeux et régulièrement je pousse le bouton vers le rouge.
Quand je les ouvre à nouveau,
La salle de bain est pleine de buée,
Je ne vois presque plus mes pieds.

La tête commence à me tourner mais je veux plus de chaleur encore.
Quand l’eau est devenue si chaude qu'elle me brule la peau,
je me décide seulement à sortir.
Je m’enroule dans mon peignoir et je traverse l’appartement pour rejoindre ma chambre.

Lorsque mon mari me voit passer les pieds rouge vif et le visage bouffi de chaleur,
je sens qu’il ne me comprend pas.
Au même titre qu’il croque ces tartines alors que moi je les trempe dans le thé,
Il prend des douches tiède de cinq minutes quelle que soit la saison.
Il ne peut pas comprendre.

Vivement l’hiver prochain!

J'ai pris la photo qui illustre mon article en Islande dans un de ces lagons magiques.
Il faisait 0°C extérieur et l'eau était à plus de 40°C...mon paradis sur Terre

lundi 2 mai 2011

Daube


Il y a des choses dans la vie sur lesquelles il faut être intransigeant.
Être excessif sans se poser de questions.
Faire preuve de mauvaise foi s’il le faut.

Pour certains, se serait les allocations, les connards en voitures, ou les poils de cul sur la cuvette...
Cela peut être tout et n'importe quoi.
Et bien moi, les deux choses qui me hérissent le plus les poils (de cul sur la cuvette),
C’est de regarder des séries américaines ou des films en VF;
Et les livres de Marc Lévy.

Ce n’est pas du snobisme car je n’ai aucun problème à avouer que je suis fan de «Gossip girl» et que lorsque je tombe sur un épisode des «Vacances de l’amour», je ne zappe pas toujours!

Mais cet espèce de connard qui fait croire à des millions de gens qu’ils sont en train de lire alors qu’en fait, ils sont en train de se faire aspirer le cerveau...
Ça me rend folle!

Quel ne fut mon plaisir lorsqu’en me promenant dans les librairies parisiennes,
j’ai rencontré un puriste qui m’a raconté la plus belle de toutes les histoires de Marc Lévy:

En fait, Marc Lévy n’existe pas vraiment,
Juste un mec plutôt beau gosse qui passe bien à la télé.
Le libraire m’explique qu’ils sont 14 auteurs différents à travailler sur ces livres.
C’est un pur objet de marketing.
Il y a plus de 10 relectures de l’ouvrage pour supprimer le moindre signe d'intelligence qui ferait fuir la fameuse ménagère de moins de 50 ans.

Il y a un canevas identique pour chaque livre.
L'élément modificateur doit toujours arriver en bas de page pour que le lecteur la tourne.
Chaque action se passe à des n° de pages précis lorsque le cerveau est le plus disponible pour en redemander encore un peu.
Surtout ne jamais donner à réfléchir, ne pas être subversif, pas de politique, pas de fond.

Et il en est évidemment de même pour son pot’ Guillaume MUSSO,
mais bon chacun son combat idéologique,
Moi je prends Lévy et je vous laisse l’autre naze!

Je file, y a une redif de Dawson Creek sur Arte...



Et le petit plus du lundi, parce que le lundi c'est la loose...

dimanche 1 mai 2011

Avec Yoko



Avec Yoko,
Il y a une chose que j’aime plus encore que le reste.
J’aime lui raconter la poésie de la vie comme Boris Vian le faisait tout autour de son écriture.

Mais ma fille est un livre qui n’a pas encore de mots.
Un livre de coloriage où certains dessins sont encore abstraits,
ils ont finalement plutôt la force des toiles de Chagall.

Mon rôle est de mettre des mots sur toutes ces couleurs.
Je prends ce rôle très au sérieux,
Le regard incroyable que Yoko me lance quand je lui donne une explication ne me permet pas de lui mentir.
Elle me surveille.

Planter un bulbe,
Lui promettre qu’il se transformera en fleur.
Lui apprendre à se servir de son tout petit arrosoir,
Passer tous les matins devant la petite motte de terre,

Sentir son impatience,
Son incompréhension.

Et puis voir son regard s’illuminer quand enfin,
un matin en partant pour l’école,
Elle comprend pourquoi je m'arrêtais toujours à cet endroit là en parlant beaucoup.

J’aime lui expliquer que les glaçons fondent
Que la lune est belle
Que les étoiles sont très très loin...

Ré-expliquer.
Re-découvrir avec son enfant tout ce que les adultes ne voient plus...
Re-vivre.