lundi 15 novembre 2010

Dans mes bras.

 
Il fait très sombre, nos yeux se sont fermés.
Je la tiens contre moi, son corps s'enroule parfaitement autour de mon ventre vide.
Je sens qu'elle n'a besoin que de moi.
Je sens son coeur battre, ses doigts se perdre dans cet immonde bout de tissu malodorant qu'elle serre comme si sa vie en dépendait.
Un murmure minuscule s'échappe de mes lèvres et glisse jusqu'à son oreille.
Cet instant est tellement particulier, j'ai parfois l'impression que c'est encore moi que l'on berce.
Pour elle, je suis un repère depuis sa première seconde; pour moi c'est encore nouveau.
Quand je prends le tournis à me voir bercer mon enfant, ses yeux à l'intensité dérangeante, me ramènent à l'évidence.
Mes lèvres sont contre sa joue maintenant, les vibrations de ma chanson nous isolent du reste du monde.
Au détour d'un mot, je sens son corps se relâcher dans mes bras; un abandon total.
Un relâchement que nous ne connaissons probablement plus.
Une confiance immense, une naïveté sublime, une naïveté sublime.
Mon enfant dort depuis longtemps maintenant mais je continue de murmurer, je crois que je berce encore un peu l'enfant qui est en moi...

1 commentaire:

  1. Ce texte me donne envie de fermer mon ordi et de rentrer chez moi au plus vite!!
    Et si mon fils n'est pas là, c'est le mari qui va s'y coller...je veux un câlin!!!!

    RépondreSupprimer