(suite de Nadia, article d'hier)
Je l’ai reconnue tout de suite.
Elle n’a pas changé mise à part qu’elle est résolument plus belle.
On a commencé par parler de Yoko.
Elle n’a pas encore d’enfant et elle est loin d’en avoir.
J’ai toujours l’impression que ma vie ne peut intéresser celle qui n’a pas encore pactisé avec les anges.
Du coup je l’ai fait courte,
et j’ai eu l’impression que ça lui convenait.
Je ne crois pas qu’elle a beaucoup fait la bringue dans sa vie.
Je ne crois pas qu’elle ait beaucoup voyagé.
Je n’ai pas réussi à lui raconter ses onze années de fêtes, de voyages, de douleurs, d’erreurs, de choix qui m’ont amenée à la situation dans laquelle je suis aujourd’hui.
Nadia vit à Paris dans un rythme de travail effréné.
C’est une passionnée.
Engagée dans le milieu associatif, elle sort ses tripes tous les matins sur son bureau.
Elle ne comprend pas que l’on puisse regarder sa montre dans la journée.
C’est une femme sérieuse.
Elle a du se battre pour élever son niveau social et pas moi.
Je me suis sentie paresseuse...
Je regarde ma montre au travail,
Mes tripes je les garde pour mes voyages, pour l’écriture, pour l’amour et maintenant pour Yoko...
Mais nous n’avions pas les mêmes choses a se prouver.
Quand on s’est laissées,
je devais me prouver que je pouvais à nouveau être heureuse.
Quant à elle, elle devait se prouver qu’elle était brillante et indépendante.
Finalement nous avons toutes deux atteint notre but.
Finalement notre avenir était surement prévisible...
Nous vivions une amitié profonde, sincère.
Une amitié d’adulte à l'âge de l'adolescence.
Notre maturité de l’époque présageait peut être les vies que nous menons aujourd’hui.
Que faire des ses retrouvailles?...
Nos vies ne nous permettent ni à l’une ni à l’autre d’accorder suffisamment de temps à la reconstruction de cette amitié.
On verra bien.
Je crois que la savoir heureuse me suffit.
Et le petit plus du lundi parce que le lundi c'est la loose:
Belle caresse...
Nadia en est toute émue..! Je ne vais pas en ajouter, tu as dit bcp de choses, et d'autres se lisent entre les lignes ! Cependant, je voudrais ajouter une anecdote qu'on n'a pas eu le temps d'aborder lors de ce café magique...
RépondreSupprimerTe souviens tu des décomptes interminables de chaque minute qui restait avant la délivrante sonnerie de fin de cours de maths ? armées de nos crayons pap', à griffonner sur la table à tour de rôle ?
34' (griffonnée par Rose)
33' (griffonnée par Nadia)
32' (Rose)
31' (Nadia)
30' (Rose)
29' (Nadia)
(...)
3' (Rose)
2' (Nadia)
1' (Rose et Nadia se battent évidemment pour l'écrire...tellement jouissif ce coup de crayon...)
Dringgggggggggggggggggggggggggggg !!!
Ouf. On sort enfin de cours. Avec, encore, une putain de note de merde dans le sac. Et pourtant on avait pris nos masques à gaz et bossé avec Benoît punaise !!!
Ou bah je ne savais pas que tu suivais ce blog...
RépondreSupprimerDu coup tu en sais beaucoup plus sur moi que moi sur toi...
Oui je me souviens bien de cet interminable ennui que l'on ressentait à peine nous avions posé le pied dans la classe de maths!