lundi 31 janvier 2011

Digestifs





Nous décidons de sortir diner chez P. et E. samedi soir.
Nous sommes des parents raisonnables.
Raisonnablement, au vue de la fatigue accumulée, on ne fera pas d’excès.
Raisonnablement, nous prenons une baby-sitter.
Raisonnablement nous lui proposons de rentrer pour minuit et de la raccompagner chez elle.

On n’a plus 15 ans, on sait se tenir.
On ne boit plus que du bon vin,
On mange proprement.

Le temps passe vite.
Minuit moins le quart,
On se dit que, raisonnablement, on va commencer à se diriger vers la sortie.
Rejoindre notre petit nid,
On va regarder un épisode de «Weeds» peut être même qu’on se grimpera un peu dessus.
On se réveillera demain matin, frais et dispo, prêts à passer une belle journée en famille!

Mais P., dans un excès de zèle nous propose
«oh vous prendrez bien un p’tit digo avant de partir?»

Tout le monde sait que les digestifs, faut pas en boire.
S’ il nous l’avait proposé en début de soirée on aurait bien évidemment refusé!
Mais c’est là toute la PERVERSITÉ de celui qui propose ce breuvage.
Il le fait alors qu’on avait juste trop d’alcool dans le sang pour conduire mais pas assez pour s ‘en inquiéter.

On se regarde du coin de l’oeil avec mon mari, raisonnables mais hésitants, et pis l’autre il en rajoute:
«C’est de la chartreuse distillé par ma grand tante qui vit recluse dans un champ de génépi depuis trente ans...»
Bon, on ne peut pas refuser...
Première gorgée, c’est évidemment DEGUEULASSE comme tous les digo qui existent.

Le problème c’est qu’ils mettent de la drogue dans les digo, si si j’vous jure!
Ça a forcément un gout de revins-y.
Pis de toute façon après le troisième minuscule verre ingurgité, on trouve ça TROP BON!!!

Et on se retrouve avec le string de la copine sur la tête et la cravate du copain entre les cuisses!
On rote, on éclate de rire bêtement, on fait des blagues de belges.

On regarde vaguement notre montre,
«oulà je crois qu’il est déjà deux heures du mat...
La baby sitter va pas être contente....
On s’en remet un dernier pour se donner du courage! TROP BON!!!!»

On rejoint la voiture en se roulant des pelles comme des ados de dix huit ans.
On retrouve le chemin de la maison et on essaie de pas avoir l’air trop bourré...
La jeune fille me raconte le caca de Yoko, comment elle dort bien et gnagnagna...
J’men tape total!!! Comment ça le bébé dans la chambre d’à côté c’est le mien? Naaaaaannnn? Sééérieux???bah merde alors....

Et en montant dans la voiture pour la ramener chez elle,
Elle se racle poliment la gorge,
«hum, faudrait peut être dégivrer le pare brise avant de partir...»
On venait de faire plus de 5km sans voir la route....
Oh, pas raisonnable du tout, pas bien, ça craint...

En se couchant; on trouve que vraiment on a passé une super soirée, que la chartreuse était excellente...
On tombe dans un gouffre.

C’est en se levant à 6h du matin pour donner le biberon à Yoko qu’on se jure de ne plus jamais boire un digestif de notre vie...
Nan mais franchement, on a été ABUSES, après la drogue du viol, voilà l’alcool de la déraison.

Et le petit plus du lundi parce que le lundi c'est la loose...
Un petit peu de poésie dans ce monde de brutes...

http://www.youtube.com/watch?v=29ir7fFWXYQ&feature=player_embedded

vendredi 28 janvier 2011

Inconscience



J’ai craqué...
J’ai eu un moment de faiblesse...

Oui je sais, je risque d’avoir les services sociaux sur le dos.
Je suis prête à assumer les conséquences.
C'est dommage, je n’avais pas commis d'erreur depuis sa naissance,
Je dirais même, en toute modestie, que j’étais proche de la perfection.

Pour ma défense, ça faisait une semaine qu’elle n’avait pas mis le nez dehors à cause du grand froid.

Cet après-midi, tout a basculé.

J’ai sortie Yoko...à l’air libre...une toute petite demi-heure...

Et ce soir, elle a 39 de fièvre, les yeux qui pleurent et le nez qui recommence à faire distributeur de morve.

C'est reparti pour 15 jours de galère, de mouchage de nez, de hurlements la nuit.
J'entends déjà la belle mère "oh elle a mauvaise mine votre fille non?"

Mais qu'est qui m'a pris mon dieu????
J’m'en vais me flageller pour mon inconscience...

jeudi 27 janvier 2011

Heureux Bulots

Ça fait longtemps que je n'ai pas daubé sur le monde de l’entreprise non?
Alors je propose une soirée «cassage de boite» juste comme ça, histoire de ne pas se faire un ulcère.

Ah, quelqu’un lève la main au fond de la salle?
Oui? un idée?
On me propose un thème:
«Les vacances forcées...»
Ah c’est bon ça, je prends :

Cinq semaines de vacances par an bordel de merde...
Ça fait 90% du temps passé à travailler...

C’est le genre de constatation qui fou le vertige non?
90% de ma vie active...
Parfois j’aimerais être un bulot pour ne pas trop y réfléchir...

Et maintenant, le (tata) ponpon sur le gâteau:
A l’agence, on nous a annoncé qu’à partir de cette année,
c’est une semaine forcée à Noël et trois au mois d’aout!
Quatre semaines sur cinq imposées....et c’est légal....

J’ai eu envie de me lever sur mon bureau et de hurler
«RÉVOLUTION!!!!!!!!!!!!!!! NO PASSERAN!!!!!!!!!!»
Mais encore une fois, tout le monde à eu l’air de trouver ça normal autour de moi....

C’est une conspiration qui vient des plus hautes sphères de l’état!
Il veulent nous mouler dans un seul et unique modèle de pensée...

Tu aimes le printemps et tu voudrais partir trois semaines en juin pour cueillir des fleurs?
et bah non!

Tu n’es bien qu’ au fin fond de l’hiver canadien?
laisse tomber t’as pas le temps de partir si loin!

L’automne est la saison qui te fait vibrer depuis toujours?
lâche l’affaire!

Tu as toujours rêvé de partir un mois en Patagonie pendant l’été de l’hémisphère sud?
et puis quoi encore?

Tu fais comme tout le monde,
Tu pars au mois d’aout,
Tu te tapes des embouteillages monstrueux,
Tu t'arrêtes sur l’aire de Montélimar pour acheter du nougat,
Tu paies le prix « super haute saison» pour ta réservation,
Tu partages les couchers de soleil au bord de l'océan avec les hordes de gamins en vacances scolaires,
Tu pètes de chaud au milieu de la foule grouillante d'allemands en tongs-chaussettes.
Tu te fais enfiler par tous les restaurateurs qui ne supportent plus les touristes au mois d’aout.
Tu vas faire Bip bip? Meuuuuh avec les autres du camping.
Et pis c’est tout.

Ah d’accord, je comprends mieux...
Et une fois qu’on sait ça, on fait quoi?...
On attend la retraite et on ferme sa gueule?

mardi 25 janvier 2011

Lundi glacial

Je suis restée avec ma fille ce lundi.
L’idée d’avoir une journée pour profiter de Yoko en plus du weekend, de temps en temps, a été un des arguments pour que je retourne travailler sereinement.
La plupart du temps, j’en profite vraiment.

Mais les lundis comme hier où il fait un temps glacial,
où Yoko est intenable à l’intérieur
et qu’elle a interdiction de jouer dehors par moins 10 degrés...
La journée peut paraitre très très très longue....
Il faut donc faire preuve d’inventivité.

En plus, le réservoir d’essence de la voiture familiale était vide.
Ça fait trois fois que je paie le plein, j’suis sur qu’il le fait exprès...me ferais pas avoir cette fois là...
J’avais donc une zone de 2km2 autour de chez moi pour trouver une activité dans un endroit chauffé.
Je tape sur mon IIIpad,
Ah qu’est ce que je ferais sans mon IIiiiiiPad
«Activités pour bébé surexcité un lundi glacial....»
et PAF il me sort l’adresse d’un aquarium dont je n’ai jamais entendu parler à quelques rues de chez moi.

(Si si, je vous jure que vous feriez pareil,
ne rigolez pas, vous seriez prêtes, vous aussi, à aller à l‘aquarium s’ il était 8h30 un lundi matin et que vous n’aviez AUCUNE idée pour occuper votre enfant...
qui est trop petit pour faire de la peinture ....
et trop grand pour faire une sieste.)

Je pars donc, toute contente de ma trouvaille, à l’aquarium...
FERME LE LUNDI.

Merde j’ai utilisé de l’essence pour rien...il ne me reste à peine de quoi rentrer...
Je panique, je vois déjà la journée interminable à lire 50 fois la même histoire et refuser 50 fois le 50ème gâteau de l’après midi...

Mais en rejoignant ma voiture, je me rend compte que je suis en face du BOTANIC...et qu’il est ouvert le lundi matin...

Je pénètre timidement dans le magasin,
Et je réalise instantanément que je me trouve au paradis «des mamans qui ne savent pas quoi faire de leur gamin un lundi glacial».

Ça tombait pas mal pour le coup.
Yoko se met à gambader devant moi et hurle de plaisir quand elle se retrouve nez à nez avec les cochons d'Inde et les souris...
Après ça, elle s’assoit devant les aquariums...
Elle a passé plus de 45 mn (!!!) à éclater de rire en voyant les poissons tourner en rond (tourner en carré d’ailleurs, pour être plus précise).

On a laissé les animaux derrière nous et on est allé arracher toutes les fleurs qui dépassaient des chariots pour faire de jolis bouquets,
on a senti toutes les bougies parfumées,
on s’est assises dans toutes les chaises de jardins.

On a joué à la dinette autour des barbecues,
fait la sieste dans les hamacs.
Y a même des toilettes, un rayon lecture et du café chaud offert.
Le BOTANIC était en plus complètement VIDE...on avait cet immense parc d’attraction gratuit juste pour nous.

Je suis ressortie au bout de trois heures, sans avoir rien acheté...

Lorsque mon mari est rentré le soir, il n’a pas bien compris pourquoi il y avait du foin à hamster dans la couche de Yoko et des pétales de fleurs dans mon soutien-gorge...

Elle est pas belle la vie de maman?
Franchement?
Hein, qui qu’a dit qu’on savait plus s'amuser?
Bip bip!!Meuuuuuuuh

lundi 24 janvier 2011

Week End Radieux



Je rentre de mon «fameux» weekend.
Ah, je vous imagine soudain frétillantes sur votre chaise,
Vos yeux se sont allumés,
Vous attendez les détails....
Oh les Coquines...

Je peux vous dire que j’en ai eu pour mon compte...
Je me suis fait surprendre,
Je me suis faite retournée,
J’ai pris des claques dans la gueule ...et j’ai aimé ça,
Quand je pensais que ça allait s'arrêter, tout recommençait de plus belle, avec encore plus de force.
Mes mains ont caressées toutes les rugosités qui se présentaient à moi,
J’ai été ému aux larmes, j’en ai perdu l’équilibre.
Je suis montée très haut, redescendue, remontée, lentement, rapidement, à droite, à gauche...
Je me suis rapprochée du ciel, plus près, plus haut, plus près, plus hauuuuuuut,.... jusqu’à l’orgasme...solaire.

L’homme qui m’ a fait prendre mon pied de la sorte, ce n’est pas mon mari.
On l’appelle le FADA...
Cet homme, c’est Le Corbusier; le plus grand architecte de tous les temps....

Je vous sens déçues tout à coup...
Non ne partez pas, je veux vous raconter toute mon émotion face à cette «cité radieuse» de Marseille construite dans les années 50.

L’architecture du Corbu est cataloguée «austère et utopiste».
Mais cette utopie, s’élevait devant moi, l’Atlantide se trouve à Marseille...

Je me suis sentie minuscule face à l’humanité de cet homme.

Le programme est, encore aujourd’hui, futuriste.
Des centaines de logements, des bureaux, une boulangerie, une librairie, un restaurant, une épicerie, une école maternelle, un gymnase, un théâtre...
Tout cela dans un seul immeuble gigantesque,
Cette comète vole au dessus des fameux pilotis qui ont changés la face de l’architecture dans le monde.

J’y ai ressenti autant d’émotion que sur l’Acropole d’Athènes.

Sauf que la «maison du Fada» n’est pas en ruine, elle n’est pas morte, elle grouille, elle respire, elle justifie à elle seule ma passion pour l’architecture.

Les enfants montent à l’école, croisent le boulanger qui va ouvrir son magasin, la petite vieille qui rentre de chez le médecin, tout ça dans un même ascenseur....

Pas de couleurs à la mode comme le chocolat, la pistache, le lin, l’églantine, la peau de pêche ou la chair à saucisse écrasée qui fait tant de tort à l’élégance.
Les couleurs du Corbu sont le bleu, le jaune, le rouge et le vert.
La couleur qui sort du tube.

Des espaces d’une infinie douceur, des détails pleins d'humour, des appartements qui respectent la cellule familiale, une architecture honnête et ....sublime.

Et puis il y a ce toit terrasse.
Jamais je n’ai vu de lieu aussi «juste» que celui-ci.
La perfection de la maitrise spatiale est atteinte tout là haut.
Ce jardin, minéral et suspendu, sublime le paysage, la mer, les collines, le ciel.

Je suis à Corbu, ce que le peintre en bâtiment est à Matisse ...
Et je trouve que c’est déjà pas mal...






ps: et le petit plus du lundi parce que le lundi c’est la loose...
Attention âme sensibles s’abstenir c’est très très dur....
http://totallycoolpix.com/2010/12/best-pictures-of-the-decade-the-noughties/

vendredi 21 janvier 2011

L'ennui

(Non, je vous rassure le titre de ce billet n’a rien à voir avec le weekend baise, on l’avait décalé, premier weekend des soldes obligeait...)



J’entretiens un rapport tout particulier à l’ennui;
C’est comme un compagnon de vie qui disparait de temps en temps mais finit toujours par revenir...

C’est le thème favori de Sofia Coppola et c’est pour cela que son cinéma résonne en moi plus encore que les autres.


D’aussi loin que je me souvienne, enfant, je m’ennuyais très souvent.

Je réclamais toujours que l’on joue avec moi mais ce n’était pas le style de la maison.

Je regardais mes parents et ma sœur lire pendant des heures,
seuls chacun dans leurs lignes.


Dans cette famille, j’avais l’impression d’être un extra-terrestre de m’ennuyer de la sorte.

J’étais incapable de m’occuper toute seule.

On m’a offert un cochon d'Inde pour remplacer mes parents débordés,
mais il est mort au bout de six mois.

Ils ont tenté de me mettre à la console,
mais je ne m’y suis jamais vraiment intéressée.

J’ai eu le droit à la guitare classique, à la GRS, au cours de cuisine, de couture.



J’avais une ultra exigence à la vie, si ce que l’on me proposait n'était pas GENIAL, je ne voyais pas l'intérêt de le faire, alors je ne faisais rien.



Même étudiante, je pouvais tourner en rond des heures durant sans avoir la moindre idée pour remplir ma journée.


Cela me plongeait dans une perplexité profonde, le but de la vie ne pouvait pas se résumer à meubler le temps par des petites choses insignifiantes entre deux grands voyages.



Un jour, au détour d’une soirée bien arrosée, je suis tombée sur l’occupation la plus prenante qui soit.

Je me suis mise à fumer.

Les dimanches après midi pluvieux

une soirée sans télé,
un trou de quelques heures dans mon planning de vacances,
un train en retard,

Tous ces moments habituellement angoissants pour moi se transformèrent en doux rendez-vous.

J’ai aussi découvert le plaisir d’être seule dans le noir sur mon balcon,

d’attendre quelqu’un dans la rue, 

de passer des journées entières à ne pas faire grand chose mais de m’en contenter.

J’imagine que c’est très politiquement incorrect de dire ça mais la cigarette m’a permis d'apprivoiser ces moments d’ennui profond.



Et puis il a bien fallu que je passe par la case ANALYSE.
J’ai «suivi» quelqu’un, ou quelqu'un me suivait d’ailleurs, je ne sais pas dans quel sens ça marche cette histoire.

On m’y a expliqué quelque chose de très important:

L’ennui n'existe pas vraiment en tant que tel, il est juste la résultante d’un état dépressif.


PAF, PREND ÇA DANS LA GUEULE, ça fera 250 euros s’il vous plait mademoiselle.

A chaque fois que je m’ennuyais c’est parce que je déprimais...depuis l’enfance...
(Mes parents auraient évidemment dû jouer plus avec moi mais ça m’aurait couté trop cher de m’attarder dessus, je suis donc allée directement à la case «pardon» sans passer par la case «reproches»)

.

Depuis, j’ai réussi à semer celui qui me suivait, je l’ai laissé sur le coin de la route.
Je ne m’ennuie plus.

J’ai arrêté de fumer aussi.
(Fumer tue…vraiment)



Mais je regrette souvent ces moments de face à face avec moi même que seule une cigarette grillée dans le noir, sur mon balcon d’étudiante, m’offrait.


Ce plaisir égoïste et malsain perdu au milieu d’une vie raisonnable et ennuyeuse.

jeudi 20 janvier 2011

Talons

Cela fait un mois que je porte ma tenue de déprime saisonnière à la maison.
Pantoufles ramollies.
Vieux pull informe et bouloché.
Jogging qui se ressert autour de la cheville, archi troué.
Cheveux gras et regard bovin.

Depuis quelques jours, je me dis qu’il faut que je réagisse...
J’ouvre ma penderie, je cherche des nouvelles associations de sapes qui me redonneraient le moral mais je finis toujours par ressortir le vieux jogging qui se ressert autour de la cheville.

En faisant le fond des cartons de fringues d’été, d’hiver, de mi saison, de ski, de chantier ...je finis par tomber sur une paire de chaussures que j’avais complètement oubliée...ma paire de chaussures à talons vernies.

Ma première vraie paire de chaussures de «dames».
J’enfile un premier pied et déjà je me sens toute drôle.
Puis le deuxième...
Et là, sans vraiment comprendre pourquoi, j’ai l’impression de me transformer en une sex-bombe qui ferait pâlir Pénélope Cruz de jalousie...

C’est épatant les talons, cela réveille la moindre parcelle de féminité qui est en nous.
Je marche alors dans mon appartement avec mes talons et même mon jogging qui se ressert autour de la cheville ressemble soudainement à un sarouel Diesel...

J’ai alors envie de m’épiler, de me faire un masque à l’argile, de me maquiller et de manger du chocolat.
J’enfile des bas résilles, une jupe courte.
On frappe à la porte, c’est surement mon mari qui a oublié ses clés, il va être surpris de me voir comme ça...

J’entrouvre langoureusement la porte:

«Dis donc pauv’ tâche, vous me prenez pour un con ou quoi, vous cherchez à me faire chier depuis ce matin que vous vous trimballez vos talons dans tout l’appartement.
Je suis le voisin d’en dessous et je n’en peux plus, METTEZ DES PANTOUFLES comme tout le monde bordel de merde!»

Les douze coup de minuit ont sonné... j’ai retrouvé mes habits de souillons.

mardi 18 janvier 2011

Family geek


On a toujours refusé les baby phone.
On nous avait dit un jour que ça rendait «dépendants», dépendants à quoi, je n’avais pas trop compris, mais à l’époque il suffisait qu’on nous dise quelques chose sur les enfants pour qu’on acquiesce bêtement.

Il y a quelques mois, des copains nous ont invité à dîner (oui je sais on a une vie trépidante, on sort tout le temps, l’arrivée de Yoko n’a rien changé etc....).
Il s’avère que chez nos amis, la chambre de Yoko était située dans l’ancienne grange alors que l’on dînait dans la maison principale 100m plus loin.
On était inquiets parce qu’à cet âge là, elle se réveillait tout le temps.
Les allers- retours incessants entre la table et la chambre semblaient inévitables...
Ça sentait la soirée ratée...

Je me tourne vers mon mari et j’implore le Mac Gyver qui est en lui de se réveiller là maintenant.
Ouh, j’ai touché un point sensible là,
Ouh il est piqué au vif l’ami,
Ouh je sens le Nerd en lui qui hurle de le laisser s’exprimer.
Je le vois déballer comme un fou son sac, sortir son ordi portable et sa pelote de câbles dont il ne se sépare jamais...

(je n’ ai toujours pas compris pourquoi il se trimballe autant de matériel dans le dos pour aller dîner chez des copains....mais apparemment j’suis trop péteuse pour comprendre, lui il ne me demande pas pourquoi je me trimballe mon sac à main quand je descends jouer dans le jardin ou quand je vais aux toilettes, cqfd)

Bref, le vllà t y pas qu’il branche son portable dans la chambre de la petite,
arrive à se pirater le réseau wifi du voisin,
installe skype,
fait pareil dans la salle à manger via son iphone
et HOP le baby phone des FAMILY GEEK vient de naître!

On était connecté par skype en direct de la chambre et on pouvait même mettre la webcam!
C’est trop bon non? On est complètement atteint par la micro c’est ça?...
Promis, je ferais une cure de désintox un jour...

lundi 17 janvier 2011

Se noyer dans un verre d'eau


Prendre de l’âge, ça a parfois du bon.
Surtout professionnellement (sexuellement aussi mais ce n‘est absolument pas le sujet).
Quand on sort de l’école d’architecture, on ne sait RIEN FAIRE et j’imagine que c’est valable pour beaucoup d’autres écoles ou facultés.

Lorsque l’on est enfin retenu pour un poste, le patron est toujours persuadé d’avoir trouvé sa perle rare, mais rapidement, il se rend compte qu’on est juste un débutant de plus.
On est souvent incapable de faire la moindre chose sans être chapeautée par son supérieur.
Je me souviens des regards attendris des bureaux d’étude quand je prenais la parole...oh c’est bien ma p’tite dame qu’ils disaient, vous parlez bien pour votre âge.

Puis vient le temps où on vous fait un peu plus confiance, où on vous laisse des responsabilités.
On se noie instantanément dans un verre d’eau, on rougit, on postillonne, on bégaie.
Je pouvais tenir les réunions mais je ne me sentais pas crédible pour un sou; je ne l’étais d’ailleurs surement pas.
J’avais l’impression de jouer à la «grande».

Je rentrais chez moi, le ventre noué de stress, épuisée par la concentration dont je devais faire preuve pour comprendre un tout petit peu ce que l’on me racontait.

J’ai trouvé cette expérience très traumatisante, à moins d’avoir une confiance en soi hyper développée, c’est impossible d’en ressortir indemne.
Maintenant, est-ce parce que je suis mère ou que j’ai pris des ans, je n’ai plus l’impression de jouer un rôle et d’être une incompétente finie.
Mon patron s’est définitivement fait à l’idée que je n’étais pas sa perle rare et je peux tranquillement m’épanouir sans le décevoir plus.

Il suffit souvent qu’un petit nouveau arrive après vous pour qu’on vous lâche la grappe et que vous passiez pour débrouillarde à côté de ce gamin attardé qui sort tout juste de l’école.
Et vous participez même à ce genre de discussion:
«ah nan mais c’est pas possible, ils savent vraiment rien faire les débutants...de mon temps c’était pas pareil, c’était mieux avant non?».

Et le petit plus du lundi parce que le lundi c’est la loose...
Ecoutez jusqu’au bout, c’est à faire tomber sa p’tite culotte...

http://www.mytaratata.com/Pages/VIDEO_page_video.aspx?sig=iLyROoafttZN

vendredi 14 janvier 2011

Destinée


Pourquoi en faire un deuxième?
Je suis terrorisée à l’idée de faire un deuxième enfant.
Je suis en fait terrorisée de devoir vivre à nouveau neuf mois de grossesse.
Pourquoi le faire me direz-vous, pourquoi ne pas se contenter d’un seul enfant?

Je suis tombée enceinte à un moment où j’aurais juré ne pas en être capable, j’ai été violemment surprise puis finalement agréablement surprise.
Cette soudaineté me ressemblait, je n’ai pas eu à me poser de question sur le fait de vouloir ou non un enfant, elle était là avant même que j’y songe.

La grossesse n’est pas un bon souvenir, la notion de sacrifice est tabou mais je peux vous dire que c’est exactement ce que j’ai ressenti.
Et ça ne dure pas que neuf mois...Yoko a 16 mois et je retrouve seulement maintenant la plénitude de mon corps.
Bien sur que de la sentir bouger et grandir contre mon coeur a été une expérience fabuleuse.
Je passais mes journées sur internet pour voir la taille qu’elle faisait, la normalité ou non de ma tristesse profonde qui se transformait en allégresse au détour d’un mot doux ou d’un mouvement de mon bébé, la suite du programme de préparation à l’accouchement...c’était très excitant.

Mais je sais déjà tout ça, je ne veux plus le vivre...
Je ne veux plus me sentir malade tous les matins, je ne veux plus aller chez le médecin tous les 15 jours, je ne veux plus passer mes soirées à regarder les autres boire et rire alors que moi je m’endors sur mon ventre.
Je ne veux plus me sentir profondément fragile, à la merci de mes émotions et de mes angoisses, rythmés par des résultats médicaux toujours mauvais, par des gynéco sadiques qui ne tolèrent pas les inquiétudes d’une femme enceinte.
Je ne veux plus de cette responsabilité.
Etre mère une fois est déjà tellement contrit de responsabilités, j’essaie tant et tant d’être parfaite, comment pourrais-je avoir le temps de prendre soin de mon ventre...

Le dévouement dont chaque mère qui enfante fait preuve, semble complètement normal aux yeux de notre humanité, on nous demande en plus de nous en réjouir...
Ce soir j’ai envie de remettre ce sacrifice au centre de notre vie de femme, accepter cette soi disant destinée, ce n’est pas rien.

Et pourtant, depuis quelques jours, quand je regarde Yoko, je me dis qu’il me manque quelque chose, c’est comme si le numéro deux était déjà parmi nous, une évidence profonde.
C’est plus fort que moi.

J’ai à peine réalisée que je n’étais plus une ado, que je suis devenue mère alors fonder une tribu en faisant un deuxième...
J’ai le vertige...

jeudi 13 janvier 2011


Et voilà,
Il ne faut pas que je fasse l’étonnée non plus.
Je me doutais bien que ça allait me tomber sur le coin de la gueule un jour...

Mon mari, n’a pas eu son pull bleu à noël...il m’a donc réclamé son dû.
Les bon comptes font les bon amis qu’il m’dit ce con là!

Mais il ne pouvait pas attendre le printemps non?
Va falloir que je me tape un weekend baise en plein mois de janvier alors que:
D’une part, c’est la première semaine des soldes,
D’autre part je rêvais de déprimer peinarde dans mon jogging peignoir pendant deux jours à regarder des épisodes de Gossip girl et de Greys,
Et qu’en plus je n' avais pas du tout l’intention de m’épiler avant les bourgeons du printemps.

J’suis sure qu’il va me demander de parler en plus...il va me faire le coup du super resto, de la bonne bouteille de vin, de la chambre dans un hôtel ultra design comme je les aime...

Mais merde alors, il peut pas me laisser faire ma Déprime saisonnière tranquillement???, comprennent vraiment rien ces mecs...complètement à côté de la plaque...une fois de plus...m’en fou m’épilerais pas...même pas sous les bras...


Le 17 décembre 2010 (pour ceux qui n'avaient pas suivi)

Conseil Cadeau
Dites, est-ce que c’est considéré comme de la prostitution si j’offre un «Weekend Baise» à mon mari pour Noël?
Parce que là j’ai plus un rond et j’ai surtout la super flemme d’aller lui acheter un pull (bleu à col en V comme chaque année)...
Un«Weekend Baise» c’est original non? pis ça coute rien du tout...avec moi la baise bien sur...j'vous vois venir...

mardi 11 janvier 2011

Dépression Saisonnière

 
«La dépression saisonnière est une des formes des troubles dépressifs. Il s’agit d’un épisode de dépression qui s’installe à l’automne ou au début de l’hiver et dure jusqu’au printemps. 


Les symptômes sont ceux de tout épisode dépressif : tristesse permanente, perte d’intérêt pour quoi que ce soit, irritabilité, troubles du sommeil, perte ou gain de poids. 


Les sujets victimes de dépression saisonnière ont plus fréquemment tendance à l’hypersomnie (trop dormir) et à la boulimie (trop manger). Ils sont souvent attirés par les sucreries et ont tendance à grossir au cours des mois d’hiver. Ils ont également tendance à une accentuation de leur tristesse dans la soirée.»



Ah d’accord, je comprends mieux...
Et une fois qu’on sait ça, on fait quoi?...

On attend le printemps et on ferme sa gueule?

lundi 10 janvier 2011

Ivresse

Tant de souvenirs sont liés à un état d’ivresse parfois avancé parfois suggéré.
Dans notre société où l’on doit tout contrôler, où les relations humaines sont souvent terrorisées par le jugement d’autrui, par la peur de décevoir l’autre...l’ivresse est une fenêtre de respiration.

Je me sens 100% moi même quand je suis ivre, je n’ai jamais fait quelque chose que je regrettais pour avoir trop bu.
Je suis faite pour vivre dans un monde d’ivresse, où l’on éclate de rire, où l’on ne doit pas tourner la langue dans sa bouche avant de parler (sauf si c’est dans la bouche de son mari ou de la serveuse).
Un monde où l’on se fiche d’avoir la gueule de travers, où l’on parle de la même façon à son patron et à son copain d’enfance.

Je sors du boulot, la tête dans un étau, j’ai rendez vous avec les filles:
«je bois une bière et je rentre, j’suis nase, faut que je dorme, j’ai du travail, pô envie...»
Il suffit d’en boire une de bière, et de se laisser faire.
Petit à petit, mon corps se détend, muscle après muscle, je glisse dans le coton, je m’en ressers une autre, je glisse encore un peu plus, encore une...
Au moment où je suis aussi molle que les montres de Dali sur ma chaise, je me redresse alors et j'éclate de rire pour la première fois de la journée, je me sens vivante, moi même.
D’un seul coup, je me fiche éperdument de ne pas avoir mes huit heures de sommeil ou de ma réunion du lendemain.
Je m’entends jacasser comme une ado, j’arrive à oublier toutes mes responsabilité de mère, je me sens délicieusement seule...
La musique commence à couler dans mon corps que j’aime soudainement, je relâche mon ventre constamment rentré quand je suis en public.
Je danse jusqu’au bout de la nuit sans retenue parce que je ne danse plus pour plaire, je danse pour moi.
...
Il y a des périodes où l’on croise son mari le matin, le soir, on peut même passer ses soirées ensemble mais on ne se connecte jamais vraiment, on reste chacun dans ses soucis.
Quand arrive le vendredi soir, il passe souvent acheter une bonne bouteille de vin, du fromage et de la charcuterie chez le traiteur.
Pendant qu’il couche Yoko, je roule un pétard.
On est très silencieux, on ne se force pas à parler, on sait que l’alcool va agir tout seul.
A la moitié de la bouteille, nos regards se croisent pour la première fois de la semaine et ils sont emplis de douceur.
La connexion est rétablie, on finit la bouteille parfois en silence parfois dans des éclats de rire.
On sort fumer notre pétard parfois en guise de dessert parfois en guise de cigarette après l’amour.
On se réveille le samedi matin détendus et connectés.
...
Je suis seule à la maison, Yoko et mon mari sont ailleurs.
Je me sers de la quinoa, une boite de maïs, une échalote, un avocat.
J’ouvre une bouteille de blanc ou de rosé selon la saison et je me pose devant l’ordinateur.
Je mets de la musique, de la soul, uniquement de la soul.
Et je commence à écrire.
Et je commence à boire.
Je suis si bien, heureuse d’aimer être seule de temps en temps.
Je laisse mon imagination glisser sur le bout de mes doigts pour vous raconter ma dernière émotion, je publie.
Je mets Heavy Cross de GOSSIP, je saute dans tout l’appart avec mon verre à la main, je me fais couler un bain, et je finis la bouteille au milieu des bulles de savon.
...
Je ne comprends toujours pas comment j’ai fait pour ne pas boire pendant un an de grossesse et d’allaitement...et dire qu’un jour, il va falloir que je remette ça.
...
Je vous laisse, mon bain est prêt.


ps: je mets en place un système de sondage pour évaluer le profil psychologique de mes liseuses/eurs.
Merci de cocher la case sur votre droite!

dimanche 9 janvier 2011

GeeKoples


Nous avions besoin de pain pour ce soir.
Comme j’étais connectée à gmail, j’ai «buzzé» mon mari: urgence pain.
J’ai attendu quelques minutes mais je n’ai pas eu de commentaires sur mon buzz, je suis donc allée boire un café.
Quand je suis revenue, j’ai vu qu’il avait essayé de me parler par le chat de msn (le ringard).
J’ai voulu enchainer mais il était déjà déconnecté.
Je suis allée voir sur son twitter pour savoir où il était mais il ne l’avait pas mis à jour.
Il essaie alors de m’appeler par Facetime mais je n’ai pas installé l’appli sur mon iiiipad, ça ne marche pas.
Son statut sur Facebook indique qu’il est aux toilettes.
Comme je sais qu’il joue sur son iphone quand il est sur le trône, je tente le bon vieux sms.
Ça ne capte pas.
Je suis complètement désemparée maintenant, je n’ai plus aucun moyen de joindre mon mari...
Mais je vois un truc bizarre, tout fin avec une mine au bout qui traine dans le fond d’un tiroir
Ah tiens, un stylo.
Je dégotte un bout de papier et je laisse un mot sur le frigo...urgence pain.

Je n’ai absolument aucun espoir d’avoir du pain ce soir sauf s’il rentre avant moi et qu’il va se chercher une bière...et encore, il aura surement le nez rivé sur son imac...



Et le petit plus du presque lundi parce que le lundi c'est la loose...
http://www.youtube.com/watch?v=ZKgIL8TKrrE


ps: j'ai donc vu Somewhere...profondément dépressif, passionnant mais Sofia est très avare en émotion, en musique et en dialogue...je crois que je suis déçue...mais bouleversée quand même mais déçue...

vendredi 7 janvier 2011

Fantasme


J’ai donc pris une baby siter pour samedi soir (pour aller voir Somewhere...).
Ça fait tout drôle quand même; j’ai l’impression que je faisais moi même du baby-sitting il n’ y a pas si longtemps que ça...
Du coup mes souvenirs remontant à la surface, j’ai quand même eu une petite discussion de rien du tout avec mon mari.
«oui, on est des parents funky, oui, on est des gens cools, oui on la ramène chez elle le soir, oui, on lui donne un p’tit pétard pour la route,  mais NON, ON NE SAUTE PAS LA BABY-SITTER»
Vous me trouvez un peu dure?...
Le pire c’est qu’il avait l’air presque déçu...le con.

mardi 4 janvier 2011

Les copains sans enfant ou CSE


Si si je vous jure, il y a des bienheureux qui n’ont pas (pas encore pour certains) d’enfants.
Le problème avec ces gens là c’est lorsque l’on part en vacances avec eux.
Parce que dans la vie normale, on a l’impression qu’on gère super bien l’arrivée d’un enfant.
On continue à faire l’amour avec son mari (2 fois par semaine la moyenne nationale...oui oui c’est ça....), on s’autorise une bonne cuite de temps en temps, on se fait des soirées téloche tranquille sous la couette, enfin bref, on arrive à se persuader que ça ne change pas grand chose.
Mais quand vous partez avec des gens sans enfant....c’est là que tout bascule...c’est là que vous vous rendez compte de l’emmerdement maximum qu’engendre un enfant.

Ça commence direct au réveil, les copains sans enfant (que j’appellerais CSE pour plus d’anonymat), ouvrent un œil vers 11 heures...
Nous, ça fait plus de 4 heures qu’on est debout, la petite ne supporte plus d’être à l’intérieur, elle est scotchée à la fenêtre et hurle en montrant la neige.
Et les CSE attaquent :
«Bonjour bonjour, quelle belle journée (avec la voix complètement reposée de celui qui vient de faire une PUTAIN de grass mat’), je vais me faire un bon peti déj, une bonne douche, un bon caca et on ira jouer dans la neige tous ensemble! Vous nous attendez n’est-ce pas?»
Mais on PEUT PAS attendre! Yoko elle hurle et bave comme une tarée parce qu’elle veut sortir!
On répond timidement:
 «Prenez votre temps, nous on part devant...»
Les salops, j’suis sure qu’ils s’autorisent même une partie de jambes en l’air alors que nous on se caille les miches sur cette putain de luge....

Mais les contraintes continuent de s’amonceler...
Au retour de la luge, Yoko part faire sa sieste.
Nous on n’ a QUE ce moment là pour faire la sieste (enfin pour faire des galipettes bien sur, 2 fois par semaine la moyenne nationale...oui oui c’est ça....), notre unique moment d’intimité de la journée c’est LA sieste de Yoko...
Les CSE surexcités:
«On se fait un petit trivial les copains? une coinche, un trou du cul?»

Quitte à pas dormir pendant la sieste, on essaie de manger pendant qu’elle dort mais ils se sont levés à 11h les CSE, ils n'ont pas faim...
Pis ils s’en foutent eux de manger avec Yoko dans les pattes, ils ne se lèvent pas toutes les trois secondes pour enlever les doigts de la petite des prises de la maison...

Et vlà que vers 17h, ils nous disent qu’ils iraient bien boire une mousse peinards dans un bar tous ensemble...
Et nous, tu crois pas qu’on aimerait en boire une de mousse?...on PEUT PAS, à chaque fois que l’on a tenté, Yoko se met à chougner sans discontinuer jusqu’à qu’on se lève pour repartir...

La soirée finit bien par arriver...on passe à table à 22 heures, je m'endors sur mon Mojitos à 23...tandis que les CSE sont au top de leur forme...
On abandonne, on monte se coucher et on a l'impression d’être des boulets géants...d’être des vieux cons qui ne peuvent plus rien faire...on déprime...

En se quittant sur le parking à la fin du séjour, on s’excuse presque d’exister, on se dit qu’ils ont du se faire chier...
Mais ma copine sans enfant me déclare tranquillement:
«Quand on vous voit tous les trois...ça donne vraiment envie d’avoir des enfants...»

Je bombe le torse, je rugis de fierté.
Je me dis que la naïveté a du bon...sont complètements tarés les gens qui veulent des enfants....

(nan mais sérieux 2 fois par semaine c'est abusé?...en moyenne!!!! genre autant le papy de 80 ans que le gamin de 12 ans....???? enfin j'dis ça j'dis rien)

lundi 3 janvier 2011

Youhou


C’est moi où il règne une atmosphère de déprime avancée au taf?....
A peine la bonne année souhaitée à la machine à café, qu’on a déjà compris tout le mal qui nous attendait.
Allez le premier Ctrl alt Suppr/Mot de passe/ Enter de l’année....
Et c’est reparti...
Ah c’est marrant en 2011 c’est toujours aussi chiant de travailler qu’en 2010..et mon patron ressemble plus encore à un blaireau...c’est sa nouvelle coupe de cheveux peut être...ou cette chemise affreuse....


 Plus tard: et comme mes millions de fans sont devenus hystériques quant à mon oubli du petit plus du lundi parce que le lundi c'est la loose...
C'est juste la seule réalisatrice qui me fait prendre une baby siter une semaine à l'avance pour être sure d'être une des premières à voir son nouveau film...
(Lost in Translation est mon film CULTISSIME pour des centaines de miliers de raisons... )


http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=vvSspY7WU10&gl=FR

samedi 1 janvier 2011

31 décembre, 17h30.

Il y a A. qui se prépare un réveillon entres filles, bonne bouffe, bon
vin et bonne musique, elle a ressorti sa robe bustier noire de la
soirée de Noël.
Elle sait qu'il n'y aura pas de chaire fraiche à se mettre sous la
dent mais c'est comme ça, à Paris, où que l'on aille il faut
s'habiller.
Il y a J. qui vient de passer une journée à s'occuper de ses deux
marmots qui ont été particulièrement excités par la neige, elle s'est
en plus pris la tête avec son homme et n'en a pas dormi de la
nuit....elle se tape une vodka red bull sur le coin de la table pour
espérer tenir jusqu'à minuit....
Il y a V. au fin fond de la Patagonie, qui va fêter cette nouvelle
année avec les pingouins six heures après nous.
Il y a C. qui se retrouve, une fois encore, à vingt dans un gite pour
six; en coupant les pommes de terre pour la tartiflette
traditionnelle, elle se dit que non vraiment, elle est trop vieille
pour ça et que l'année prochaine elle fera en sorte de partir en
voyage à cette période là.
Il y a M. qui ne se prépare pas, c'est la première fois qu'elle ne se
culpabilisera pas de ne rien faire, elle est enceinte, elle ne boit
pas.
Elle fumera quand même une petite cloppe pour fêter cette année sans cloppe.
Il y a LL qui est au bord de la crise de nerf à la Réunion, ses
vacances tournent au vinaigre, cela devait être un voyage entre
célibataires affamées et elle se retrouve avec une psychorigide qui
n'a pas du tout l'intention de se faire sauter ce soir...
Il y a T. et L. qui s'apprêtent à passer un réveillon en tête à tête
alors qu'ils savent très bien que leur histoire est finie depuis
longtemps, peut être se forceront-ils a baiser une fois encore, mais
de là à avoir un orgasme...faut pas pousser.
Il y a tout ceux qui fustigent les réveillons parce qu'ils se sentent
trop seuls, trop nombreux, trop tristes...
Il y a ceux qui s'en souhaitent une meilleure, une moins pire, une aussi bien.
Il y a ce vin chaud qui me tend les bras, je vais faire en sorte d'en
boire tant et tant que j'échapperais au micro bilan annuel de minuit
qui nous laisse souvent déprimés pour le reste de la soirée!
Je vous souhaite à tous et à toutes une belle cuite du nouvel an!

Envoyé de mon iPad