Mes tour-tereaux du monde sont des faiseurs d'émotions.
Arrivés au commencement de la période des grandes décisions de la trentaine, ils décidèrent avant toutes choses, de faire ce grand voyage.
Mais presque instantanément, ils se retrouvèrent sur un fil.
La vie leur joua un de ses plus terrible tour.
Des mois durant ils se transformèrent en funambules, main dans la main ils marchaient prudemment sans jamais regarder le vide, toujours les yeux rivés sur le lointain bout du monde.
Ils firent face à des tempêtes terribles, le vide les tirait vers le bas, ils chancelaient d'un côté ou de l'autre, la corde s'étiolait par endroit puis s'épaississait à nouveau.
Ils se sont unis sur ce fil, ils ont à peine lâché leur étreinte pour se passer la bague au doigt.
Nous étions impuissants face à ce numéro de cirque qui ne semblait jamais se finir.
Jamais ils n'ont douté que le bout du monde leur appartenait, jamais ils ne se sont lâchés la main.
Le départ fut reporté, mais toujours rêvé.
Ils étaient comme des pantins qui attendaient impuissants le verdict.
A force de courage, les ténèbres se sont lassées, elles ont lâché prise.
Les tourtereaux se sont alors presque instantanément envolés vers ce rêve devenu pour une année entière leur réalité.
Quand je les ai vu main dans la main, suspendus au câble de cette passerelle dans la jungle, le sourire leur bouffant le visage, je me suis dit que vraiment, il n'y avait rien à apprendre de l'injustice et de la maladie.
Personne n'a besoin de ça pour comprendre la valeur de la vie, surtout pas eux.
Que je ne te re-croise pas sur leur chemin Ténèbres de mon cul, bouge de là, va faire chier les vieux grabataires et laisse mes tourtereaux roucouler en paix.
Envoyé de mon iPad
C'est dans ces moments là que Carpe Diem prend tout son sens. Vive la vie!
RépondreSupprimerEt vive les Ti'punch, hips!
RépondreSupprimer