dimanche 12 décembre 2010
Boudoirs
Il a bien fallu qu'on finisse par rentrer...
Le retour semblait se dérouler mieux que le départ; on avait même eu le droit de garder la poussette cette fois-ci.
Hélas..., en pénétrant dans l’avion, des hurlements de bébé percutèrent nos oreilles.
On pria pour ne pas être à côté du chiard pendant tout le vol.
«Mais que font ses parents bordel? Qu’ils le fassent taire!»
On essayait de se réfugier au fond de l’avion mais les cris semblaient nous suivre.
Je me rendis compte en baissant les yeux, que c'était en fait Yoko qui hurlait dans mes bras...
Je plaignis mes voisins...
Je m’assis un peu honteuse à côté d’un couple avec un autre enfant, ma boite à cri sur les genoux.
Le regard qu’ils nous lancèrent fut d’un immense mépris.
Yoko continuait de pleurer bruyamment...le décollage n'arrangea rien, j’attrapai un gâteau dans le sac et je le fourrai dans la bouche de ma fille qui se tut instantanément.
Le gamin d’à côté tomba alors comme amoureux du boudoir...
Je proposai gentiment à la maman de donner un autre gâteau à son enfant...
Elle me lança des regards horrifiés:
«ah non Môdame, mon enfant ne mange pas de b-o-u-d-o-i-r-s (elle semblait vomir en prononçant ce mot) et surtout pas pour le faire taire, nous lui expliquons les choses clairement (le gamin avait 12 mois tout au plus) et il a l’intelligence de se calmer tout seul»
Sauf que le gamin , il le voulait vraiment son gâteau...
Sa mère a eu beau lui expliquer tous les problèmes gravissimes et irrémédiables qu’entrainait un boudoir non étiqueté Agriculture Biologique, pris en dehors des heures réglementaires des repas qui plus est, mais il se mit à brailler comme un fou.
Yoko suça le plus calmement du monde son boudoir, puis tous les boudoirs puis le carton du paquet de boudoirs.
Elle regardait le gamin beugler avec étonnement et même amusement.
Elle s’endormit sur la dernière miette qui trainait.
Elle se réveilla tout de même une ou deux fois pendant le vol à cause du chiard d’à côté qui, quant à lui, a passé le vol à hurler de colère en montrant du doigt les miettes de gâteaux.
Les parents devenaient hystériques, ils étaient même prêt à lui donner un boudoir mais Yoko les avaient tous mâchouillés et avalés goulument.
J’entendais les gens derrière:
«Mais que font ses parents bordel? Qu’ils le fassent taire!»
Je me permis de rajouter un long soupir qui pouvait passer pour de l'exaspération mais en fait, c'était bel et bien un soupir de cruelle satisfaction....hé hé hé chacun sa merde...
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La connerie des parents peut-être à la hauteur de l'incompréhension des enfants...
RépondreSupprimerEt vice et versa...
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