jeudi 30 décembre 2010

Sur un coup de tête

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En me retrouvant ce matin déprimée devant mon poste, j'ai pris une grande décision.
Je suis allée voir mon blaireau de patron, j'ai gonflé mes poumons et j'ai hurlé:
"JE ME CAAAAASSE, je pars à la montagne de ce pas rejoindre mon mari.
Non, non non , je ne te permets pas, avec toutes les heures que j'ai accumulées vous me devez bien ça, et oui Môsieur le blaireau, quand je veux quelque chose, je l'obtiens!"

Je suis sortie de son bureau la tête haute, fière comme un paon, j'ai dit à mon chef de projet "t'es gentil, tu fermeras mon ordinateur avant de partir, tu n'oublieras pas de faire partir mon courrier, c'est bien t'es bien mignon"
Et là, je suis montée sur le toit de l'immeuble, j'ai pris mon hélicoptère et je suis arrivée en une heure au chalet luxueux perdu dans la foret.
Oui bon bah ça va on peut rêver...

En me retrouvant ce matin déprimée devant mon poste, j'ai pris une grande décision.
Je suis allée voir mon blaireau de patron, j'ai vidé mes poumons et j'ai murmuré:...
"Oh grand patron des patrons, te serait-il envisageable de me laisser prendre ces deux derniers jours de la semaine...je sais que c'est abusé, mais je rattraperais tout c'est promis juré, tu pourras m'enfiler sur le salaire, tu pourras te permettre des réflexions misogynes sans que je ne te dise rien...je t'en suuuupppppplllllllliiiiiiiiiiieeeeee....."
Je suis sortie la tête bien basse, consciente de ce que j'allais devoir accomplir pour rattraper ce signe de faiblesse....je passai devant mon chef de projet et je lui dit, "on fait comme d'habitude , je m'occupe de ton courrier,... tu veux un petit café avant que je ne sorte, que je nettoie ton écran ?....."
Je suis partie à la gare, j'ai pris un TER merdique qui a eu 45 mn de retard, bondé comme un oeuf et je suis arrivée dans les 10 m carrés du studio avec un mari affalé sur le canapé qui était tellement bourré qu'il a à peine senti que je me glissais dans ses bras.
M'en fou...j'suis trooooooop bien!!!!!!!!!!!!!

mardi 28 décembre 2010

Pourquoi ne faut-il pas travailler entre Noël et le jour de l’an


Pourquoi NE PAS partir la première quinzaine de décembre 

Parce que je n’ai même pas encore passé le réveillon que j’attends déjà les vacances d’été.
Parce que je me suis retrouvée toute seule à la machine à café, qu’il n’y avait plus de café et donc qu’il n’y en aura plus avant lundi prochain.
Parce que je dois me taper le Powerpoint pour les vœux de l’agence.
Parce qu’il n’y a même pas une sandwicherie d’ouverte entre midi et deux.
Parce que les cadeaux d’entreprises ont tous été reçus et dévorés la première quinzaine de décembre quand j’étais à l’autre bout du monde.
Parce qu’aucun de mes patrons n’est là pour voir comme je travaille bien…
Parce que Yoko est devenue un distributeur de morve alors que la nounou est en vacances…
Parce que tous mes pot’s (mari y compris) sont au ski et que j’ai même pas le droit de me plaindre parce que j’étais au soleil avant et gnagnagna.
Parce que j’en ai rien à foutre d’être une rebelle quand il s’agit d’être abandonnée de tous derrière mon poste.
Parce que je n’aurais pas la trace du masque cet hiver.
Parce que les plats Picard c’est moins bon que la tartiflette.
Parce que si tu me parles de noix de coco j’te botterais ton ananas…

lundi 27 décembre 2010

Ramollissement CHAP II

Il n’y a pas à dire, avoir un enfant ça ramolli...

Le premier symptôme de cette nouvelle maladie m’a horrifiée...je me suis retrouvée agenouillée devant un agneau qui venait de naitre, j’en avais presque la larme à l’ œil de ne pas le prendre avec moi...
Je déteste tous les animaux depuis toujours...que m’arrivait-il?
Le deuxième symptôme fut de me voir fondre en larme devant un épisode de Grey’s Anatomy où il était question d’un bébé miraculé...j’étais la seule à ne JAMAIS pleurer devant cette série...
Suivi notre voyage en Guadeloupe, genre de destination sur laquelle je daubais autant que possible...

Mais là où je me suis dit que j’étais perdue, que mon cas était désespéré c’est quand je me suis rendue compte que j’attendais Noël avec impatience....
J’étais surexcitée à l‘idée que Yoko s'apprêtât à voir son premier père Noël.

Et le pire du pire, c’est que j’ai kiffé la soirée du réveillon de Noël!!
Je me suis fait la totale:
Les chants de Noël, les cris d’exclamation après l’ouverture de chaque cadeau, je n’ai été désagréable avec aucun des membres de ma famille, même pas auprès de mon oncle misogyne, j’ai ri de mon cœur en voyant mon cousin faire le père Noël, j’ai trouvé la déco géniale, les enfants adorables, la bouffe délicieuse...
D’habitude, tout le monde sait que je suis la personne à éviter lors de ce genre de cérémonie, celle qui prend la tête à tout le monde en montrant du doigt tous les stéréotypes ridicules que rassemble cette fête; celle qui a un air méprisant, qui regarde les gens du coin de l’ œil en ce disant, «ah non, moi je ne m’amuse pas à faire ce genre de singerie».

Je pense que pour la première fois j’ai délaissé l’enfant en moi pour qui Noël est vraiment trop douloureux et je me suis tournée vers ma petite fille.
C’est vraiment cela qui est émouvant, avoir une seconde chance d‘aimer Noël; on repart avec une feuille blanche et on sert les fesses en espérant que cette innocence durera le plus longtemps possible.

Et le petit plus du lundi parce que le lundi c’est la loose (surtout pour ceux qui travaillent entre Noël et le jour de l’an)
http://www.elle.fr/elle/Societe/Les-femmes-de-la-semaine/Les-femmes-qui-ont-marque-2010

jeudi 23 décembre 2010

Colère


Parmi tous les stéréotypes misogynes qui existent dans notre pays, il y en a un qui me hérisse particulièrement les poils.
Et devinez qui me l’a servi sur un plateau entre une tranche de foie gras et une papillote pendant le repas de Noël?...
Mon blaireau de chef of course!
Il a apparemment eu un temps, une expérience professionnelle entouré uniquement de femmes...vous le sentez venir le stéréotype?...allez un petit effort...sentez comme ça pue déjà...

«Ah bah ça, une boite où il n’y a que des filles, c’est I-N-V-I-V-A-B-L-E...se sont les PIRES PÉTASSES entre elles... c’est crêpage de chignon assurée, c’est bataille rangée de Tuperware, c’est pipelettes party, (j’en passe et des meilleurs)»

AAAAARRRRRRRGGGGGG je déteste ce putain de stéréotype.

C’est encore un coup de super connard, le chef d’entreprise typique français qui a frappé.
C’est tellement plus facile de faire croire que les filles ne sont pas solidaires entre elles.

Alors que les hommes, c’est bien connu, ils vivent dans le plus pur respect de leurs collègues.
Ils n’essaient pas de tirer dans les pattes de leur confrère pour leur piquer leur projet, ils ne se moquent pas du physique du petit nouveau, ils ne sont pas prêt à faire preuve d’une mauvaise foi renversante pour prendre un minuscule bout de pouvoir...
Il y a une solidarité entre les hommes dans une entreprise, c’est si beau à voir que cela ressemble au pays des Bisounours....

Ça me rappelle la saison de Kho Lanta de cette année où ils avaient séparés les hommes et les femmes...
TF1 s’était fait un plaisir de mettre des maçons, des ingénieurs, des acrobates, des sportifs de hauts niveaux, des profs, des menuisiers du côté des hommes.
Tandis que les femmes étaient «styliste ongulaires» (ça ne s’invente pas), coiffeuse, caissière, prof de fitness...
Il n’y a pas de sous métier, mais forcement sur une ile déserte c’est plus facile d’être maçon que styliste ongulaire...
Et TF1 qui en rajoutait des couches et des couches, on voyait les femmes qui s'étripaient et les hommes qui construisaient des cabanes...
Pour la première fois de ma vie, j’ai BOYCOTTE kho Lanta...c’est dire...

Et le pire du pire, c’est qu’il y a plein de femmes qui répandent ce stéréotype, c’est de la même veine que ces femmes qui jurent à leur patron que la maternité ne changera rien à leur disponibilité, elle sont formatées pour plaire à super connard...

Et bien moi, je suis amoureuse de toutes les filles de la terre (sauf les super connasses bien sur), notre complexité me passionne plus que tout, quand j’ai une femme dans mon équipe, je respire, je sais que je vais trouver une solidarité apaisante, que les hommes ne se permettront pas autant de blagues graveleuses...

L’amitié entre femmes est l’une des choses les plus importantes, les plus émouvantes, les plus excitantes de ma vie.

J’ai en tout cas senti une bouffée de colère monter instantanément en moi, ça m’a réchauffé le corps de me dire que j’étais toujours aussi allergique aux blaireaux...
No passeran!!!!!

mercredi 22 décembre 2010

Lacher prise

Ma belle tourterelle,

Depuis notre retour je n’ai pas pris une minute pour t’envoyer un mail.
Avoir été tout prêt de vous m’a apporté une chaleur bienfaisante.
Partir pendant un an, juste pour le plaisir, c’est en fait très courageux.
Je n’imagine pas ne pas le faire une fois dans ma vie.

Depuis la première année de maternelle, on est jugé, jaugé, noté.
Il faut passer le brevet en troisième, il faut obtenir son bac en Terminale, il faut se taper cinq ans d’études pour obtenir un diplôme.
Quand on arrive dans le monde du travail, cela ne s’arrange pas vraiment...nos patrons nous évaluent sans arrêt, primes, pas de primes, augmentation, pas d’augmentation.

Alors là, pendant une année, personne ne va émettre le moindre jugement sur votre vie.
Vous pouvez pour la première fois depuis si longtemps, LACHER PRISE.
Tu répètes sans cesse que tu ne ressens pas le fabuleux de ce grand voyage et c’est justement parce que tu as lâché prise.
Votre voyage n‘a plus le caractère extraordinaire des vacances où il faut que tout soit génial parce que si on rate une semaine, ça fait déjà 1/5 ème des vacances à la poubelle.

Vous vous êtes installés dans un bout de vie, dans une normalité éphémère, une parenthèse qui dure.
Il y a des jours où il ne se passe rien, mais c’est tant pis, c’est tant mieux, vous n’êtes pas assujettis au rythme des congés payés ou des RTT pour les plus chanceux.

C’est ce que j’ai ressenti pendant mon année de congé parental.
J’ai vécu un an sans être jugé par quiconque.
Ce fut très apaisant.
Cela replace la valeur travail à sa juste et belle place, au milieu de beaucoup d’autres choses et non plus au centre de tout.

En tout cas ne te fais pas de souci, il ne se passe pas grand chose par chez nous.
Tu vas rentrer, trouver un job, taper Ctrl Alt Suppr/mot de passe/Enter et ce sera reparti!
Et le pire, c’est que tu vas aimer ça...

Je t’embrasse
Rose

mardi 21 décembre 2010

Actes manqués


J’ai laissé Yoko à ma belle mère ce matin et j’ai oublié de lui donner le Doudou...
Wouarf wouarf wouarf, elle va en chier grave la belldoche!
J’vous jure que je n’ai pas fait exprès, j’suis pas sadique à ce point...
Mais c’est vrai qu’ils ont bon dos les actes manqués parfois...

lundi 20 décembre 2010

Cougars


Y a des moments dans la vie d’une jeune mère où l’on a besoin d’aller tester ce qui nous reste comme pouvoir de séduction.
Je sentais ce moment venu; rendez-vous pris avec les cop’s, ce fut samedi soir.
Je sortis le grand jeu, cheveux propres, maquillage, décolleté, bottes.
Mon mari me voyant partir toute apprêtée se permit une remarque désobligeante:
«C’est bien de vouloir plaire mais encore faudrait-il y arriver wouarf wouarf wouarf (c’est le bruit du rire sadique)»
Parfait, s’il est méchant c’est que je suis AU TOP de ma séduction.

Nous avions décidé d’aller dans une boite où nous avions l’habitude de nous rendre avant tout ça...
Petit resto sympa pour commencer, on se mit quelques shooters sur le coin d’un bar pour se chauffer, tout se présentait pour le mieux.
On se pointa au LOFT, persuadées d’avoir attendu suffisamment pour ne pas être les premières.
Mais apparemment minuit tente c'était encore vraiment trop tôt...on était les quatre premières...l’avantage c’est qu’il y avait de la place autour des tables.
On commanda un mojito, deux mojitos, trois mojitos, quatre mojitos.
Vu les prix des consommations on venait de dépenser près de 150 euros.
Sans que l’on s’en rende vraiment compte, la boite s’était remplie, on était bien contentes de pouvoir avoir cette table à notre disposition pour s’assoir entre deux danses.
On était ivres, détendues prêtes à aller jusqu’au bout de la nuit!

Mais un videur me tapota doucement l’épaule.
«Dis donc les filles va falloir vous lever parce que les gens derrières ont acheté une bouteille et ils sont donc prioritaires sur les tables.»
Je crois à une blague.
«Mais Monsieur le super baraqué, une bouteille s’est même pas le prix de la moitié de ce que l’on vient de consommer...vous allez quand même pas nous forcer à nous lever?...»
Je vois aux yeux du videur que c’est exactement ce qu’il s'apprêtait à faire.
Et là, une connasse d’à peine 17 ans vient vers moi,
«dis donc MADAME, ça se voit que ça fait longtemps que t’es pas sortie, j’vais t’expliquer un truc, les seniors c’est la boite d’à côté»
Oh la connasse, ivres comme on était on a essayé de se lever d’un bond mais on a a peine réussi à soulever nos fesses.

On a fait un baroud d’honneur en restant collées à nos sièges quelques instants encore (on avait en fait pas bien le choix, dès que je tentais de me lever, je manquais de m’écrouler).
Du coup, quatre videurs arrivèrent à la rescousse...on s’est fait VIRER nom d’un petit bonhomme!!!!Foutues dehors comme des clochardes!!! Après avoir dépensé 150 euros!!!
Heureusement qu’on était trop saoules pour se rendre compte qu’en plus, absolument aucun mec n’étaient venu tenter une approche ou même un semblant de drague...

On chercha alors une autre boite pour s’y terminer.
Mais une bande de mec avec des chaussures à roulettes (des chaussures à roulettes!!!!!!!!!!!!) nous accostèrent.
«Dis donc les Cougars, ça vous dit de nous apprendre deux ou trois choses....»
Là on s’est dit que ça suffisait, on s’est jurées de ne jamais retourner dans ce coin où les plus de 25 ans sont considérés comme des fossiles...on est rentrées bien penaudes.
On a juste eu le temps de mettre au point un plan MENSONGES D’URGENCE pour ne pas dévoiler la triste vérité à nos mecs.

Une chose est sure, vu ma gueule au réveil, j’ai enfin accepté que je n’avais plus vingt ans.
Je suis retournée me pelotonner dans les bras de mon mari qui m’a susurré à l’oreille:
«tu étais vraiment belle hier soir mon amour...»
Dans une vie normale, cela se serait terminé en galipettes dominicales mais dans la mienne il a fallu se lever pour torcher le cul de Yoko.

Le petit plus du lundi parce que le lundi c'est la loose...

http://www.youtube.com/watch?v=dJGusn5xfh4&feature=player_embedded

vendredi 17 décembre 2010

Conseil cadeau

Dites, est-ce que c’est considéré comme de la prostitution si j’offre un «Weekend Baise» à mon mari pour Noël?
Parce que là j’ai plus un rond et j’ai surtout la super flemme d’aller lui acheter un pull (bleu à col en V comme chaque année)...
Un«Weeke
nd Baise» c’est original non? pis ça coute rien du tout...avec moi la baise bien sur...j'vous vois venir...

jeudi 16 décembre 2010

Ctrl Alt Suppr/ mot de passe/ Enter


Chaque voyage, facile ou non, me transforme un peu.
Je reviens avec un nouveau bout de notre planète dans le sang.
C’est à chaque fois un événement, un bouleversement.
En rentrant de vacances, j’ai donc le corps plein d’émotions, j’ai l’impression que j’irradie de chaleur et d’apaisement.

En franchissant le pas de la porte de l’agence j’imagine que cela se voit comme la tranche de citron au milieu du Ti’ punch.
Je m'apprête à tout raconter en détail, à partager mes souvenirs avec ces personnes que je vois cent fois plus que mon enfant.
Mais un trop mou «ah salut, t’es déjà là...» me ramène à la réalité en un millième de seconde.
«t’es même pas tellement bronzée...t’étais où déjà?»
Bienvenue dans le chaleureux monde de l’entreprise...
Je ravale tous mes sourires, tous mes enthousiasmes, toutes mes sur-excitations, toute ma lumière et tout mon apaisement.
Je rejoins mon poste; marche/ Ctrl Alt Suppr/ mot de passe/ Enter, et c’est reparti...
Je me dis que je les emmerde tous, qu’ils ne profiteront pas de mes bonnes énergies et qu’il peuvent crever pour que je paie mon Ti’ punch.

En bougonnant, je vois passer ma collègue enceinte jusqu’au yeux...ah oui c’est vrai, elle doit vivre une sacré transformation elle...je n' ai pas pris de ses nouvelles depuis si longtemps, ...et puis lui, il était en vacances en même temps que moi je crois...il est même pas tellement bronzé, il est parti où déjà...

Quel monde bizarre cette jungle, où l’on se côtoient plus encore que dans Loft Story mais où les liens ne se tissent jamais vraiment.
Quelle énergie il faut déployer pour conserver cette pudeur bureaucratique...et dire que j’y ai rencontré mon mari...on devait vraiment être à l’affut de chair fraiche.

mercredi 15 décembre 2010

Blocage

Comme beaucoup je voulais mettre ma fille à la crèche et comme beaucoup on m’a dit d’aller rêver ailleurs.
J’ai donc trouvé une nounou.
Je dirais même plus, j’ai trouvé une super nounou.
Elle veut toujours faire plein d’activités avec les enfants, et c’est tant mieux!
Mais ce soir, elle a eu une drôle d’idée...
« Avec le relai, on est allé voir un spectacle de contorsionniste, les enfants ont adoré!!!
-  ah oui, c’est bien ça les contorsionnistes.
-  Et après on est allé à la bibliothèque, ils ont trop kiffé!
-  Ah oui, c’est bien ça la bibliothèque.
-  Demain c’est atelier gommettes, on va s’éclater!
-  Ah oui c’est bien ça les gommettes.
-  Et puis on va aller faire une rencontre avec des petits vieux à la maison de retraite...
-  Ah oui, c’est bien ça les ....hein quoi??....où ça?...
Mais y aura des vrais vieux?...ceux qui puent?...ceux qui bavent?...
C’est pas que ça me dérange moi je vote à gauche vous savez, j’fais dans le social moi...mais elle va avoir peur non?...sont quand même souvent très très moches...pis ils sont malades non?... faut qu’ils se reposent les vieux non?...»
Vu la tête de la nounou, j’ai bien compris qu’elle ne comprenait pas...
Vu la tête de mon mari, j’ai bien compris que j’avais deux trois trucs à régler avant de vieillir...

lundi 13 décembre 2010

Courber l'échine

J’ai discuté avec mon oncle qui a été chef d’entreprise pendant plus de 30 ans (l’entreprise de son papounet...).
J’avoue que cette conversation m’a complètement déprimée.
Il m’expliquait qu’il n’embauchait pas de femmes de moins de 35 ans pour éviter les congés maternités...
Je sais qu’il n’y a rien d'extraordinaire là dedans et c’est bien cela qui me déprime.
Mon oncle est père de trois enfants, et pourtant, il me disait limite avec la larme à l’oeil que ce n’est pas rentable pour une entreprise d’embaucher des jeunes mères. 
En effet, il partait du principe que ses salariés devaient travailler bien plus qu’il ne les payait pour survivre.
Selon lui, la société ne permet pas aux patrons de payer toutes les heures de travail effectif à ses salariés et chaque fois qu’une femme partait en congé mat, «ça le faisait profondément chier».
C'est sur, une maman qui part pour aller chercher son gamin le soir, c’est moins rentable qu’un mec qui se fait enfiler à sec pour le même prix.
Pfou...
Qu’est-ce qu’on fait nous au milieu de tout ça?..., parce qu’il ne faut pas rêver 95% des patrons sont des mecs et 95% de ces mecs pensent comme mon oncle.
Quand je vois tous mes blaireaux de chef qui se mettent un paquet de clopes par jour dans le gosier, qui passe leur temps à comparer la taille de leur bite et à remuer de l’air... moi pendant ce temps, je travaille messieurs, j’envoie du cassoulet comme on dit.
C’est désespérant de savoir que ses boss, même gros blaireaux, vous considèrent au mieux comme un boulet,  au pire comme une petite chose attendrissante.
Trois solutions:
  • leur prouver qu’ils ont tort en laissant son gamin jusqu’à 21h chez la nounou, bosser comme une malade le weekend et tendre l’autre fesse quand on reçoit sa merdique fiche de paie de maman au 4/5ème qui fait plus de 50h.
  • accepter cette situation, accepter ce regard exaspéré quand vous filez à 17h30, accepter tout cela par amour de notre profession...
  • ou alors monter sa boite...
Je n’ai pas encore choisi,mais j’ai l’impression de la jouer petit bras sur ce coup là; je courbe l’échine, prostrée dans une culpabilité dont je peine à me défaire.
Je ne me sens absolument pas en positon de négocier quoi que se soit, la féministe en moi est parfois horrifiée de voir ce que je tolère...
Est -ce que c’est excessif de dire qu’une entreprise qui exploite ses salariés pour maintenir la tête hors de l’eau est une entreprise de merde?...
Est-ce que c’est déplacé de dire que mon oncle est un connard?
Peut être mais ça soulage grave...
Connard, connard, connard...ah ça va mieux, je me détends là...t’es qu’un connard, un gros connard....
Et le petit plus du lundi parce que le lundi c’est la loose:
D’une part en montrant ça à vos hommes, vous passez pour une femme ouverte aux fantasmes de l’autre...et puis surtout ouvertes à vos propres fantasmes...ah Nathalie, elle me ferait bien virer ma cuti celle là...
http://next.liberation.fr/cinema/06012809-natalie-portman-retire-sa-robe-pour-le-new-york-times

dimanche 12 décembre 2010

Boudoirs


Il a bien fallu qu'on finisse par rentrer... 
Le retour semblait se dérouler mieux que le départ; on avait même eu le droit de garder la poussette cette fois-ci.
Hélas..., en pénétrant dans l’avion, des hurlements de bébé percutèrent nos oreilles.
On pria pour ne pas être à côté du chiard pendant tout le vol.
    «Mais que font ses parents bordel? Qu’ils le fassent taire!»
On essayait de se réfugier au fond de l’avion mais les cris semblaient nous suivre.
Je me rendis compte en baissant les yeux, que c'était en fait Yoko qui hurlait dans mes bras...
Je plaignis mes voisins...
Je m’assis un peu honteuse à côté d’un couple avec un autre enfant, ma boite à cri sur les genoux.
Le regard qu’ils nous lancèrent fut d’un immense mépris.
Yoko continuait de pleurer bruyamment...le décollage n'arrangea rien, j’attrapai un gâteau dans le sac et je le fourrai dans la bouche de ma fille qui se tut instantanément.
Le gamin d’à côté tomba alors comme amoureux du boudoir...
Je proposai gentiment à la maman de donner un autre gâteau à son enfant...
Elle me lança des regards horrifiés:
     «ah non Môdame, mon enfant ne mange pas de b-o-u-d-o-i-r-s (elle semblait vomir en prononçant ce mot) et surtout pas pour le faire taire, nous lui expliquons les choses clairement (le gamin avait 12 mois tout au plus) et il a l’intelligence de se calmer tout seul»

Sauf que le gamin , il le voulait vraiment son gâteau...
Sa mère a eu beau lui expliquer tous les problèmes gravissimes et irrémédiables qu’entrainait un boudoir non étiqueté Agriculture Biologique, pris en dehors des heures réglementaires des repas qui plus est, mais il se mit à brailler comme un fou.
Yoko suça le plus calmement du monde son boudoir, puis tous les boudoirs puis le carton du paquet de boudoirs.
Elle regardait le gamin beugler avec étonnement et même amusement.
Elle s’endormit sur la dernière miette qui trainait.
Elle se réveilla tout de même une ou deux fois pendant le vol à cause du chiard d’à côté qui, quant à lui, a passé le vol à hurler de colère en montrant du doigt les miettes de gâteaux.
Les parents devenaient hystériques, ils étaient même prêt à lui donner un boudoir mais Yoko les avaient tous mâchouillés et avalés goulument.
J’entendais les gens derrière:
    «Mais que font ses parents bordel? Qu’ils le fassent taire!»
Je me permis de rajouter un long soupir qui pouvait passer pour de l'exaspération mais en fait, c'était bel et bien un soupir de cruelle satisfaction....hé hé hé chacun sa merde...

vendredi 10 décembre 2010

Le fil

Mes tour-tereaux du monde sont des faiseurs d'émotions.
Arrivés au commencement de la période des grandes décisions de la trentaine, ils décidèrent avant toutes choses, de faire ce grand voyage.
Mais presque instantanément, ils se retrouvèrent sur un fil.
La vie leur joua un de ses plus terrible tour.
Des mois durant ils se transformèrent en funambules, main dans la main ils marchaient prudemment sans jamais regarder le vide, toujours les yeux rivés sur le lointain bout du monde.
Ils firent face à des tempêtes terribles, le vide les tirait vers le bas, ils chancelaient d'un côté ou de l'autre, la corde s'étiolait par endroit puis s'épaississait à nouveau.
Ils se sont unis sur ce fil, ils ont à peine lâché leur étreinte pour se passer la bague au doigt.
Nous étions impuissants face à ce numéro de cirque qui ne semblait jamais se finir.
Jamais ils n'ont douté que le bout du monde leur appartenait, jamais ils ne se sont lâchés la main.
Le départ fut reporté, mais toujours rêvé.
Ils étaient comme des pantins qui attendaient impuissants le verdict.
A force de courage, les ténèbres se sont lassées, elles ont lâché prise.
Les tourtereaux se sont alors presque instantanément envolés vers ce rêve devenu pour une année entière leur réalité.
Quand je les ai vu main dans la main, suspendus au câble de cette passerelle dans la jungle, le sourire leur bouffant le visage, je me suis dit que vraiment, il n'y avait rien à apprendre de l'injustice et de la maladie.
Personne n'a besoin de ça pour comprendre la valeur de la vie, surtout pas eux.
Que je ne te re-croise pas sur leur chemin Ténèbres de mon cul, bouge de là, va faire chier les vieux grabataires et laisse mes tourtereaux roucouler en paix.    

Envoyé de mon iPad

mardi 7 décembre 2010

D-E-T-E-N-D-U-E.


Je suis détendue.
Ca n'aura pas été facile j'ai résisté vaillamment.
Tous les matins je me faisais un point d'honneur à être stressée.
Je trouvais toujours une bonne raison. La petite qui se levait trop tôt, le soleil qui tapait trop fort, la mer qui était trop chaude.
Au boulot, on est pratiquement payé pour être sous tension permanente; c'est dur de changer ses habitudes.
Et puis ce matin, je me suis réveillée différente, je ne comprenais pas trop ce qui m'arrivait; un début de gastro? Un Ti punch de trop hier soir?
Non, rien de tout ça, je suis enfin et simplement D-E-T-E-N-D-U-E.
Ça m'a pris du temps pour me défaire de ses nœuds de stress accumulés.
Je sens que ce n'est qu'ici, à l'autre bout du monde que j'ai enfin pu me poser et prendre du recul sur ces deux années écoulées trop fortes en émotions.
Yoko a mis du temps elle aussi à s'adapter aux Antilles mais depuis trois jours, elle a l'air aussi détendue que moi.
Quant au papa, il est sous perfusion de Ti punch depuis qu'on est arrivé, alors son bilan il le fera dans l'avion...ou pas.
Il est huit heure du mat', je suis au bord de l'eau avec Yoko dans mon dos et  je vais m'en coller un Ti' pour fêter tout ça!

Envoyé de mon iPad

Where the hell is Brad?

Je me permets de faire ma Gossip Girl, avant de bouquiner le Houellebecq...
Nos tourtereaux du monde ont fait du "couch surfing" (squatter gratos le canapé d'un inconnu) à Los Angeles.
Ils sont tombés sur un couple de prof de l'école française de LA.
Il n'y a pas plus hype que l'école française de LA pour les fortunes américaines.
Et devinez qui utilise la moitié des bancs de cette école?, les enfants Jolie-Pitt!!!!
Ils leur ont alors raconté qu'Angelina se présente à toutes les réunions parents-professeurs limite en jogging, toujours à l'heure.
Elle est très sympa, très nature et pas du tout psychopathe.
Elle se galère avec sa tribu de marmots qui sont quant à eux insupportables!!!!
Tout le temps au coin ou en salle de punition, elle ne remet pourtant jamais en doute les décisions des maitresses.
La plupart du temps c'est la nounou avec un Enorme 4x4 qui récupère la marmaille.
Mais là où le bât blesse mesdames, c'est que Monsieur Parfait, Monsieur je plaque tout pour toi à la seconde où tu me le demandes, Monsieur déshabilles-moi et fais de moi ton esclave, Monsieur Brad Pitt ne s'occupe absolument pas des enfants, personne n'a vu l'ombre de son sublime corps aux environs de l'école.
Allez rêvons un peu, disons-nous que c'est parce que c'est l'heure où il prépare la liste des courses, le diner ou les valises des enfants pour le prochain voyage...
Ah Brad...Brad...Brad...

Envoyé de mon iPad

dimanche 5 décembre 2010

Ti paquet de clopes

Ti paquet de clopes.
Nous avons retrouvé nos tour-tereaux du monde.
Nous avions imaginé faire des soirées endiablées avec eux mais Yoko
nous a bien remis les pieds sur terre.
Avec un réveil fixé à 4h30 tous les matins, les soirées sont plutôt
réduites à rien du tout.
Nos tour-tereaux du monde sont indulgents et essaie de se mettre à notre rythme.
Du coup, hier, ils sont venus prendre l'apéro à 17h15 pétante.
Ils avaient un litre et demi du meilleur planteur de Guadeloupe sous le bras.
Nous décidons d'aller acheter des pizzas entre filles à la bicoque de la plage.
Yoko dormait depuis une heure, le planteur faisait son effet, j'étais
détendue, je me sentais presque en vacances!
Nous marchions avec ma tourterelle du monde le long de la plage, le
soleil s'était couché, elle me racontait le bouleversement psychique
que son tour du monde provoquait en elle...
Et paf.
Il me faut une clope!!!!!
Cinq mois et demi de sevrage pour craquer maintenant c'est dommage...
Allez je vais plutôt reprendre un planteur avec ma cop's avant de
remonter les pizzas.
Pis un deuxième finalement, pis on va s'attaquer au ti'punch.

"Ouais la vie tout ça c'est du gâchis, la vérité est ailleurs, plus
près des tropiques, et pis le monde de capitalistes de merde dans
lequel on vit, et pis t'as vu la dernière collection H et M? nan?
Lanvin, sérieux? Truc de ouf, et pis je t'ai pas dit, Olivier, il est
super cocu et Alfred c'est fait attraper avec une combinaison en
latex, et Sophie, elle s'habille vraiment comme une vieille depuis
qu'elle est maman, ouais la vie putain, c'est quand même un truc de
ouf, et pis nos mecs putain ils sont quand même bien chanceux de nous
avoir, on est marié ma poule, ça craint grave, et toi t'es une maman
j'te rappelle, oh et tu te souviens la soirée mousse qu'on avait faite
avec Alfred...
IL ME FAUT UNE PUTAIN DE CLOPE!!!

Je trouve un Ti'bar ouvert et je m'achète un Putain de paquet de Clopes!
Je peux vous dire que je lui ai fait honneur à ce paquet, on se l'ai
fumé face à la mer jusqu'au bout du bout.
Chaque bouffée je l'ai aspirée avec un plaisir de collégienne qui fume
pour la première fois.
On a refait le monde et on a refait le bout du monde.
On est remontées tant bien que mal à domicile, bourrées comme des
colibris et sans les pizzas.
Évidemment mon homme a immédiatement senti le cendrier caché dans ma bouche...
J'ai menti effrontément, sans ménagement, "mais pas du tout, c'est
quelqu'un qui fumait à côté de moi, tu peux me croire, je suis plus
forte que ça."
On a finit par rouler sous la table, on a acheté un deuxième paquet de
clopes, une deuxième bouteille de rhum et on a même gouté l'herbe
locale.
La soirée la plus longue depuis bien longtemps.
En allant me coucher, je m'attendais presque à voir le lever de
soleil...je regarde ma montre...il était 22h31...

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samedi 4 décembre 2010

Journalisme

Alors comme ça il fait un sale temps en France.
On dit que la neige ça excite.
Mais y en a un qui a du être plus particulièrement excité en ouvrant ses rideaux sur le décor enneigé de Paris.
Y en a un qui doit se frotter les mains, qui se dit que pour lui c'est la journée de l'année.
Surtout que ça fait un moment qu'on l'emmerde à parler de sujets compliqués.
Les changements ministériels?
Il s'en balance complètement lui.
La guerre entre les deux Corées?
Il savait même pas qu'il y en avait deux.
L'affaire karachi?
Il pensait que c'était le dernier block-buster américain.
Alors, oui vraiment, quand Jean-Pierre Pernaud a ouvert ses fenêtres ce matin, il s'est dit qu'enfin il allait pouvoir faire du bon journalisme.
Les idées fusaient dans sa tête, il ne s'était pas senti aussi inspiré depuis la dernière fête du boudin de Bourg Argental.
Rapidement, le journal de 13h prend forme:
Tout d'abord Dédé le boucher qui est obligé de livrer ses clients en skis tout en gardant le crayon derrière l'oreille.
Puis Yvette qui fourre de la neige dans le cul de ces canards pour les congeler écolos.
Suivra Jean Marie, le ramoneur qui se retrouve au chômage technique et qui du coup est obligé de ramoner sa femme qu'il n'avait plus sauté depuis les dernières neiges en Janvier.
Et enfin, il fera un appel aux dons pour les enfants de saint Tropez, leur Yacht Club a du rester fermé deux jours pour cause de neige, on s'inquiète pour les bilans financiers.
Il soupire de plaisir le Jean-Pierre, peut-être même qu'il recevra enfin la médaille des arts et des lettres dont il rêve tant cette année...


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vendredi 3 décembre 2010

Coup de pouce

http://www.lenuagedesfilles.com/style/zoom-sur-rose-in-progress

Juste un test pour voir si ça marche avec l'IIiiiiiipad

Ah oui, c'est juste la vue qu'on a depuis la terrasse...Admirez le vol du colibri...
Et chez vous il neige toujours?

jeudi 2 décembre 2010

Pourquoi partir la première quinzaine de Décembre?



Toujours sans relecture...
Pourquoi partir la première quinzaine de Décembre?
Parce que le mois de Novembre passe comme une lettre à la poste, l'objectif du bout du mois est anti-dépressif.
Parce que ça me fait une bonne excuse pour ne pas faire de powerpoint pour l'anniversaire de ma mère mi-décembre.
Parce que l'organisation de Noël nous passe à 5300km plus à l'Est.
Parce qu'on va rapporter des épices et des teeshirts moches pour les cadeaux, ultra-économique.
Parce que ça évite de prendre les 2 kilos annuels d'avant les fêtes, (tellement on est content de retrouver les raclettes et les fondues...).
Parce que ça fait une bonne raison de ne pas poser les vacances de Noël, de toutes façons les patrons ne sont jamais là et on se la coule douce à la machine à café.
Parce que le soleil c'est encore meilleur quand les autres se caillent les miches.
Parce qu'on a l'impression d'être des rebelles à partir en décalé.
Parce que Yoko aura passé 15 jours sans avoir de rhume, un miracle pour un enfant de 14 mois en Décembre.
Parce que j'aurais la trace du maillot de bain en Février.
Parce que j'aurais pas besoin de fond de teint cet hiver.
Parce que j'aime mieux me rouler dans le sable chaud que dans la neige.
Parce que la goyave c'est quand même bien meilleur que les navets.
Parce que si je te montre mes noix de coco, tu me montreras ton ananas !


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Bout du monde

Bout du monde
Je suis au bout du monde.
Ça ne veut plus rien dire.
On vit dans un drôle de monde, où les deux bouts ne sont pas si difficiles à joindre.
Il y a quelques jours j'étais affalée dans mon canapé, aujourd'hui je suis attablée sur une terrasse en Guadeloupe.
Et le pire c'est que ce n'est même pas bizarre.
Les distances n'ont vraiment plus aucun sens.

Certains bouts du monde se ressemblent
Je pourrais très bien être en Thaïlande, à part la couleur des locaux, les décors sont très similaires.
Par contre le touriste a toujours la même gueule lui...
C'est somme toute, un pays bien bringuebalant.
Pas tellement paradisiaque au sens "voyage de noce" du terme.
Mais du coup plus authentique que je n'espérais.
Il pleut soudainement des cordes, et il y a cette odeur caractéristique des pays proches de l'équateur.
On a l'air de moins bien y manger qu'en Asie, mais de bien mieux y boire.
On est dans un petit village où l'on imagine mal que certains y passent leur vie.
Voyager c'est forcément mettre le doute dans son esprit.
Comment ne pas se demander si on s'est pas complètement planté de vie.
Si la vérité ne se trouve pas tout près de ces bateaux de pêcheurs.
Pour avoir entendu une description de la vie des expat' ici, évidemment que non.
La maison dans laquelle on loge est parfaite, pas de portes, pas de fenêtres, juste des jalousies du sol au plafond qui s'ouvrent et se ferment au gré du soleil et de la pluie.
On dort sous une moustiquaire, oui oui, c'est presque roots!
Des arbres a colibri avec des grosses fleurs rouges bordent la terrasse qui donne sur la mer des caraïbes.
Là tout de suite Yoko dort et mon homme lit "L Equipe" dans un hamac.
"L Equipe" ça casse un peu le cote glamour de ma description.
Mais il y a pire.
Le premier matin, nous cherchions à faire des courses pour nous sustenter, nous imaginions que seule la petite épicerie du coin pourrait nous a provisionner mais après avoir interrogé une grosse mama sur le bord de la route:
"bah dis donc Doudou, pourquoi tu vas pas plutôt au Leader Price?"
On s'est retrouvé à neuf heur du mat' au Leader Price...l'autre bout du monde me laisse songeuse tout à coup...