lundi 28 mars 2011
Placard
Ça fait longtemps que je n'ai pas daubé sur le monde de l’entreprise non?
Alors je propose une soirée «cassage de boite» juste comme ça, histoire de ne pas se faire un ulcère.
Ah, quelqu’un lève la main au fond de la salle?
Oui? un idée?
On me propose un thème:
«un salarié au placard...»
Ah c’est bon ça, je prends!
En effet, je viens de découvrir que cela n’arrive pas que dans les films de se retrouver au placard.
A l’agence, un collègue de cinquante ans a été mis au placard du jour au lendemain.
Cela signifie tout simplement qu’on a arrêté de lui donner du travail.
Quand il est allé réclamer un dossier, on lui a gentiment fait comprendre qu’il n’en aurait plus.
Les blaireaux ne veulent plus travailler avec lui mais ils ne veulent pas le licencier pour autant.
Ils désirent une «rupture à l’amiable», qui leur coute bien moins cher.
Le cinquantenaire a évidemment refusé sachant bien le monde cruel qui l’attendait à la sortie...
Qu’un employeur veuille se séparer d’un salarié, soit,
on ne vit pas au pays des Bisounours, cela arrive.
Mais qu’ils ASSUMENT nom d’un p’tit bonhomme, qu’ils prennent leurs RESPONSABILITÉS!
Ils doivent aligner un paquet de fric et puis c’est tout!
Ils savent très bien que de licencier un cinquantenaire, c’est le propulser dans le monde du chômage des seniors.
On en est là.
Une guerre psychologique est déclarée.
Nous ne sommes pas une grosse structure, on travaille tous sur le même plateau.
Je peux vous dire que l’ambiance qui y règne est tout simplement NAUSÉABONDE.
C’est dans ces moments là qu’on se sent pire qu’une merde,
C’est presque comme de passer à côté de quelqu’un qui se fait agresser dans le métro sans rien dire.
On assiste, impuissant à la mise à mort d’un collègue.
Mais qu’est ce qu’on peut faire.
Franchement?
A part démissionner pour refuser de travailler pour ses blaireaux...
C’est faux de dire que l’on a ce pouvoir là,
les factures de cette fin de mois me le renvoient en plein dans la gueule.
Je suis bloquée.
Je suis bloquée pour l’instant mais je sais qu’un jour je dirais adieu au monde terrifiant de l’entreprise.
Je garde ça dans un coin de ma tête,
Et l’écriture me permet de rêver à d’autres horizons....
Le petit plus du lundi parce que le lundi c’est la loose.
Ça commence doucement mais c’est trop bôôôô!!!!
Around the world in 2000 pictures by Suchablog
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Je ne comprend pas qu'il n'y ai pas de commentaire sur cet article car personnellement je le trouve très intéressant et très bien écrit.
RépondreSupprimerEn tout cas bravo pour tes articles sur le monde du travail car il est vrai que pour moi aussi je trouve ce mode impitoyable et en souffre et on ne le dis pas assez souvent.
Juste Merci et bonne continuation
@anonyme: on a qu'a monter une boite ensemble! Prouver que c'est possible une entreprise humaine!
RépondreSupprimermerci pour les compliments, ça me va droit au cœur...
Si c'était aussi simple, je foncerais.
RépondreSupprimerJe comprend aussi ton blocage, pour ma part j'y vais pas à pas,je viens de démissionner de mon CDI ("Oh mon dieu elle est folle"), pour un CDD dans une boîte plus petite et aussi un peu plus humaine, étrangement la patronne est une femme...
Après on verra la seconde étape sera peut être de me lancer dans ma propre aventure... si le courage ne me lâche pas.
Affaire à suivre. Prend le temps de te poser les bonnes questions.
Lise.
Félicitations, tu as pris les choses en main! Il n'y a rien de pire que les gens qui se plaignent à longueur de journée sans oser partir!
RépondreSupprimerAffaire à suivre...