jeudi 3 mars 2011
Qui a peur du point G?
Aujourd’hui, sur France inter, dans «la tête au carré»,
Odile Buisson, gynécologue obstétricienne, présentait son livre:
«Qui a peur du point G, le plaisir féminin, une angoisse masculine.»
Cela m’a vraiment interpellé.
Cette femme est une militante féministe qui étudie le plaisir d’un point de vue scientifique.
Plus particulièrement, elle a été la première à réaliser des échographies du ...clitoris...
Elle expliquait le tabou que représentait le plaisir sexuel des femmes dans notre société.
En effet, je me souviens bien de mes cours d’éducation sexuelle,
on avait des schémas de notre appareil génital, mais à aucun moment, le clitoris n’était mentionné.
Et pourtant, c’est difficile de le rater...
L’orgasme chez l’homme a une utilité reproductive, pas de plaisir, pas de semence.
Alors que notre plaisir à nous ne sert à rien de ce point de vue.
Le viagra existe depuis maintenant bien longtemps alors qu’il n’y a aucune recherche de faite pour régler le problème de libido chez la femme.
La société règle les faiblesses érectiles mais aider les femmes en manque de désir...à quoi bon...
Tous les grands chercheurs sont des hommes, la faute à la misogynie du monde du travail, c’est pour cela qu’il y a si peu de recherche de notre côté.
Nous les femmes, on doit tout comprendre toutes seules.
Personne ne nous a jamais expliqué les zones du plaisir.
Jamais je n’ai rencontré de gynécologue qui a pris le temps de m’expliquer les transformations de mon corps d'adolescente d’abord, puis de femme et encore moins de future mère.
La sexualité est tellement complexe, angoissante et frustrante quand cela ne fonctionne pas...
C’est évident, on progresse dans le bon sens, les sex toy en sont une preuve tangible
mais combien d’hommes ne tolèrent pas la masturbation féminine,
combien de femmes n'osent pas dire qu'elles ne connaissent pas la jouissance avec leur homme...
Alors que la masturbation masculine, c’est une question de santé publique bien sur, les pauvres, ils ont des pulsions eux...
Le stéréotype de la femme migraineuse tient encore bon...quand ces messieurs (sauf vous bien sur lecteurs clairsemés) réaliseront que c’est eux qui nous filent la migraine, on aura fait un grand pas...
Plus sérieusement, j'espère que ma fille aura une éducation sexuelle moins culpabilisante que celle que l’on nous délivrait...
http://sites.radiofrance.fr/franceinter/em/lateteaucarre/index.php?id=101429
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J'ai écouté l'émission hier aussi!
RépondreSupprimerTrès intéressante.
Tu vas lire le livre? Si tu le fais tien nous au courant si ça vaut le coup.
Moi j'ai beaucoup de plaisir avec Nicolas, c'est lui qui ma fait mon éducation sexuelle. Je n'ai pas eu beaucoup d'amants dans la vie.
RépondreSupprimerRose je te félicite très bon article quand même.
La sexualité des femmes, quelle question complexe!!! Il y a un très bon article dans le dernier magazine Causette qui explique aussi que les femmes autant que les hommes ont des besoins sexuels et pas plus les hommes que les femmes! Je cite "l'idée selon laquelle les homes ont plus besoin de sexe que les femmes nuit gravement à notre vie sexuelle et légitime les inégalités hommes femmes" Y a du boulot les filles!!!
RépondreSupprimerLes gens qui ont inventé et a révélé le point G ont peur, parce que le point G n'existe pas: il s'agit d'une fraude scientifique?
RépondreSupprimerLe point G est une hypothèse et il n’y a pas d’évidence anatomique de l’orgasme vaginal, qui a été inventé par Freud en 1905 sans aucune base scientifique. Grafenberg, en 1950, n’a pas découvert de G-spot et il n’a pas parlé d’orgasme des glandes intra urétrales, en plus il n’y a pas d’image échographique ou d’image anatomique du point G (et la prostate féminine n’a pas une structure anatomique qui peut être responsable d’un orgasme). La zone hypothétiquement appelée point G ne devrait pas être appelée avec le nom de Grafenberg. L’anatomie vulvaire et des organes érectiles (trigger de l’orgasme) est décrite dans les texts d’anatomie. La vulve est l’ensemble des grandes lèvres et du vestibule, avec son appareil érectile: clitoris (gland; corps; racines: les racines sont la partie cachée du clitoris), bulbes vestibulaires et corps spongiosum, petites lèvres; ces structures sont localisées au dessous du diaphragme urogénitale, en face de la symphyse pubienne et dans la région antérieure périnéale [1].
Dr Odile Buisson présente des hypothèses pour expliquer d’autres hypothèses, ses conclusions qui n’ont pas de base scientifique, le clitoris n'est pas le point G et il n’écrit pas combien de femmes seraient celles avec le point G. Les racines du clitoris sont attachées aux branches ischiopubiennes et sont couvertes par les muscles ischiocarverneux, pour cela ils ne peuvent pas être en contact avec la parois antérieure vaginale: le vagin n’a pas de relation anatomique avec le clitoris. L’urètre périnéale féminine, située devant la paroi vaginale antérieure, est d’environ un centimètre de longueur et la zone du point G est dans la paroi pelvienne de l’urètre (avec une échographie il n’est pas possible de visualiser les glandes qui forment la prostate féminine), le pénis masculin ne peut être en contact avec le plexus veineux de Kobelt ou avec les racines du clitoris (qui n’ont pas de récepteurs sensitifs ni de sensibilité érogène) pendant le rapport sexuelles [2,3].
En conclusion, le point G n’existe pas: orgasme Clitoridien/vaginal/utérin, le point G/A/C/U sont des termes qui ne devraient pas être utilisés par les sexologues, les femmes et les média. Les femmes ont droit au plaisir sexuel: l’orgasme féminin est possible avec une stimulation efficace chez toutes les femmes en bon état de santé. Pour les femmes la stimulation clitoridienne est importante pour atteindre l’orgasme [1,3]: le clitoris existe chez toutes les femmes (i.e. 100%!), donc pourquoi ne pas le stimuler simplement pendant le rapport sexuel avec pénétration pénienne, même avec le doigt?
Gynécologues et les sexologues doivent diffuser des informations scientifiques pour les femmes, pas que d’hypothèses.
RÉFÉRENCES
[1] Puppo V. Embryology and anatomy of the vulva: the female orgasm and women's sexual health. Eur J Obstet Gynecol 2011; 154: 3-8.
[2] Buisson O. Le point G ou l’absence de médecine sexuelle feminine. Gynecol Obstet Fertil 2010;38,781-84.
[3] Puppo V. Le point G n’existe pas. Réponse de V. Puppo à l’article “O. Buisson. Le point G ou l’absence de médecine sexuelle féminine. Gynecol Obstet Fertil 2010;38,781-84”. Gynecol Obstet Fertil, acceptée le 22/02/2011: article sous presse.
Dr. Vincenzo Puppo
Médecin - Sexologue
Centro Italiano di Sessuologia (CIS), Italie.
Le point G, il y a ceux qui le cherchent, et il y a ceux qui l'ont trouvé !
RépondreSupprimerJe suis bien d'accord avec toi, Rose in Progress : il y a beaucoup de travail d'information à donner aux femmes - et aux hommes - sur la sensualité féminine.
Chaque femme peut apprendre à avoir un orgasme.
A quand les cours ?